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 ALI ▬ Remains a sordid twist of fate

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Aaliyah Z. Prady
Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 EmptyDim 5 Mai - 17:22




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

Il ne voulait pas parler de sa famille, tant pis, ça ne m'empêcherait pas de dormir après tout, j'avais avancé sans lui poser de question durant quatre ans, je n'allais pas commencer maintenant. La promesse d'une nuit ensemble n'était qu’illusoire, nous savions tous les deux que ça n'arriverait pas et pourtant, ce n'est pas comme-ci l'envie n'était pas là. Le besoin d'assouvir une chose qui était inachevée. [color=darkmagenta]« Peur ? Oui c'est vrai, tu as raison c'était totalement ça. » Je préférais éviter de partir dans son sens, ça frôlait le ridicule, de toute façon quoi que je lui dise, quoi que je fasse il ne changerait pas son opinion sur moi, alors pourquoi je m'esquinterais à vouloir le faire changer d'avis lorsque je savais la partie perdue d'avance. Je détournais le regard, étrangement ça sonnait mieux dans ma tête que lorsque c'était lui qui le disait, je passais pour une folle d'un coup, mais les faits étaient là. Je ne pouvais pas passer à côté. « Aussi, dingue que ça paraisse, tu as très bien résumé la situation. Je ne suis pas fière de ce que je t'ai fait Logan, mais c'est arrivé et je ne peux pas changer le passé. Et puis sincèrement, si je le pouvais je ne le ferais pas. » Il ne pouvait pas comprendre à quel point cette phrase était lourde de sens surtout pour moi, je ne changerais le passé pour rien au monde, parce que malgré tout le mal que j'avais pu nous faire ça nous avais sauvé en quelque sorte. « Bon sang Logan, je n'ai pas réfléchi, j'étais une gamine de vingt-quatre ans complétement paumée et dépassé par les événements. Te parler n'était même pas une option pour moi. » Il ne comprendrait certainement jamais mon geste et pour être totalement honnête, je n'étais pas sûre de le comprendre moi-même, mais je devais avancer avec et faire en sorte de vivre en sachant que j'ai bousillé ma seule chance d'être vraiment heureuse avec un homme. Lui parler n'était pas du tout négociable, je ne le pouvais pas et n'en avait pas le droit. Il devait se contenter de ce que je pouvais lui donner comme explications et faire avec pour le moment. Même si ça le dépassait et que ça lui demandait un effort surhumain. Je baissais les yeux comme une enfant prise en faute. « Je crois que tu ne sais pas à quel point je me sens fière de moi en ce moment. » fis-je ironique. Qu'il me déteste était surement le but de toute cette histoire et de toute évidence j'y étais arrivé mieux que je ne l'aurais espéré. Et maintenant je devais l'accepter, ce qui bizarrement n'étais pas aussi facile. « Je suppose que oui, au final, je n'ai fait qu'accélérer les choses. » Et il ne m'avait pas fallu grand-chose, ni beaucoup de temps pour mettre un point final à cette histoire. Enfaite ça avait même été plutôt facile à bien y réfléchir. J'avais joué sur le seul terrain où j'étais sûre de gagner, le titiller sur sa jalousie était la seule façon d'en finir. « C'est vrai qu'au cours des quatre ans que nous avons passé ensemble le discourt prenait une grande place dans notre pseudo relation. Ne te fou pas de moi s'il te plais. » Je ne savais pas si c'était le manque de maturité ou le fait simple de ne pas avoir envie d'en apprendre d'avantage sur l'autre, mais jamais nous n'avions parlé ensemble, jamais nous n'avions pris du temps pour nous. « Quel dommage, moi qui te pensais plus motivé que jamais, je me serais donc trompé ? » Ce n'était surement pas une mauvaise chose, enfin je n'en savais rien. Il voulait m'en faire baver, me rendre la monnaie de ma pièce, mais comment allait-il s'y prendre ? « Merci de flatter mon intelligence, je t'en suis reconnaissante. Il ne faut jamais dire jamais Logan tout peut arriver. Je sais qu'un jour tu me pardonneras. » Un léger sourire s'installa sur mes lèvres, j'y croyais vraiment. Je savais que le chemin serait long et que ce ne serait pas de tout repos, mais j'espérais que ça arrive. Et puis j'avais de bons arguments pour qu'il puisse enfin pardonner cet acte qu'il pensait irréparable. « Dommage en effet, seulement ça m'arrange peut-être, je n'ai pas envie de te supprimer de ma vie, même si je dois en baver. » Je retournais près du comptoir pour récupérer mon sac avant d'en sortir une petite chose que je fis glisser sur une table près de lui. Une photographie aux bords abimés, plus aussi clair que lorsqu'elle avait été faite, mais qui ne m'avait pas quitté depuis ce jour. Photographie d'un passé erroné, nostalgique. C'était la seule chose qui me restait d'une relation que nous avions vécue, la seule preuve qui pouvait me prouvait que tout ceci avait bien existé. « C'est un fait Logan, tu es et tu resteras ma plus grande faiblesse. » Je soupirais devant cette révélation que je n'aurais pas dû lui faire, cette photo qu'il n'aurait pas dû voir. J'étais censé n'être qu'une manipulatrice sans coeur, la fille qui ce foutait de ce mec qui lui avait bien servit durant quatre ans. Mais ce n'était pas le cas, ce n'était pas moi. Je ne pouvais jouer cette fille là, plus longtemps. « Enfaîte, j'en sais rien. » Je voulais le retenir, mais je ne savais pas pourquoi. Depuis le début je n'avais attendu qu'une chose, qu'il quitte enfin cet endroit et pourtant là, le voir partir m'était insupportable, même si je savais pertinemment qu'il ne mettrait pas bien longtemps avant de revenir me voir. « Chez moi, c'est ce que j'ai dit effectivement. Quoi tu as l'intention de me bouffer toute crue ? » Je levais les yeux au ciel, je savais que chez moi j'aurais une longueur d'avance, alors je n'avais pas peur de le faire franchir le pas de la porte, ça ne m'inquiétait pas plus que ça. « Tu vas dormir où, dans l'hôtel miteux du coin ? Après tout ça ne peux pas être pire que la cellule qui t'a servi de domicile durant ses quatre dernières années. » Je le provoquais consciemment. Je ne savais pas vraiment ce que je cherchais, mais j'aimais ça, il recommençait sur un discourt que je ne voulais pas entendre avant que je ne pose mes lèvres sur les siennes. Je calmais tant bien que mal la folie qui se jouais dans ma tête. Je ne pensais pas vraiment que ça tournerait de cette façon en même temps je l'avais cherché. Son corps ce pressa plus fortement contre le mien me bloquant contre une porte que je ne voulais pas le laisser franchir. Ses lèvres, sa peau, son odeur, tout en lui m'avait manqué, j'avais besoin de ce contacte, de le sentir contre moi, même si ce contact ce faisait plus brutal que je ne l'aurais voulu. Je glissais ma main sur sa nuque, le collant un peu plus à moi, ne voulant rompre ce contacte, jusqu'à ce qu'il se recule, me ramenant à une réalité trop douloureuse, une réalité que je ne voulais pas percevoir. Je me poussais de devant la porte, lui laissant l’opportunité de pouvoir partir. Il ne voulait pas que je parle, tant mieux, je n'en avais pas l'intention, je voulais simplement calmer le feu qui me brulait de l'intérieur. Comment pouvait-il être aussi dur et distant d'un coup ? Il refusait ce qu'il ressentait et je pouvais le comprendre. Je m'éloignais un peu plus. Je ne voulais pas que ça ce passe comme ça. « Ne me dit pas que tu n'as pas profité de cet instant. Peu importe, au revoir Logan. » Je me posais sur une chaise, à quelques centimètres de lui. Ne le lâchant pourtant pas du regard.

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Dernière édition par Aaliyah Z. Prady le Lun 6 Mai - 10:09, édité 2 fois
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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 EmptyDim 5 Mai - 21:15


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 Tumblr_mjaaw8KAie1s5dq0fo1_250Une ironie mordante, écorchée, incompréhensible. Mes prunelles s'intensifièrent, interrogatives quand à une situation que je pensais enfin avoir saisie … à tort. Son ton semblait fatigué, lasse et j'eus la sensation d'avoir fait cet effort de percevoir la situation autrement pour rien. Et je ne sais si ses paroles étaient un baume ou bien une malédiction supplémentaire. Sa peur était-elle préférable à son indifférence et son sadisme ? Pouvais-je véritablement revoir un jugement sur un sentiment mal analysé ? Je me sentais incapable d'aller de l'avant, inapte à comprendre, mais j'avais cette curiosité qui luisait, qui restreignait cette rage afin d'être nourrie .. et je le regrettais. Une pointe de faiblesse dans un cœur battant, qui se déchira sous des mots qui me firent blêmir. Et j'eus la sensation d'étouffer, d'être étranglé une seconde fois de cette main si habile qui était sienne. « Ce qui signifie ... » repris-je d'une voix blanche, « que tu te foutrais de nouveau de ma gueule ! » Une phrase prononcée qui allait à l'encontre de chacune de ses explications. « Tu oses me tenir un discours dans lequel tu prends pour responsable une hypothétique peur en assurant que rien ne t'empêcherait de recommencer ton coup de traître ! » je n'en revenais pas qu'elle puisse être aussi … inconsciente. Car il n'y avait que le manque de jugeote qui puisse expliquer de tels mots, une telle dissonance, incompréhension. L'idée même de savoir, de vouloir s'évapora, aussi rapidement qu'elle était parvenue à s'infiltrer dans mon esprit. Et dire que durant une demi seconde … j'aurais pu lui donner raison. Je secouais la tête, écoutant à peine ce qu'elle avait à me dire, accusant son âge et son manque de discernement. Mais rien ne pouvait plus excuser des propos tenus, des propos qui s'étaient envolés sans qu'elle n'en saisisse, visiblement, la portée. Je m'isolais de ce qu'elle pouvait entreprendre, de ce qu'elle pouvait expliquer, imperméable. Ainsi, sa moue, cette manière de baisser la tête en avouant une faute, cette fierté déclamée inexistante. Je m'en foutais. Je n'étais plus qu'un animal blessé prêt à déchirer de ses crocs la cause de ses tourmentes. Le sang coulait sur ma langue, perçant de cette lèvre que je torturais, tandis que je la fixais de mes yeux sombres. Un regard assassin. Mais demeurer silencieux avec elle relevait d'un effort qui n'était plus surhumain mais impossible. « Une pseudo relation ... » répétai-je en évitant de malmener ma langue de mes canines, « incroyable que tu ais pu te laisser séduire par le mec avec qui tu étais .. « faussement » en couple donc ? » Je réagissais puérilement, guidé par une fierté ébranlée et une colère renaissance, ressuscitée. Peu m'importait qu'elle me juge con et borné, j'avais l'absolue nécessité que de faire jaillir cette rage qui m'étouffait, poumons lacérés par des mots qui se répétaient en écho dans mon esprit. Elle n’hésiterait jamais à recommencer. Elle venait de briser, par quelques lettres, les derniers vestiges de souvenirs tâchés de sang. Mais le doute n'aurait du naître dans un cerveau qui en avait toujours eu conscience. Puis, je n'avais jamais songé à nous redonner une seconde chance, pour la simple et bonne raison que je ne voulais plus de point commun avec cette femme, si ce ne sont des larmes que j'allais dessiné sur ses joues blanchâtres. Mes dents claquèrent, devant un pardon qu'elle évoquait de nouveau. Et je levais les yeux au ciel, en signe d'exaspération, fatigué de devoir entrer dans la tête de mon ex qu'elle n'obtiendrait jamais un tel cadeau de ma part. Car elle n'était que ça. Mon ex … un souvenir qui allait brûler et se décomposer dans mon esprit. Des cendres qui s'éparpilleraient, qui délaisseraient mon cœur écroué et ensanglanté. « Tu vas finir par te faire très mal si tu t'obstines à croire de telles inepties... mais fais donc. Amuse toi à penser que ma grandeur d'âme est telle que je songerais à te pardonner un acte que tu répéterais sans hésiter. » crachai-je ce que j'avais sur le cœur, ce qui m'atteignait, ce qui ajoutait une nouvelle couche à mon amertume écarlate. Car je ne digérais une telle nouvelle, une telle affirmation. J'avais la sensation que chacune de ces syllabes étaient des griffes qui s'enfonçaient dans mes chaires dans le seul but de me faire hurler. Mais je n'aurais du être atteint à ce point par elle, n'aurais même dû me sentir blessé. Pourquoi parvenait-elle encore à me faire souffrir maintenant ? Pourquoi ce qu'elle pensait m'était si important et vital ? Qu'est-ce qui clochait à ce point dans mon putain de cerveau de merde ? Je n'avais qu'une envie, l'oublier définitivement, réalisation qui me semblait impossible. Un vœu qui allait à l'encontre du sien. « Tu es folle ... » lâchai-je exaspéré par son attitude. Allais-je véritablement dans son sens avec cette vengeance qui me semblait primordiale ou jouait-elle avec mes nerfs dans le seul but de m'éloigner définitivement d'elle, me faire abandonner dans la simple intention de ne pas lui offrir ce qu'elle voulait véritablement ? Elle se mouva, et je pris du recul, légèrement, sans détacher mes yeux de sa silhouette. Sa main irisée plongea dans son sac à main, avant de sortir un rectangle jaunie et abîmé. Elle le posa, le poussa vers moi, tenant à me faire partager un objet qui, je le sentais, ne me plairait guère, n'apportant qu'une confusion supplémentaire à toute cette histoire malsaine. Mais rien de plus ne pouvait m'atteindre, n'est-ce pas ? Je tendis la main, sans être apte à m'en empêcher. Je sentis le papier glacé entre mes doigts, tandis que le sang qui s'écoulait de mon bras s'y déposait, venant souiller un souvenir qu'elle avait conservé. Un sourcil froncé, puis lâche. Des prunelles, des pupilles qui s'agrandirent, se dilatèrent. Une photographie, un instant capturé dans un lointain passé, un homme différent. Nous étions différents. Un sourire remplaçait les larmes, un bonheur sincère qui n'étaient assombris alors par la rage. Et mes sentiments se lisaient clairement sur mon visage, des sentiments que je maintenais aujourd'hui captif. Des sentiments qui n'avaient jamais cessé d'exister, qui n'avaient été assassinés par une vision qui hantait mon esprit, celle d'un soir où notre relation s'était brisée dans du sang et suite à une balle tirée. Je détournais les yeux, lâchant un objet qui me brûlait l'épiderme, fuyant ostensiblement une vie qu'au fond, je regrettais. Je la regrettais. J'avais eu besoin d'elle, j'avais été captif de son regard, de sa chaire. Un manque que je ne savais résoudre, contre lequel je me battais sans relâche, en tentant de me faire croire qu'il ne s'agissait que d'un attrait lié à un dégoût présent. Une forme de sadomasochisme, à moins que ma fierté ne me pousse à lui faire comprendre qu'elle était également perdante. Une faiblesse qu'elle afficha clairement tandis que le souffle me manquait. Et je fuyais son visage, son regard. Je serrais les lèvres, les prunelles étrangement luisantes. Elle me touchait. Et je ne savais si cette blessure qui se dessinait était à son avantage ou à son désavantage. Mais il y avait ce vide qui se rappelait à moi, à mon esprit, qui s'alourdissait, s'intensifiait. « On n'invite pas n'importe qui chez soi. » grognai-je sans la regarder, écroué de mille sentiments différents. Une seule certitude. L'éloignement. « Et encore moins un ennemi. » Cette conversation ne nous avait rapproché, ne nous avait rallumé. Elle semblait oublier que je lui désirais du mal, que je voulais lui faire payer un acte bruyant et commis en toute impunité. « Tout me parait mieux que toi. » rétorquai-je âprement, même si je prononçais un mensonge éhonté. Un mensonge que je trahis, que je hurlais en plaquant ma bouche contre la sienne. Une scène courte, un désir frustré, un corps malade. Et je souffrais physiquement de ne pas la tenir dans mes bras, de ne pas me rapprocher d'elle. Cette femme avait le don dangereux de m'hypnotiser. Une fascination à laquelle je voulais échapper. Une porte libérée, un mouvement pour m'en rapprocher. Ce qui me rapprocha d'elle, de cette chaise où elle s'était assise. Je me rembrunis devant une évidence, la fuyant définitivement en sortant dans la rue, en m'échappant de cette boutique aux effluves perçantes. La pluie dégringolait, s'écrasant sur ma chevelure ébène, larmes inversées, larmes qui ne couleraient jamais autrement que sur un cœur déchiré. Je dévalais les marches pour rejoindre la route, tandis que mes prunelles se glissaient sur ma moto, toujours au sol, prêt d'un casque qui luisait. Un accident qui m'avait conduit à elle. Un accident violent dont mon bras subissait les affres, mais moins que ce cœur qui semblait souffrir encore plus qu'avant mon arrivée. Quatre ans que je ressassais cette histoire pour rien. « Saloperie de merde ! » Un cri de rage, une voix rauque, tandis que je restais planté comme un con devant sa boutique. Le froid s'infiltrait dans mon blouson ouvert, déchiré, dégringolant sur une plaie qui me brûlait, se mêlant à ce sang qui coulait abondamment. « C'est du délire … pure et simple. C'est complètement con ! » Quelque chose me retenait … curiosité inassouvie ? Je tournais légèrement la tête vers la porte entrouverte, trempé jusqu'aux os, avant d'apercevoir son visage et sa silhouette. « Mais merde qu'est-ce que tu m'as fait ! » explosai-je, les muscles raidies, les mains tremblantes sous un désir et une douleur qui prenait le pas sur ma raison. « C'est complètement aberrant que je puisse encore te désirer et même écouter ce que tu as à me dire ! Et pourquoi devrais-je même être touché par les conneries que tu n'as cessé de me raconter ! D'ailleurs, pourquoi tu gardes cette putain de photo alors que tu m'as assuré que tu n'hésiterais pas à recommencer tes conneries si je t'en donnais l'occasion ! Tu vois à quel point tu es tordue et incompréhensible ! »
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 EmptyLun 6 Mai - 10:17




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

« C'est ce que mes paroles signifie oui. Je le referais, sans hésiter. » Il ne pouvait pas comprendre à quel point mes paroles étaient lourdes de sens, mais je ne pouvais pas lui dire la vérité, lui faire comprendre que j'avais fait tout ça pour lui. « Surement, mon problème de bipolarité qui est de retour, je vais penser à reprendre mes médicaments. » Je pouvais changer d'avis plus vite qu'il était possible de le faire. Ainsi que d'humeur, ne comprenant pas vraiment mon comportement, je pouvais passer pour folle aux yeux de certain, mais ce n'était pas le cas, enfin je n'en étais pas encore totalement certaine. « Oui, une pseudo relation ... » Je savais qu'employer se terme le toucherais et ça m'avait fait mal de le dire. « Tu sais, personne n'es infaillible chéri et puis tu es quand même canon, il aurait fallu que je sois folle pour ne pas me laisser séduire. » Un compliment plus ou moins bien placé, même si son physique était très avantageux et qu'il avait sans doute dû en faire tomber plus d'une, j'étais tombé amoureuse de l'homme qu'il était, de l'être humain, pas d'une enveloppe corporelle. « Je ne suis pas sûre de ça, tu vois je me suis déjà fait très mal, donc je ne pense pas pouvoir tomber plus bas, pour être honnête avec toi. Et je crois en ta bonté d'âme que veux-tu, de la pure folie. » Il n'arrivait pas à croire que je puisse tant être persuadé qu'un jour il me pardonnerait et pourtant, j'en étais sûre, au plus profond de moi je le sentais, j'arriverais à le faire changer d'avis un jour ou l'autre, même si ça prendrait du temps. « Oui alors, là les grands spécialistes sont en train d'étudier mon cas, mais je pense que oui, la folie fait partie de moi. » Je lui fis un petit sourire ironique avant de lever les yeux au ciel, il me pensait folle et n'avait pas forcement tord, dans le fait du moins, je devais être à moitié folle pour vouloir le garder dans ma vie à tout prix. Même si ça impliquait beaucoup de choses que je ne voulais pas, mais il manquait à ma vie. « Tu te considères comme étant n'importe qui ? Intéressant. » Laisser entrer le loup dans la bergerie n'était en effet surement pas une bonne idée, mais je n'avais pas vraiment peur de ce dont il était capable et puis je me pensais avoir un avantage chez moi. De toute façon il n'accepterait jamais, alors, ce n'était pas vraiment la peine de continuer à épiloguer là-dessus. « Pourtant, mon canapé n'est pas mal. Enfin l'offre reste valable. » Je savais que l'homme têtu qui se trouvait face à moi n'accepterait jamais, mais je m'en fichais, lui proposer n'avait surement pas été l'idée du siècle, certes, seulement je faisais un pas vers lui, pourquoi ne pouvait-il pas en faire un vers moi ? Et tout ce passa très vite après ça, je le tentais, il m'embrassait et avant que je n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit il était déjà dehors. Dire que je ne l'avais pas poussé à sortir serait un mensonge. Je me levais de ma chaise pour récupérer mes affaires et juste rentré chez moi, dormir et oublier. Je fixais néanmoins la porte. Je ne l'avais pas retenu, j'avais besoin qu'il sorte, qu'il parte loin. Mais il revenait ne me laissant pas un moment de répit. Le moment de pouvoir échapper à tout ça. « De quoi tu parles ? » Je fronçais les sourcils, cherchant des explications qui ne mettraient pas longtemps à venir. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je ne vais pas gérer tes émotions, j'ai déjà du mal avec les miennes, ne m'en demande pas trop ! » Je soupirais et posais mon sac négligemment sur le comptoir avant de me retourner doucement vers lui. « Tu veux la vérité ? Tu veux me comprendre, même si ça risque d'être plus destructeur que l'excuse que je t'ai servis jusque là ? » Je soupirais et m'approchais doucement de lui, me tripotant nerveusement les doigts, tout en me mordillant la lèvre inférieure. Je ne savais pas si c'était une bonne idée, mais il avait l'air de penser le contraire. « Très bien...» Je prenais une grande bouffée d'air frais et m'approchais encore, avec ce regard, plus perdue que jamais. « Quelques temps avant de te connaitre, je suis partie de chez moi, après une énième raclée, j'étais dans un sale état, au bord de l'agonie, vraiment pas belle à voir. Enfin je marchais dans la rue et je suis tombé sur un homme, il était à bord de sa belle voiture et il m'a juste proposée de m'aider. Sans savoir pourquoi j'ai accepté et j'ai vécu chez lui, durant un an. Il m'a beaucoup aidé à me reconstruire. Enfin bref, Jason a été incroyable avec moi et ça n'a pas duré bien sûr. Un soir j'étais sortie et en rentrant à l'appartement j'ai retrouvé Jason mort, le sang, il y avait du sang partout, c'était horrible, je ne comprenais rien, l'horreur totale et par terre près de son corps je n'ai trouvé qu'une chose, un mot de mon père. Il avait tué Jason à cause de moi...» Je détournais le regard, retenant tant bien que mal des larmes qui menaçaient de s'échapper. « Après ça j'ai juste dérapé, j'ai commencé la drogue, la prostitution et puis je t'ai rencontré...» Je me retournais doucement vers lui, le regard plus triste qu'il m'étais arrivé d'avoir, parler de tout ça me faisait un mal horrible, j'avais cette impression incroyable d'avoir un trou béant dans la poitrine, une douleur affreuse qui mettrait un sacré moment avant de partir. «...Et avec toi j'ai à nouveau vu ce que ça pourrait donner d'être à nouveau heureuse. Durant trois ans c'était parfait et du jour au lendemain, sans que je ne comprenne pourquoi ni comment, j'ai reçu des mots, cette écriture m'était trop familière pour que ce soit une coïncidence. Il était de retour dans ma vie, les menaces et tout ce que ça impliquait, au début ça ne concernait que moi, alors, je m'en fichais je passais au dessus et n'y prêtait pas attention. Mais après ça à commencer à te concerner et là j'ai vraiment flippé. » Je me rapprochais, laissant quelques centimètres entre nous. « J'ai eu tellement peur pour toi Logan. » Je parcourais les quelques centimètres qui nous séparaient, collant ma paume chaude contre sa joue mouillé. J'avais terriblement besoin de son contact, de sentir son corps contre le mien, d'être prêt de lui.

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Dernière édition par Aaliyah Z. Prady le Lun 6 Mai - 22:59, édité 1 fois
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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 EmptyLun 6 Mai - 11:35


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 Tumblr_mjaaw8KAie1s5dq0fo1_250Un tourbillon brûlant s'agitait, réduisant mes pensées à néant. Une poussière qui tombait, chutait, tandis que je la fixais, atterré de voir à quel point, elle l'était. Car je ne pouvais expliquer autrement que par la folie cette tendance sadomasochiste à vouloir me mettre hors de moi. Le cherchait-elle ? A ce que je pète définitivement un plomb sous ses prunelles à la fois déterminées et hésitantes. Je l'avais connu lunatique, mais elle se contredisait, ne cessant de s'enfoncer sous un regard sombre et assassiné. Mais même en fouillant ses prunelles de jade, en observant un visage aux traits tirés, je ne parvenais à entrevoir ce qu'elle pensait réellement. Pensées qui m'étaient interdites, retenues derrière ces cils longs et noirs qui ne cessaient de les recouvrir lorsqu'elle battait des paupières. Mais même si j'avais la sensation sourde qu'elle me prenait encore pour un abrutis, mon instinct me soufflait une réponse bien plus terrible. Le mensonge. N'était-il pas révélé lorsque les mots et les idées se contredisaient ? Elle affirmait m'aimer, avoir craqué pour dieu sait quelles raisons physiques, elle assurait cultiver des sentiments en conservant des photos qui n'exprimaient plus la réalité tout en jurant que me faire du mal lui avait été si jouissif qu'elle recommencerait sans hésiter. Elle m'insultait, puis m'invitait à m'installer sur son canapé comme si j'étais un vieil ami qu'elle aiderait à sortir de ces ennuis imaginés. L'idée qu'elle puisse être aveugle, déconnectée de la réalité m'effleura. Ou alors, elle pensait effectivement que je n'étais qu'une grande gueule, un homme toujours amoureux de son minois angélique, et que ma crise de rage disparaîtrait aussi vite qu'elle était arrivée. Un argument qui pesa lourd dans mon être, tandis que je serrais les dents, dépassé et énervé par ce que je ne pouvais saisir. Prendre la fuite fut plus simple, sortir de cette boutique, m'éloigner d'elle. Et pourtant … planté sous la pluie, j'avais du mal à accepter le fait de ne pas avoir compris. J'avais l'insidieuse sensation d'avoir perdu cette manche, de lui avoir donné raison même si je ne comprenais à quel moment. Mon impulsivité me conduisit à relancer le débat, alors que je l'accusais férocement de me foutre les idées en l'air, lui permettant de prendre un avantage qui m'était invisible. Mon bras me faisait souffrir, la situation me blessait à chaque seconde d'avantage, et je perdais littéralement pied, conscience évaporée et raison endormie. Je trahie ce que je ressentais pour elle, ce désir qui enflammait mes reins et mon esprit. Je trahis des sentiments que mon cœur pulsait, même si je me les interdisais farouchement, même si je ne les acceptais plus, les haïssais. Je les haïssais à un point que me détacher d'elle semblait m'être impossible, d'autant plus sur un final qui me désignait comme le grand perdant d'une bataille âpre où seul les mots m'avaient guidé. J'avais cherché à la blesser, à la heurter, mais les dommages n'avaient été occasionnées dans son seul esprit.Je n'étais pas sortit guérit de cette confrontation et mon orgueil s'était fait descendre, déchiré de ses doigts habiles. Quand aux quelques certitudes vacillantes que je conservais, elles avaient explosées face à un discours nébuleux. Et je me retrouvais donc sur le pas de la porte, sous cette pluie qui se fracassait sur mon crâne, sans que je ne songe à entrer de nouveau dans sa boutique, sans que je n'esquisse un pas vers elle. Une question seule barra mes lèvres, à laquelle elle répondit de cette manière détestablement incompréhensible. Mes prunelles se rétrécirent, l'incitant à s'expliquer pour de bon sur des actes que ne cessaient de contredire ses paroles. Et elle l'effleura de sa bouche, cette vérité promise, alors qu'elle posait son sac sur le comptoir, prête à révéler … ce qu'elle supposait être la réalité. Mais j'étais méfiant, peu concerné par un soudain effort alors qu'elle ne cessait de me servir des explications vaseuses et sans sens. Le sac fut lâché, et elle s'approcha de nouveau, nerveusement. Ses yeux fuyaient mon visage, et elle jouait de ses doigts, en une manie familière et habituelle. Je fronçais les sourcils, attentif brusquement. Je pressentais. Mais j'entrevoyais mal ce qui pouvait plus détruire que l'acte en lui-même. Que ce soit l'argent, la peur, ou même le manque d'intérêt, le passé resterait inchangé ainsi que ce désir rageur de le lui faire payer. Une inspiration. Sa poitrine se souleva légèrement alors qu'elle cherchait un souffle, appel d'un air qui lui manquait. Et je n'aimais pas ça. Des mots qui s'élevèrent, qui dénoncèrent une enfance battue par ce que je supposais être son salopard de père. J'attachais mes prunelles dures à son visage, alors que le sien semblait se perdre dans des souvenirs douloureux. Des accents de confession dans ce que je considérais être la raison de son absence de peur. Son père lui en avait fait voir de toutes les couleurs … et j'étais loin d'être aussi violent. Du moins avec elle. Elle conta sa rencontre avec un certain Jason, qui l'avait aidé à s'en remettre, à reconstruire une vie de poussière et de sang. Je serrais les dents, touché malgré moi par son passé. Il était fou de constater à quel point je pouvais être indifférent à la douleur des autres, au malheur qui ne m'effleurait, sauf lorsqu'il s'agissait d'elle, et ce malgré toutes les crasses qu'elle avait pu me faire. Mais je fus happé, attiré hors de mes pensées par cette allusion à un meurtre. Mes pupilles rétrécirent. Elle avait déjà vécu l'horreur et le pire … inutile de constater que je ne pourrais lui faire grand chose de plus à part me faire souffrir sous ses yeux. Assassiné par un père qui, visiblement, ne voulait voir sa fille avec … Je blêmis, comprenant avant qu'elle ne l'évoque une suite qui se dessinait dans mon esprit tandis qu'elle détournait les yeux. Et je n'étais pas certain de pouvoir accepter cette nouvelle vérité. Mais difficile était d'avoir un doute lorsque ses prunelles se nimbèrent d'une tristesse que je lui avais rarement vu. Un nouveau coup de poignard, sang qui s'écoulait d'un cœur à l'agonie. Une relation évoquée, un bonheur que je ne lui avais pas cru, pas avoir foutu en l'air le peu de choses que nous avions réussit à construire. Et la vérité tomba telle une chape sur mes épaules. Une réalité que je n'aurais imaginé, que je ne pouvais nier. Je ressentais la sincérité dans sa voix, cette difficulté pénible de me l'avouer. Un choix que j'aurais pu faire, même si nos méthodes auraient été différentes. J'aurais été plus franc, prenant mes affaires avant de me barrer sans pour autant la réduire à néant. Elle se rapprocha, me contant une peur qui n'était pas celle que j'avais comprise. Une peur à mon égard. Le sang déserta mon visage, tandis que je baissais la tête. Elle avait raison. J'avais beaucoup de mal à l'accepter, à comprendre que je m'étais trompé, que je nourrissais à son égard une vengeance quand elle n'avait cherché qu'à … La nausée m'envahit de nouveau, alors que ses doigts venaient effleurer ma joue râpeuse, paume qui l'embrassa, peur contée de nouveau. Mais je me dégageais, tournant la tête pour échapper à sa main, et toute autre marque d'affection que je n'étais pas prêt à accepter. Ce n'était plus par répulsion vis à vis d'elle. Le choc se lisait sur mes traits, dans mes yeux, tandis que je fuyais consciemment son regard, relevant la tête vers un plafond sans que mes prunelles ne le voient véritablement. Le fait d'avoir été la demoiselle en détresse pesait. Et ma cécité était encore plus dramatique que je ne l'avais escompté. La culpabilité, que je n'étais pas habitué à ressentir, moi qui assumait pleinement mes conneries en m'en détachant, commençait à me ronger, en cette étrange poing qui semblait resserrer mes organes autour de ses doigts. J'avais été victime d'un coup monté simplement pour m'éloigner. Et j'avais plongé tête la première. « Tu m'as rendu fou de jalousie simplement pour me protéger ... » analysai-je d'une voix blanche, « j'ai passé quatre ans en prison pour échapper à un homme tordu ? » La situation aurait pu être comique si je n'avais été concerné, tandis que je m'éloignais d'elle, m'adossant à la rambarde de ce mince escalier qui conduisait à la route. Mes doigts vinrent rejoindre mon front, que je massais lentement, ressassant des informations que j'avais du mal à avaler. « Tu ne penses pas que j'aurais mérité de savoir ? Plutôt que d'être jugé inapte dès d'entrer de jeu d'une incapacité à te protéger, à nous protéger de ce malade mental ? » Si ma colère persistait, elle n'en était plus l'unique bénéficiaire. La haine venait d'être soufflée, envolée et balayée, tout comme cette idée de vengeance qui s'était perdue. « Tu penses que je me serais laissé intimider par lui ? Que je l'aurais laissé me dominer, me tuer même ? » L'idée me paraissait absurde, et la fierté, l'orgueil parlait pour moi tandis que je la regardais enfin, posant mes yeux sur son visage. « Est-ce que tu te rends compte que tu lui as donné ce qu'il voulait ? M'éloignant de ta vie de la pire des façons, simplement pour quelques menaces grandiloquentes qui ne lui auraient certainement pas permis de m'abattre ? » Sans s'en rendre compte, elle venait de donner un autre visage à ma rage, et j'avais un dangereux besoin de l'exprimer. « Et quoi ? Depuis quatre ans il te fou la paix parce que tu as réduit ton bonheur à néant ? A moins qu'il m'ait étudié, pensant que je finirais de te détruire pour lui ? Où est-il ce fumier ? » La situation venait de basculer. Je ne savais où j'en étais véritablement, vis à vis d'elle, de nous, de cette histoire qui me pourrissait la vie depuis si longtemps. Et ma seule façon de réagir, pour le moment, était cette même colère éternelle, ce besoin de frapper, de me venger, plutôt que d'exprimer les sentiments les plus forts. Les regrets que je ne savais dire. Un pardon que je devrais quémander pour ne pas avoir été là, pour ne pas l'avoir soutenu. Des sentiments fuit. J'en étais incapable. Réagir comme une brute m'était plus facile et je m'y jetais à corps perdu.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 EmptyLun 6 Mai - 23:08




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

Je le regardais, malade d'avoir dû ré-ouvrir cette blessure qui cicatrisait à peine. La pluie coulait le long de son visage, son corps était trempé et pourtant je ne lui proposais pas de rentrer, le laissant faire son propre choix. « Oui c'est ça... » C'était complétement fou, je le savais et pourtant je l'avais fait, fermant les yeux sur des sentiments qui me rendaient trop heureuse pour que je puisse continuer à les vivres. J'étais sûre depuis ce jour que les mots "bonheur" et "heureuse" n'était pas tellement en adéquation avec ce que j'avais le droit de vivre. Je n'arrivais pas à m'en satisfaire, mais je tentais tant bien que mal de vivre avec. J'avais fait ça pour lui, qu'il puisse vivre, même si je savais qu'il allait me haïr, m'en vouloir toute sa vie. Au moins j'aurais eu la satisfaction de me dire qu'il pourrait avoir une vie. Et ça ce n'était pas négligeable, je pouvais au moins me dire que je n'avais pas fait tout ça pour rien, je n'avais pas sacrifié mon bonheur en vain. « Oui, mais pour ma défense, je n'ai pas pensée une seule seconde que tu irais jusqu'à tuer quelqu'un pour moi, je pensais juste que le fait de me voir avec un autre te ferais péter un câble, mais surement pas à ce point-là. » Je savais que Logan était un homme impulsif, dangereux et brutal, mais pas une seule seconde je n'aurais imaginé que ça en arriverait là. L'amener à venir jusqu'à cette chambre miteuse avait été un jeu d'enfant, presque trop facile enfaite. Manipuler Parker pour qu'il court ce "venter" auprès de Logan fut un moment vraiment drôle. Un petit pantin prêt à n'importe quoi pour une nuit de sexe dont il ne verra, soit dit en passant, jamais la couleur. « Je ne dis pas le contraire, seulement sur le coup, j'ai juste été aveuglé par ma peur. Et je connais assez mon père pour savoir qu'il aurait été au bout de son petit "projet." » Il pensait vraiment qu'il aurait pu nous protéger, combattre cet homme qui voulait notre tête sur un plateau d'argent et ça me fit sourire, pas de moquerie ou autre, non j'étais attendri par sa démarche. « Oui je le pense. Bon sang Logan, on ne parle pas d'un petit dealer que tu pourrais démolir dans une ruelle sombre. Mon père est un ancien tireur d'élite, cet homme pourrait t'abattre d'une balle entre les deux yeux à plus de huit cents mètre de distance, alors excuse-moi d'avoir voulu t'éloigner de tout ça. » Il ne mesurait pas l’ampleur de la situation, surement guidé et dicté par un égo et un orgueil mis à mal, mais je devais lui faire ouvrir les yeux, il devait comprendre que parfois il ne pouvait pas gagner et que surtout il n'était pas invincible. Mon père avait passé plus de vingt ans dans l'armée, dans le meilleur corps d'élite des États-Unis, alors pour le coup si je devais parier sur quelqu'un, ce ne serait très certainement pas sur le beau brun qui avait partagé ma vie durant quatre ans. « Je le connais mieux que personne et je peux t'assurer qu'il n'en a pas fini avec moi. Les menaces... Ce n'était que la première partie, celle mise en place pour m'effrayer. Là nous sommes en plein jeux du chat et de la souris. Je fuis, il me cherche...» Mon père n'était pas le genre d'homme à attendre gentiment que je reviennes en rampant, je savais qu'il faisait des recherches pour me retrouver, changer de prénom était juste une aide pour l'éloigner un peu, même si je doutais que ça fonctionne très longtemps. « Tu crois qu'il me laisse tranquille depuis quatre ans ? C'est tout le contraire. Il est dans ma tête, il joue avec moi. » Quatre ans que je vivais dans la peur qu'il puisse me retrouver. Je ne pouvais pas sortir de chez moi sans sursauter au moindre bruit, imaginer le pire lorsque quelqu'un se trouvait derrière moi. Je vivais juste un enfer permanent, mais jusque là j'avais quand même la satisfaction de me dire que je n'avais pas fait tout ça pour rien, Logan étant loin de moi, je le gardais en vie le plus possible. Mais jamais je n'avais pensé qu'il sortirait aussi vite et surtout qu'il se retrouverait dans la même ville que moi. Le choc était d'autant plus dur à encaisser, que je voyais tous mes espoirs réduis à néant. « Non, il ne veut pas que tu finisses le "travail", il est bien plus vicieux que ça. Il me veut, pouvoir enfin réussir là où il a échoué, trois fois, dans le passé. » Je souriais à ce souvenir douloureux. Pourquoi les services sociaux n'avaient-ils pas pris la peine de se déplacer, alors que je me trouvais entre la vie et la mort pour la troisième fois ? Surement parce que mon père n'avait pas eu la folie d'appeler les pompiers pour me faire soigner. Me regarder agoniser sur le sol de la cuisine, avec pour seule compagnie mon sang qui me faisait faux bond, devait être beaucoup plus amusant pour lui. Je passais nerveusement ma main dans mes cheveux. « Pour être honnête, j'en ai pas la moindre idée. » Je grimaçais et haussais négligemment les épaules avant de capter son regard, un regard qui ne présageait rien de bon. Je connaissais assez Logan pour connaitre plus ou moins le fond de sa pensée. « Logan écoute-moi, ce n'est pas de ta faute d'accord, j'ai cherché tout ça, je n'aurais pas dû te mêler à tout ça. Enfaite, je n'aurais jamais dû me jeter corps et âme dans cette relation qui nous a détruits, je n'avais pas le droit de te faire ça. » Je soupirais et baissais les yeux sur son bras qui était vraiment dans un sale état, il devait souffrir comme jamais. « Laisse-moi soigner ton bras. »

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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 EmptyMar 7 Mai - 0:19


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 Tumblr_mme9fpllS71qc17ifo3_250Elles coulaient, folles, inexorables, une course effrénées que le temps, l'envie, le désir, la motivation ne pouvaient stopper. Mon cœur battait, coup par coup, fracassant mes côtes tandis que la nausée m'envahissait, perdition ténébreuse qui enserrait mon être de ses griffes acérées et tranchantes. Je peinais à concevoir que la situation ait pu m'échapper à ce point, fait que je n'aurais jamais imaginé, Déboussolé était un faible mot pour décrire les fous sentiments qui perçaient mon esprit, tels des poignards aiguisés qui se fichaient dans chacun de mes organes battant. Je m'étais toujours débrouillé seul, gamin à pied dans les rues, qui s'était toujours défendu âprement contre la vie et ses difficultés. Me plaindre ou même maudire un destin ne m'avaient jamais effleuré, je m'étais contenté de me battre, encore et toujours, contre les autres, contre les soucis et les dangers, quel qu'ils soient. Je ne m'effrayais que rarement, je ne ressentais que rarement, je me contentais de regarder le temps filer en me concentrant sur un but lointain. La mort, la frayeur d'une douleur éphémère, je ne craignais pas grand chose, si ce ne fut de ne pas résister à cette femme, puis de la perdre. Je n'avais pas aimé cette sensation terrible, cette faiblesse qui se creuse et s'intensifie à l'idée de la perdre, de quelque façon que ce soit. Puis, suite à sa trahison, ce sentiment s'était éteint, assassiné par une colère salvatrice que j'aimais mieux éprouver. Une facilité remise en cause par une révélation perturbante, noirâtre, glaciale. Mes doigts pressaient mes tempes, et j'avais la sensation d'être la cible d'une souffrance ciblée. Probablement parce que ma tête avait emmagasiné des informations acides qui foutaient mes capacités de réflexion en l'air. J'avais tué … tué parce qu'un homme avait manipulé Ali au point qu'elle ne puisse qu'obéir aveuglément. Un pantin. Une marionnette. Elle avait savamment tiré les fils pour m'emmener sur le chemin d'une haine cultivée. J'avais avalé son histoire avec une facilité telle que je n'avais rien su imaginer d'autre, chercher même ne m'avait caressé l'esprit. « C'était habilement monté … Et Mark ? Il était au courant aussi ? Ou les as tu tous manipulé pour qu'il me conduise vers ce fameux plomb sauté ? » Ma gorge se serrait et les mots ne s'en échappaient que difficilement. Elle était sèche, tout comme cette langue qui frôlait, enflammée, mon palais. Quand à sa défense … tuer cet homme avait été une impulsion soudaine, dangereuse, un fait auquel je n'aurais pensé, auquel je n'avais réfléchit. Il avait suffit d'une parole à cet homme pour que je réagisse, une insulte que je pensais pourtant moi-même à cette seconde, une insulte que je n'avais su encaisser, car probablement à hauteur de ma propre connerie. La connerie d'avoir pu l'aimer, la désirer au point d'oublier ce qu'elle était. Et maintenant, j'apprenais qu'elle était loin d'être la prostituée diabolisée, mais qu'elle n'avait été qu'une petite fille esseulée, traumatisée par un paternel aux dessins noirâtres et dangereux. Et je ne pouvais m'empêcher de me demander ce à quoi j'avais servit dans cette histoire. Un jouet disputé par deux partis, menacé par l'un et protégé par l'autre sans en avoir conscience. Et elle ne fit que confirmer ce que j'avais compris, à savoir que son père était un grand malade doublé d'un enfoiré. J'imaginais mal ce qu'elle avait du vivre en grandissant auprès de lui, auprès d'un homme qui n'hésitait pas à tuer la moindre parcelle de bonheur après l'avoir tabassé. Une bouffée de haine, de colère, dans mes poumons rétrécis. Je venais soudainement, brusquement de changer de camps, de me rallier à une femme que je m'étais pourtant juré de mettre plus bas que terre. « Cet homme n'a rien d'autre à foutre que de te pourrir la vie ? » Je peinais à le qualifier comme son père, ne trouvant aucun point commun entre elle et un forcené auquel je ne parvenais pas même à m'identifier, moi qui me savait cruel et brutal la plupart du temps. Je ne trouvais pas de plaisir dans la souffrance d'autrui. Je levais un sourcil soudainement, devant un sourire qui ne me disait rien qui vaille. « De mieux en mieux … » Non seulement je m'étais fait écarté, mais je comprenais mieux pourquoi elle avait manqué confiance. Les forces étaient clairement déséquilibrés, mais penser avoir une chance contre ce tordu était un beau rêve imaginaire. Une bulle de savon crevée. « Peut-être vais-je t'étonner mais j'aurais apprécié que tu me donnes le choix. Je ne suis pas un gamin apeuré et j'ai appris à me défendre seul. » Je n'aimais pas l'idée qu'on puisse me couver, fusse t-il fait pour de bonnes raisons. « Si je ne suis pas foutu de protéger la seule personne qui ait jamais compté pour moi, que me reste t-il ? » Une constatation froide, faussement impassible, mais c'était davantage l'amertume qui pulsait dans mes reins. « Que m'as tu laissé dans cette histoire Ali ? La haine, la honte, l'humiliation ? J'aurais préféré crever. » Une sentence qui claquait, un fait que je pensais véritablement. Mourir m'était infiniment préférable à cette humiliation qui prenait une nouvelle dimension. Mieux valait mourir avec courage que vivre comme un couard. Je glissais la main sur mon bras, avant de me redresser légèrement, mes prunelles sombres déterminées quand à des paroles qui me sidéraient, inquiétude vibrante, fureur qui m'ébouillantait. « Et tu ne penses pas que ce jeu a assez duré ? Je peux savoir pourquoi tu n'en as pas parlé aux flics ? » Flics pour lesquels je n'avais aucune considération ni même admiration. La stupidité de ces officiers, liés à cette fameuse nuit brisée, marquait encore ma chaire, joue profondément entaillée qui ne guérirait jamais d'une blessure plus profonde qu'elle n'y paraissait. Un marteau semblait frapper ma tête, cerveau mis à mal. Trois fois … Il avait tenté de la tuer trois fois … Je pressais mes dents, et ma mâchoire claqua légèrement, mis à mal par un mouvement qui me permettait de canaliser le flot d'émotions qui m'envahissait. Elle avait vécu un enfer … et je peinais à la regarder dans les yeux. Mes dents crissèrent. Mes doigts s'enfoncèrent dans ma plaie ouverte, alors que je fermais les yeux quelques secondes, cils qui vinrent glisser sur mes joues tandis que les gouttes de pluie s'y accrochaient. Mais la pluie s'apaisait, et seul demeuraient les quelques larmes dispersées dans ma chevelure. La seule envie à laquelle je m'accrochais, était cette idée de buter ce type de mes mains. Et son discours m'acheva, d'une certaine façon, tandis que je rétorquais impulsivement. « Tu n'étais pas seule dans cette histoire et je ne suis une vulgaire poupée de porcelaine. » grondai-je entre mes dents, les prunelles rétrécies. « Que comptes tu faire maintenant pour m'éloigner ? Étant donné qu'il n'y a plus rien entre nous, tu auras du mal à jouer la carte de la jalousie pour me faire péter de nouveau des plombs » ironisai-je en détournant les yeux. Maintenant que je connaissais la vérité, je ne pouvais plus me cacher derrière une haine flamboyante et nier mes émotions et mes sentiments à son égard plus longtemps. Je pouvais faire semblait, mais certainement pas en la regardant dans les yeux, soutenant un mensonge qui commençait à effriter dans ma tête également.Une demande soudaine, surprenante, tandis que je tournais de nouveau la tête vers elle, allant de son visage à ce bras que j'oubliais par intermittence. Une légère grimace se peignit sur mes traits avant que je ne cède … de moitié. Probablement parce que cette histoire n'était pas claire et que partir comme ça me semblait impossible. « Ecoute … donne moi simplement du fil et une aiguille, je me débrouillerais. » Je fis un pas vers elle, avant de m'immobiliser contre la chambranle, évitant soigneusement de l'approcher. Ce n'était plus le désir qui m'effrayait mais bien des émotions qui pouvaient me faire craquer et m'adoucir. Je ne savais pas m'exprimer, je ne savais pas même ce que je désirais véritablement d'elle. Mes sentiments se révélaient, certes … mais je l'avais haït si longtemps qu'une seule soirée ne me suffisait pas pour remettre de l'ordre dans mes pensées. Je n'avais pas la folie, ni l'idée de lui avouer que je ne cessais de lui mentir sur des émotions qui luisaient. Et pourtant, n'était-ce pas ce que cet enfoiré voulait ? « Quoique, je ne vais pas te retenir plus longtemps. » repris-je en me décollant de la porte, sans retenir une grimace. « Je me débrouillerais chez moi. » Je n'oubliais pas qu'elle avait émit le désir de fuir sa librairie pour profiter d'un jour de congé … qui me rappelait qu'elle avait refait sa vie d'une manière si banale qu'elle devait lui convenir. Une vie plus simple. Moins dangereuse, à priori. Mes pensées personnelles ne quittaient pas ce fameux homme qui nous avait gâché la vie, et je n'étais pas prêt à laisser tomber cette histoire. Et je n'allais pas hésité à me servir des relations de mon père pour retrouver cet enfoiré. Être réveillé en pleine nuit par son fils prodigue allait le ravir. Je mordis ma lèvre, pensif, les prunelles perdus dans un vague que j'étais seul à voir.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 EmptyVen 10 Mai - 0:02




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Je ne pouvais pas dire que je m'en voulais pour ce que je lui avais fait, parce que ce n'était pas le cas, je l'avais poussé hors de ma vie, hors de mon coeur. Je ne pensais simplement pas qu'il en arriverait là. J'avais prévu le moindre petit détail, sauf celui là. J'aurais pourtant dû voir venir les choses, savoir que Logan était capable d'une telle chose. « Merci, je dois avouer que sur le coup, j'ai vraiment eu de la suite dans les idées. Mark ? Non, il n'était pas de coup, il aurait sans doute tout fait foiré en venant ramper à tes pieds et tout te déballer. Donc je n'ai pas pris ce risque et de toute façon je ne voulais en parler à personne. » Des toutous, voilà ce qu'ils étaient tous. Logan avait ce don d’insuffler la peur et la crainte et bien sûr chacun d'entre eux mordaient à l’hameçon, alors, je ne pouvais pas prendre le risque de tout faire foirer, d'envoyer valser la moindre petite chance que j'avais. Qu'il comprenne comment nous en étions arrivé là était une bonne chose, il avait le droit à cette vérité, pouvoir se dire que je ne l'avais pas trahi dans le but même de lui faire du mal, mais tout simplement pour lui éviter un destin funeste. Pour faire en sorte, d'être sûre de retrouver un jour le bonheur de pouvoir me replonger dans son regard azur. Son interrogation me fit sourire tristement, à vrai dire, non il n'avait rien d'autre à faire, passer son temps à me pourrir la vie était devenue une habitude, un train-train quotidien. « Il m'en veut depuis...Depuis toujours enfaite, parce qu'il pense que ma mère c'est tiré à cause de moi. Il a perdu la femme qu'il aimait se retrouvant avec une enfant qui lui rappelait trop cette femme. » Je n'excusais en rien ses gestes, ni sa façon d'agir, loin de là. Mais je pouvais aisément comprendre son mal de vivre. Seulement, il aurait pu être un père aimant, être présent, devenir le père que toutes les petites filles abandonnées par leurs mères rêvent d'avoir. Mais son éducation trop strict, son boulot de militaire, n'avait pas arrangé les choses, loin de là. « Désolé, tu es vraiment tombé sur la mauvaise personne avec moi. » Je baissais simplement les yeux, ça faisait certainement beaucoup à avaler en ci peu de temps et je ne pouvais lui en vouloir de se retrouver désarçonné. « Je n'en doute pas une seule seconde, seulement qu'est-ce que tu aurais fait si je t'avais laissé le choix franchement ? Laisse-moi deviner, tu aurais été le trouver et faire ton caïd devant un homme qui ne t'aurait laissé aucune chance. » Je savais mieux que quiconque que Logan était vraiment doué pour se débrouiller et se défendre seul, mais j'étais la personne, la mieux placée au monde pour savoir que mon père ne lui aurait certainement même pas laissé passer la porte d'entrée vivant. Il devait déjà tout connaitre de la vie de Logan, j'étais même surprise qu'il n'ai pas tenté de le faire tuer en prison. Comme quoi, mon père continuait vraiment de m'étonner. Peut-être qu'il attendait simplement de le faire lui-même. « Tu m'as protégé de bien des façons, mais là, tu n'aurais rien pu faire. » Il ne pouvait surement pas comprendre que jamais je n'aurais accepté qu'il puisse mourir pour moi, ce jeter dans la gueule du loup, en sachant qu'il ne s'en relèverait pas et qu'en plus de ça, son action héroïque ne changerait pas les choses. Logan n'était qu'un obstacle sur sa route. Il ferait tout pour l'éliminer. « Tu peux m'en vouloir, me détester et même me hurler dessus, ça m'est égale parce que tu es là pour le faire. J'ai réussi ce que je voulais, le reste je m'en tape. » J'étais plus que satisfaite de ce que j'avais fait. Pour une fois que je faisais quelque chose de bien dans ma vie, je n'allais surement pas l'ignorer. « Je l'ai fait une fois, après la mort de Jason...Et regarde où j'en suis, obligé de fuir. La police ne m'aidera pas, il faut se faire une raison. » Je m'étais faite à l'idée depuis bien longtemps et ça m'était franchement égal, de toute façon je préférais me débrouiller par moi-même et n'avoir à compter sur personne. Du moins, pas pour cette situation. « Tant que tu restes loin de moi, tout ira bien pour toi. » J'étais sûre d'être maudite, destiné à finir ma vie seule. Parce que je savais qu'il serait là pour s'en assurer, pour faire fuir le peu de bonheur qui voulait entrer dans ma vie, à commencer par l'amour. Je n'y avais tout simplement pas le droit. « Je n'ai jamais dit que tu n'étais qu'une vulgaire poupée de porcelaine, c'est toi qui te dévalorise sur se coup là, j'ai simplement dit que tu ne faisais pas le poids face à mon père.» Ne pouvait-il pas simplement accepter l'évidence pour une fois. « Je n'ai pas besoin de le faire, comme tu viens de le dire, il n'y a plus rien entre nous, je suppose donc que tu n'as aucune raison de rester près de moi. » Lui dire une chose pareille m'avait arraché la bouche, je n'en revenais pas moi-même et pourtant c'était sorti, comme-ci je n'avais simplement pas réussi à retenir les mots. Mais, je ne devais pas me voiler la face, il ne voulait pas de moi dans sa vie, malgré mon explication et je le comprenais, j'apprendrais à vivre avec. Son bras me faisait pitié à voir. « Ne sois pas têtu, laisse-moi faire et tu pourras rentrer chez toi après ça, tu n'es plus à cinq minutes et moi non plus, alors ne joue pas les fortes têtes s'il te plait. » Sans lui laisser le temps de répondre je retournais dans l'arrière boutique pour prendre le nécessaire à couture. Je restais quelques petites secondes planté là seule au milieu de cette pièce, avant de retourner près de cet homme, qui maintenant était plus qu'un fantôme de mon passé. Je poussais une chaise en sa direction, l'obligeant à s'asseoir avant de me positionner devant lui. « Voilà, nous y sommes, ça ne va pas faire du bien, mais je suppose que tu t'en doutes. »

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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 EmptyDim 12 Mai - 22:49


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 Tumblr_mga8fkhUBU1qim3s8o1_500_largeMes traits s'étaient tendus, et mes prunelles se perdaient dans un lointain que j'étais seul à percevoir. Je vivais une rétrospective de notre histoire, de notre rencontre, de nos débuts en tant que « couple ». Je m'étais éveillé avec la conscience nette et limpide que je ne pouvais décemment la laisser partir. Simplement, son métier m'obligeait à la partager, et j'avais peiné à refréner une subite jalousie à l'idée que d'autre hommes puissent passer après moi. Je n''avais eu aucune envie d'être assimilé à un client, de n'être qu'un numéro parmi tant d'autre, une autre tête à accrocher à son tableau de chasse. Une idée lumineuse que celle, bien qu'humiliante, de la payer pour demeurer le seul et unique .. mais au fond … Je serrais les dents, observant un minois qui n'éprouvait aucun regret de m'avoir .. blessé. Il n'y avait d'autre mot pour décrire ce que j'avais ressentit ce fameux soir, en entendant les affirmations d'un crétin, avant de trouver une blonde écroué dans un lit. Ne pouvait-elle tout simplement me plaquer en prétextant que nous avions passé du bon temps mais qu'elle désirait vivre, à présent, autre chose ? Craignait-elle de prendre la fuite, n'en avait-elle eu le courage, ou ne pouvait-elle simplement avoir la détermination suffisante pour m'avouer me quitter en me regardant dans les yeux ? Quelque soit le point de vue, elle m'apparaissait simplement … lâche. Elle tenait simplement à me pousser à la plaquer violemment, en me faisant entrevoir ce qu'elle avait comprit être mon point faible. Je levais un sourcil lorsqu'elle évoqua Mark, dont les allégations m'avaient poussé dans mes retranchements tandis qu'il tenait simplement à la protéger. Elle le dénigrait alors qu'il s'était réellement soucié d'elle, tout comme de moi par ailleurs. Je ne l'avais jamais revu depuis, et j'imaginais sans mal que ce n'était pas plus mal. Je soupirais faiblement avant de fermer les yeux quelques secondes, un instant de solitude pour digérer. Un instant brisé. Des mots qui illustraient une souffrance qu'elle ne m'avait jamais conté. Mon imagination s'éveilla, quand à son enfance maltraitée. Un éclat de peine luisait dans mes propres iris, alors que je peinais à imaginer son enfance. J'avais eu la chance d'être tranquille, ne comptant que sur moi même, d'être libre très tôt. J'avais reçu quelques coups de la marâtre qui m'avait incarcéré dans son orphelinat, mais je n'y étais resté que peu d'années, non sans oublier l'humiliation provoquée par la frappe. Une part de moi aurait aimer la rencontrer plus tôt ...aurait aimé que son père crève. La haine, qui ne m'avait abandonné, flamboyait désormais pour ce type sans visage qui devenait un nouveau but à atteindre. Je n'allais certes pas oublier et recommencer sans me venger de cette pourriture qui m'avait honteusement manipulé. Et je ne savais comment m'y prendre, je savais simplement que je me donnerais sans craindre. La mort ne m'avait jamais effrayé outre mesure, et j'étais bien trop orgueilleux pour oublier qu'il m'avait volé ma femme et quatre ans de mon existence. Je levais légèrement les yeux vers elle, possessivité et affirmation retrouvée. Une conscience que je laissais éclater et qui fit luire les prunelles fixées sur un visage qui me faisait face, à quelques millimètres de moi. Une protection qu'elle reconnaissait, tout comme elle m'affirma que je n'aurais rien pu faire. Au fond, je savais, d'après ses dires, qu'elle proclamait une vérité à laquelle je ne pouvais échapper. Mais n'avions nous pas toujours le choix ? « Je ne te déteste pas. » murmurai-je en plongeant mon regard dans le sien, laissant tomber ma superbe et mon arrogance. Mon instinct me poussait à lui dire une vérité évoluée, alors que mon exécration à son égard s'était évaporée, tel un bouclier fracassé. Du moins avait-elle mué en un autre sentiment que je n'avais jamais cessé de ressentir. « Je te haïssais pour de mauvaises raisons visiblement. » J'avais cru qu'elle s'était joué de moi lorsque seuls ses sentiments avaient parlé. Et si je pouvais effectivement lui en vouloir, lui tenir rancune d'une protection que je n'avais pas désiré, je ne pouvais plus me forcer à la détester ni même à agir par fierté dont la blessure s'était résorbée. Quand à la police, ses dires ne m'étonnèrent guère. Il ne s'agissait que d'enfoirés. « Je n'ai aucune envie de rester loin de toi . » affirmai-je d'une voix plus chaude, sans quitter son visage de ces iris dont le bleu s'intensifiait. « Il faut se rendre à l'évidence, notre histoire ne sera pas terminée tant que je n'aurais pas parlé à ton père, ce que je compte faire avec une délectation évidente. » Je savais que mes propos n'allaient pas lui plaire, tout comme je savais qu'elle tenterait de m'en dissuader. Mais j'étais trop franc pour ne serait-ce que lui dissimuler mes pensées, qui se lisaient sur mes traits tendus et déterminés. Je la défiais quelques secondes de mes prunelles plus sombres, étincelantes. Je ne pouvais plus ignorer une vérité déclamée, tout comme je ne tenais pas à passer outre une humiliation que je tenais à lui faire payer. J'avais perdu le seul être qui avait compté pour moi avant d'être incarcéré pendant quatre ans, simplement parce que ses méninges n'étaient saines. Et si elle pensait que je pouvais avancer sans avoir obtenu une revanche dont je rêvais depuis quatre ans … « Tu ne me feras pas changer d'avis. Ton père a foutu ma vie en l'air et je n'ai pas l'intention de lui laisser savourer sa pathétique victoire plus longtemps. » La fierté me bouffait, me dévorait les entrailles. Une qualité qui savait se muer en défaut, en particulier à cette seconde mais je ne pouvais faire autrement. J'avais besoin de me défouler, et je n'étais du genre à m'enfuir face à un adversaire qui me réduirait probablement en charpie. Mais cet homme ne se sentait-il pas prédominant parce que personne n'osait l'affronter ? Mais je n'avais envie de spéculer, et fermai donc mon esprit. En cette seconde, je parvins à mettre ma haine à l'écart, pour la première fois depuis quatre ans. Et sous le choc des révélations imposées par mon esprit, je me laissais faire, conduire jusqu'à cette chaise où je me laissais tomber, sans prendre la peine de riposter. Ses doigts avaient glissé et mon souffle s'était tarit. J'observais son nécessaire dans ses mains, avant de glisser la main dans mon blouson, saisissant un téléphone que je posais sur la table. Puis, sans mot dire, je retirais ce dernier, avant de ôter mon t-shirt, afin de dégager un bras ouvert sur la longueur. « Je ne suis pas douillet. » grondai-je tout en la mirant intensément. Puis, je pris mon téléphone, prêt à le glisser dans ma bouche pour le mordre et combattre la douleur à venir, mais … « Je t'ai mentit. » lui avouai-je sans prendre de gants ni même résister à une affirmation consciemment déclamée. Je me redressais, la dominant de ma stature tandis que je penchais légèrement la tête vers elle. « Reviens. » Mettre des pensées sur des émotions n'étaient mon fort, et je me plaisais davantage à prendre les chemins les plus courts possibles. Le bleu de mes yeux s'intensifia, alors que je ne pouvais que me noyer, consciemment, dans ses amandes d'un vert étonnant. Il m'avait été difficile de me passer d'elle ces quatre dernières années, et maintenant qu'elle m'avait confié cette partie d'un conte ignorée, je ne tenais plus à la laisser filer. M'échapper. « Je reconnais m'être trompé sur toi, sur nous. » murmurai-je d'un ton rauque, en diminuant légèrement l'espace qui nous séparait. « Et je me suis trompé sur moi. » fis-je doucement en effleurant sa joue de mes lèvres.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 EmptyLun 13 Mai - 21:50




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

Le plaquer et partir sans me retourner aurait été une solution, pour n'importe quel autre couple du monde, mais surement pas pour nous, je savais très bien que jamais il ne m'aurait laissé l'occasion de passer le pas de la porte sans de bonnes explications, ce que je n'étais pas apte à lui donner sur le moment. Bien sûr il avait le droit à cette vérité et maintenant qu'il l'avait, ça ne rendait pas les choses plus compliqués qu'elles ne l'étaient déjà ? « Tu ne me... » J'en perdais mes mots. J'étais complétement décontenancé, je ne m'attendais vraiment pas à un tel retournement de situation, moi qui pensais que Logan m'en voudrait à vie, pour le simple fait de l'avoir écarté de cette histoire, il laissait sa fierté de côté et ça me laissait totalement abasourdie. « Je suppose que me haïr était sans doute la chose la plus facile à faire. Je ne t'en veux pas pour ça, je me suis haïs pour ce que je t'ai fait. Je n'aurais pas dû faire les choses comme ça.» Je savais pertinemment que j'aurais dû lui parler, ne pas le laisser sur la touche simplement parce que j'avais eu peur pour lui, mais j'avais réagi instinctivement, ne cherchant pas à nous enfoncer un peu plus dans tout ce merdier. « Je ne te laisse malheureusement pas le choix. Je t'en pris Logan, je ne veux pas me battre avec toi, j'en ai assez vu dans cette vie. Laisse toi la chance de pouvoir recommencer mieux, ailleurs, avec une femme qui mérite de t'avoir. » S'il voulait avoir la moindre chance de pouvoir changer de vie, rester près de moi n'était pas la solution. « Je suppose que quoi que je dise, tu ne m'écoutera pas, donc va y, trouve le et dit lui donc ta façon de penser. Mais ça ne te rendra pas les quatre ans que tu as perdus en prison. C'est moi et moi seule qui t'ai envoyé derrière les barreaux, j'aurai pu faire les choses différemment, mais j'ai choisi la solution de facilité. » Je savais très bien que jouer avec sa jalousie pouvait être très dangereux, mais j'avais emprunté cette voie plutôt qu'une autre, plutôt que de lui dire que j'étais terrifié de le perdre et au final j'avais payé les conséquences d'un non-dits. Rien ne pourrait effacer le passé et le mal que j'avais pu lui faire. Alors, je pouvais bien lui laisser en finir, mettre enfin un point final à tout ça. « Va y, va chercher ta vengeance. Je ne te retiendrais pas, il faut que tout ça s'arrête une bonne fois pour toute. J'en ai marre de fuir. Mais il faut que tu saches que ce ne sera pas sans conséquences. » Je connaissais assez mon père pour savoir qu'il ne se laisserait pas faire sans se battre et sincèrement ça me fichait une trouille bleue, seulement quoi que je dise ça ne le retiendrait pas, il avait besoin de cette fin, de lui faire payer sa vie gâché et je le comprenais mieux que personne. J'aurais pu être courageuse et affronter cet homme qui me persécutait depuis tant d'année, seulement le faire courir un peu était légèrement plus jouissif. Là où il se trouvait, il devait certainement être dans un état lamentable, cherchant la moindre de mes traces. Et un petit sourire ce dessina sur mes lèvres à cette pensée. « Rend moi juste un petit service. Ne le laisse pas t’atteindre, par n'importe quel moyen. » Dans le genre "je suis doué en torture mentale", mon père en connaissait un sacré rayon. C'est qu'il en avait passé des journées à me regarder dépérir attaché sur une chaise, attendant que je lui avoue des actes qui n'étaient pas les miens. L'armée avait sans doute été un très bon entrainement pour lui, il avait pu par la même occasion développer son esprit tordu auprès de ses hommes. Je me doutais bien qu'il n'était pas du genre chochotte, mais j'allais tout de même enfoncer une aiguille dans son bras endolori. La plaie n'était pas vraiment jolie à regarder soit dit en passant. « Tant mieux, parce que je n'ai jamais été très douée pour la couture. » Je lui fis un petit sourire ironique et me penchait sur sa blessure, recoudre un vêtement était une chose, mais là nous parlions d'une blessure qui aurait quémandé quelques points de suture fait par un professionnel et non par une femme qui s'improvisait infirmière pour une soirée. Ce n'était surement pas une bonne idée que je le fasse moi-même. Et avant que je n’eus le temps de faire le moindre geste, il me prit de cours, m'obligeant à lâcher ce que j'avais entre les mains. « Revenir ? Je ne sais pas si c'est une bonne idée Logan. Nous ne sommes pas doués en relation amoureuse et je n'ai pas l'intention de retourner vivre à la Nouvelle-Orléans, tu trouveras mieux que moi. » Le problème qui se posait en cet instant était d'une simplicité enfantine, ma tête pensait une chose et ma bouche en disait une autre, je ne voulais pas qu'il trouve quelqu'un d'autre, mais avais-je le choix ? Je ne pouvais définitivement pas le condamner à vivre ici avec moi. Retourner à la Nouvelle-Orléans n'était pas une option pour moi, ce n'était plus dans mes projets depuis bien longtemps, mais Logan était un homme d'action, il ne pouvait pas rester vivre dans ce genre de petite bourgade. Le garder ici, serait comme garder un lion en cage et je ne pouvais pas lui imposer ça. « Super, on va pouvoir tourner la page comme ça. » Je n'en revenais pas, dire autant de conneries en un temps si limité devait être un nouveau record. Je reculais, me collant le plus possible au dossier de ma chaise. Son petit jeu ne m'aidait vraiment pas à garder contenance, je déglutis, me rendant compte qu'il avait définitivement toujours la même emprise sur moi, ce qui ne rendrait pas les choses plus faciles. C'était tellement plus simple lorsqu'il me haïssait, maintenant l'éloigner de moi deviendrait beaucoup plus compliqué. Sa bouche, son parfum, mes sens étaient en éveille et ça ne m'aidait pas à réfléchir. Pourquoi rendait-il les choses aussi compliqués.

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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 EmptyMer 15 Mai - 10:37


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  - Page 2 Tumblr_mmq3prBgKN1qazd87o5_250Mon regard s'ancrait dans le sien, azur plongeant dans ce jade qui luisait autour de pupilles d'un sombre similaire aux miennes. « Non … nous sommes d'accord sur le fait que tu n'aurais pas du t'y prendre de cette façon. C'était mesquin, lâche et pas très flatteur pour moi de surcroît. » Je n'oubliais pas cette sensation infâme de l'amant délaissé, jugé inapte à satisfaire sa propre femme qui se hâtait d'aller voir ailleurs. Je serrais les dents, atteint de nouveau par une réalité qu'aucune vérité ne pouvait m'aider à fuir. Elle avait couché avec d'autre homme … et l'idée que je fusse celui trompé était juste hilarante. Chacun s’accordait à dire que je serais incapable d'être fidèle, oiseau de nuit habitué à batifoler, et j'avais été l'amoureux fou poignardé. Une respiration qui me manqua, tandis que je ne la quittais des yeux, perturbé par des photographies qui assombrissaient mon visage tendu. Je songeais à son père, visage sur lequel j'allais me défouler, quel qu’il soit. J'allais même me faire un plaisir de … Je me figeais, si soudainement que mes prunelles illustraient un choc qui se mua en une hilarité soudaine, rire qui s'échappa de ma gorge pressée. « Une autre femme ?J'en suis incapable Ali. » M'attacher au pas d'une autre ombre … l'idée me rendait nauséeux. Quelques soient ses raisons, elle m'avait fait payer cher le fait d'être tombé amoureux d'elle, et je ne me sentais pas apte à revivre cela avec une autre. D'autre part, éprouver des sentiments n'était pas mon but ultime, pas plus que m'affaiblir de cette façon.  « Si tu estimes que c'est une chance, je le vois davantage comme une véritable malédiction. » Plaisante ou non, aimer n'était qu'une source d'ennui à laquelle échapper se révélait plus que difficile. Ce n'était pas une partie de plaisir, hormis au lit pour les sensations que ce sentiment faisait naître en plus du désir physique. Je peinais à croire qu'elle puisse imaginer mon bonheur de cette manière, bonheur dont je ne voulais pas plus. En vérité, seuls quelques désirs perçaient mon crâne, l'un ensanglanté, le second écarlate et passionnel. « Tu délires. » fis-je en la regardant dans les yeux, « je suis le seul à avoir tirer, et pire encore, je ne le regrette pas, même après tes plaisantes révélations. Cependant, étant donné que ton père t'a poussé à me rendre fou, je vais lui montrer que je sais manier une arme autrement que pour faire preuve de jalousie. » Même si ce geste serait, une fois de plus, motivée par mon histoire avec la jeune femme, jeune femme qui ne tenta pas de m'écrouer de nouveau. Mes prunelles s'intensifièrent devant cette note de confiance, ou du moins de respect de mes propres désirs, bien que j'aurais aimé voir luire cette flamme dans ses yeux quatre ans auparavant. Elle murmura qu'il y aurait des conséquences, ce dont je ne doutais pas suite aux quelques explications données sur un métier qui me faisait partir perdant, à moins que je n'utilise d'autre armes contre lui. Puis, il y eut celle, brève, d'une inquiétude exprimée. Je levais légèrement un sourcil, avant de sourire lentement. « Mon mental est en acier. Physiquement, je ne peux rien te promettre, mais j'estime qu'il ne peut pas grand chose face à un mec qui ne ressent que très peu. » Qui n'avait même qu'un seul talon d'Achille qu'il pouvait parfaitement utiliser contre moi. Mais maintenant que j'étais conscient de son retors … il pouvait la menacer ou même l'insulter, je n'étais pas … quoique si, il était peu probable que je ne réagisse pas, même je n'en serais pas blessé, à moins d'apprendre des choses qu'elle m'aurait cachée. Mais j'en doutais … Ne m'avait-elle pas révélé la plus sinistre des vérités ? Mes pensées revinrent sur ce père dissimulé, qu'elle craignait tant de voir réapparaître dans sa vie. La seule angoisse que j'étais apte à ressentir était qu'il y parvienne et le l'accule de nouveau à une douleur qu'elle avait supportée seule pendant des années. Et même si je lui en voulais de ne pas m'avoir fait confiance dès le début, je souffrais mal qu'elle ait pu ainsi se flageller sans se confier à moi.Je n'avais vraiment servit à rien et j'étais prêt à rebondir violemment, quoiqu'il m'en coûte et quoi que m'apporte cette confrontation à venir. Une ombre se glissa sur son visage. Elle semblait, une nouvelle fois, perdue dans des souvenirs que je ne pouvais atteindre. Son regard se porta néanmoins sur mon bras, sur une couture qu'elle définit de douteuse, ce que je ne pouvais décemment savoir puisque je ne l'avais jamais autorisée à s'occuper de moi, préférant me rafistoler comme un grand dans la salle de bain. Mais, durant ces quelques années où nous avions été ensembles, les fois où j'étais revenu ensanglanté étaient moindres. Mais mon physique ne m'importait pas, pas plus que cette tendance à m'écharper, pas plus que cette couture dont elle n'était certaine. J'étais prisonnier de mon esprit et de mes envies, qui parvinrent à prendre le pas sur ma raison battante. Je m'étais relevé soudainement, laissant échapper que je voulais son retour. Mais que désirais-je réellement ? Qu'elle revienne avec moi, dans ma vie ou dans mon lit ? Elle lâcha ce qu'elle tenait dans les mains, avant de m'opposer une résistance que je jugeais faible. Si je ne lui en révélais que peu sur mes pensées, ce n'avait été son cas, elle qui m'avait assuré d'un amour sans faille qu'elle ressentait toujours. Puis, ne s'était-elle pas embrasé sous ce baiser échangé contre mon grès, motivé par mes seules pulsions ? « Je ne t'ai jamais demandé de revenir à la Nouvelle-Orléans. » lui murmurais-je gravement. Y retourner ne faisait partie de mes buts, d'autant plus que j'étais coincé ici pour l'année à venir. « Je t'ai simplement demandé de me revenir. » précisai-je, porté par une impulsion physique et sentimentale. «Je n'en veux pas d'autre. » Elle était bornée, plus têtue encore qu'une mule, à vouloir m'imposer des femmes que je ne désirais pas dans ma vie. J'en avais assez rencontré pour savoir que la geste féminine ne m'avait jamais intéressé que sexuellement, ce qui n'était pas le cas de cette blonde, et ce quoique je fasse. Elle résistait, s'imposant une tension physique que je ressentais, et ce sans même la toucher. Elle se recula vivement, me rappelant la manière dont j'avais tenté d'échapper à cette folle emprise qu'elle avait sur moi lorsque je tentais, tant bien que mal, de me raccrocher à ma haine. Et savoir ce qu'elle ressentait me laissait une longueur d'avance sur des yeux d'une émeraude angoissé. « Si j'avais désiré tourner la page, je l'aurais fait il y a quatre ans. » Une page que j'avais désiré arraché, une page que je lisais désormais, dans ces pupilles qui se dérobaient. Je me rapprochais d'elle, sans une once d'hésitation, avant de glisser la main dans sa chevelure, amenant son visage à se presser contre le mien, de telle manière que je puisse murmurer à son oreille. Mon souffle chaud y rebondit dès les premiers mots. « Remémore toi ce que nous avons vécu ensembles … notre alchimie est loin d'être assassinée, et ce malgré cette histoire... » Mon changement de comportement était radical, moi qui l'avait repoussé et insulté durant plusieurs minutes en combattant ce que je ressentais pour elle âprement, désir fou qui m'échauffait. Mes dents se plantèrent légèrement dans le lobe de son oreille. « Puis n'as tu pas avoué que tu ne m'avais jamais oublié ? » Une réciproque réelle, bien que plus sombre et moins plaisante à conter. Une réciproque inavouée même si ma haine et ma rancœur l'avait illustrée. Elle avait su si bien deviner le désir qui m'enchaînait à elle lorsque je ne voulais pas faire un pas vers elle, et les rôles s'inversaient à présent, me poussant à jouer le charmeur devant une femme récalcitrante à laisser tomber les armes. « Ton père ne peut plus rien faire contre nous … alors, pourquoi tu ne saisis pas l'occasion pour défier le destin ? » Je reculais légèrement la tête, glissant les doigts sous son menton pour relever son visage. « Crache lui à la gueule et embrasse moi. » Je la mettais au défi, jouant avec ses nerfs à fleur de peau.
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