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 ALI ▬ Remains a sordid twist of fate

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Logan A. McQuillan
Logan A. McQuillan
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MessageSujet: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyLun 29 Avr - 2:08


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mlzrt7hShR1qal0zgo1_250 La nuit s'étirait en un plafond voûté, un millier d'étoiles scintillantes tandis que je m'adossai à une moto sombre, prisonnière de la même immobilité que moi même. Les bras croisés sur mon blouson, je relevais légèrement la tête, peu certain du but d'une visite tardive en un lieu désert. Je n'entendais que le son des vagues lorsque ces dernières venaient mourir sur le sable, suppliant ce dernier de les embrasser afin de s'y mêler. Des grains imbibés d'eau, qui s'assombrissaient en acceptant cet amour liquide et salé. Je tapotais les poches, légèrement distrait, avant de plonger les doigts dans l'une d'elle pour en extraire mon paquet, pour glisser une énième cigarette entre mes lèvres. Une flamme naquit sur mon briquet actionné, brûlant l'extrémité d'un bâton blanc cerclé d'orange. Je ne me sentais pas libre, prisonnier d'une ville affligeante et ennuyeuse simplement pour éviter une cage plus obscure et plus étroite. J'aspirais à plein poumon la fumée, croisant mes jambes tendues, happé par un silence désiré mais détesté. La Nouvelle-Orléans, que j'avais si ardemment souhaité quitter, me manquait. L'excitation, l'alcool coulant à flot, les chants et les danses. Une agitation permanente qui ne se retrouvait dans cette bourgade aux allures paradisiaques, aux façades dignes d'être dessinées sur des cartes postales touristiques. Des chuchotements vinrent briser ma bulle, une méditation factice dont je fus arraché par un jeune couple qui m'arracha un sourire sarcastique. Voilà un piège dans lequel j'étais certain de ne jamais retomber, celui du jeune adolescent éperdu et accroché aux basques d'une sacrée manipulatrice, jouant de charmes pour obtenir sur deux tableaux distincts. Un léger rire m'échappa alors que je renversais la tête, offrant mon front à ces mèches ébènes qui voletaient sous les mains agaçantes d'un vent qui me suivait dans des délires ironiques. Les femmes ou bien le talon d'Achille masculin. Je n'étais certes pas le seul à être tombé dans cette toile d'araignée savamment tissé, pas plus que je ne serais le dernier, mais l'idée même d'avoir un prénom associé à celui qui batifolait sous mes yeux en étant persuadé de tenir dans le creux de sa paume le trésor dont tout pirate rêve … Je plissais les lèvres, rire disparut, assassiné par une réalité plus pénible, plus sanglante. Une haine éveillée qui obscurcissait un regard étroit aux pupilles rétrécies. Je regrettais, parfois, de ne me laisser l'occasion de revoir son minois fascinant, afin de mettre un terme à une innocence factice de mes doigts imprimés dans sa gorge. Une explication que je ne cessais d'imaginer à un comportement que j'avais pourtant saisit, mais que mon orgueil avait du mal à concevoir. Une fierté qui avait du mal à se redresser lorsque mon imagination esquissait dans mon esprit ébranlé ces crises de fou rire qu'elle avait du vivre en me voyant à ses pieds, pauvre homme aux attentions multiples et au désir affirmé et égoïste de la garder. Je m'étais battu pour elle. Mais en réalité, j'aurais simplement du la laisser crever, à la manière d'autre, d'une overdose à laquelle elle n'aurait pu échapper si je ne l'avais un minimum surveillée. M'intéresser à elle ne m'avait rien apporté si ce n'est une débâcle et un sentiment de honte permanent. Mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même, moi qui avait flanché, dérogé à une règle qui m'aurait épargné le rôle d'un acteur principaux dans cette pathétique tragédie digne d'être écrite par Shakespeare. J'avais eu la faiblesse de flancher, de poser un genoux à terre pour goûter à sa chaire, pour m'imprégner du goût de sa peau, d'une flagrance que je n'avais oublié, souvenir entêtant qui s'éveillait parfois dans des rêves éphémères et balayés. Mes doigts s'enroulèrent autour de la cigarette, tandis que je quittai l'appui d'un engin dont je m'éloignai, pour faire quelques pas sur cette plage de nouveau délaissé par les rares âmes humaines qui s'en approchaient. Elle n'avait que moi pour se divertir, en cette heure avancée, le loup solitaire prisonnier de pensées qui ravivaient ces émotions détestables, ces idées de revanches dont je me nourrissais pour apaiser ces plaies ouvertes. Mon pied s'enfonça dans le sable, avant de s'en libérer, grains qui cascadèrent autour de ma chaussure avant que je ne contracte ma mâchoire, que je ne m'arrache à un paysage qui n'apaisait mais m'énervait en me plongeant dans un passé dont je ne m'étais libéré. Car prisonnier de nouveau, bine que de façon différente. Je revins vers ma moto, enfilant mon casque sur mon visage avant d'abaisser la visière. Une installation rapide et souple, un contact, un engin lancé qui mordit la route de béton en s'arrachant à cette immobilité qui ne lui sied. Elle fila dans les rues étroites, portés par un instinct, des envies soudaines, des mouvements brusques. Je connaissais mal la ville, n'y étant que depuis peu, en plus d'être exempt de cette envie d'explorer qui aurait pu m'aider à m'acclimater. Fallait-il que j'en eusse envie au préalable. Une silhouette se détacha dans l'obscurité, féminine, une démarche si familière que je ralentis impulsivement tandis que la jeune fille disparaissait derrière la porte d'une boutique fermée. Du mois devait-elle l'être à une heure aussi tardive. Perturbé, je m'étais même arrêté au milieu de la route, silence brisé par un moteur qui ronronnait sans comprendre ce que mon cerveau pensait avoir entrevu. Mon sourcil ébène s'arqua, sceptique, avant que je ne secoue légèrement la tête, relançant une moto impatiente. Une vitesse brusque et imprudente. Une ombre soudaine, un revirement qui me conduisit à une chute, bras lacéré par le rebord tranchant d'un trottoir. Un gémissement étouffé m'échappa lors de la collision, alors que le sang s'échappait bouillant des lèvres d'une blessure esquissé entre les lambeaux de mon blouson, mêlées à ceux de mon pull. « Oh mon dieu, vous allez bien ? » Une voix chevrotante, probablement âgée. Je plaquais ma paume à mon bras, jurant entre mes lèvres avant d'enlever un casque qui m'empêchait d'inspirer correctement. « Vous êtes folle ! » explosai-je sans amabilité. Mais elle ne fut guère impressionnée, choppant mon bras entre ses doigts ridés pour examiner une plaie béante. Je me dégageai brusquement, geste qui dessina une grimace de souffrance sur mes traits. « Venez avec moi, je vais demander à quelqu'un de vous aider. » « J'ai une tête à quémander de l'aide ? » grondai-je les lèvres plissées, me détournant d'elle pour m'approcher d'une moto balafrée. Je soupirais devant la longue cicatrice blanche qui courait le long de son flanc, à l'image de celle qui maculait ma joue. « Ne soyez pas stupide. Zel pourra vous recoudre cette blessure pendant que je prépare un café. Elle me doit un service. Je me serais bien occupé de vous moi même mais mes yeux ne sont plus ce qu'ils étaient. » Je levais légèrement les yeux au ciel, devant cette femme encombrante. « Ne soyez pas timide. Craignez vous donc d'être en présence de deux femmes seules ? » « Non. » répliquai-je acide, piqué au vif. Elle chopa mon bras valide de nouveau, me tirant avec une douceur écœurante. « Alors venez. » Je soupirai, puis abdiquai. Après tout, je n'avais rien de bien plus intéressant à faire, et me faire charcuter par une demoiselle prénommée Zel ne pouvait que briser un quotidien qui m'empoisonnait. Je me laissais donc faire, me laissais traîner jusqu'à cette porte empruntée par la jeune femme quelques minutes plus tôt, cette silhouette qui m'avait frappé. Mais l'ancêtre ne prit la peine de toquer, pénétrant la boutique éclairée avant de me faire signe de l'attendre près d'une chaise, au milieu d'étagères remplies de livres. Et elle disparut, probablement à la recherche de la propriétaire. Mes prunelles se glissèrent, désintéressées sur une tranche de l'un d'entre eux, que je saisis entre mes doigts. Je n'étais pas bien certain de comprendre les raisons de ma venue finalement. Fallait-il que je m'ennuie pour accepter une quelconque … Un bruit de pas, de voix. Je tournais la tête et le livre m'échappa, se fracassant sur le sol alors que mes prunelles étaient happées par un visage que j'avais souhaité ne jamais revoir.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyLun 29 Avr - 11:40




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

« Zelda chérie, j'aurais besoin d'un de tes ouvrages pour demain. » Je regardais mon téléphone d'un air septique et surtout très interloqué par cette demande tardive. Cette femme était folle et pourtant je ne pouvais rien lui refuser. Elle me sortait de ma mélancolie quotidienne et elle se comportait avec moi, comme le ferait une grand-mère, j'aimais ça. L'impression de faire partie de quelque chose, d'avoir une famille. J'avais tellement rêver de ça. Je raccrochais le téléphone et enfilait les premiers vêtements qui me tombaient dessus et me fit une queue de cheval plus qu'approximative. Je ne croiserais personne dans les rues au vu de l'heure qui s'affichait sur l'horloge qui trônait dans mon salon. Je me sentais vraiment bien dans cette maison qui était maintenant la mienne. Je n'avais jamais vécu comme ça, c'était à la limite du luxe pour moi. J’attrapais mon sac à main à la hâte la faisant tomber, laissant de déverser son contenu sur le sol. Je me baissais pour ramasser mes clefs et autre bidules qui de trouvait à terre, lorsque mon regard ce posa sur une photo que je n'avais pas regardé depuis bien longtemps. Une photo que j'aurais certainement dû jeter il y a de ça bien longtemps, mais qui restait ma dernière attache à ma vie d'avant. Je la rangeait au fond de mon sac avec tout le reste et quittait ma petite maison de banlieue. Qui l'aurait cru un jour ? Que moi la pauvre petite paumée de la Nouvelle-Orléans finirait dans une maison d'une banlieue tranquille ? Je n'aurais surement pas parié là-dessus. Le voisinage était calme et j'en profitais chaque jour. C'était vraiment un bonheur de vivre ici et pourtant, je m'ennuyais, la Nouvelle-Orléans me manquait, son centre-ville toujours en mouvement, sa vie si fraiche et chaotique. Mon ancienne vie était si loin que j'avais l'impression de ne l'avoir vécu qu'en rêve. Je marchais, ne prenant pas la peine de me précipiter, je savais que je serais la première arrivée, comme toujours. Pas une voiture, pas un passant, c'était tellement calme que j'en étais choqué à chaque fois. Je n'étais pas encore très habitué à ce manque de "vie", même au bout de quatre ans. Une fois devant la boutique, je l'ouvrais d'un geste mécanique avant d'entrée à l'intérieur et de me diriger dans l'arrière boutique préparer du café. Je connaissais assez la vieille dame pour savoir qu'elle resterait parler un petit moment. Je regardais autour de moi et sourit, qui aurait pu croire que je finirais libraire ? J'avais toujours eu une passion pour les livres, c'était donc presque une évidence pour moi. La petite cloche de l'entrée tinta, elle n'avait pas été si longue que ça tout compte fais. Je l'attendais patiemment le café fin près à être bu. « Zelda tu es là ? » Je sortais tout sourire, une tasse à la main, de l’arrière boutique. Elles étaient rares les personnes qui m'appelaient pas mon prénom ici. En arrivant j'avais laissé beaucoup de choses de côté, à commencer par ma personnalité, je n'étais plus la même et ce n'étais surement pas plus mal. « Ah te voilà, il faut que tu viennes, il y a un jeune homme blesser qui aurait besoin de ton aide. » Je levais les yeux au ciel et soupirait devant la demande de la vieille femme, il avait fallu d'une fois, une seule toute petite fois où je l'avais aidé et depuis elle me pensait infirmière. Et puis si je refusais elle me remettrait certainement sur le tapis cette fois où elle m'avait aidé alors qu'elle n'en avait pas forcement l'obligation. Et il y avait aussi le fait que je ne pouvais pas laisser quelqu'un dans le besoin. Je suivais jusqu'à l'endroit où elle avait laissé le jeune homme en question avant de laisser tomber ce que j'avais entre les mains et qui était accessoirement une tasse en porcelaine. Je restais figé au milieu de la pièce ne pouvait détacher mon regard de l'homme qui se trouvait en face de moi. Et c'est toujours en le regardant que je m'adressais à la vieille dame. « Maddie, vous pouvez nous laissez s'il vous plais, je pense que je pourrais m'occuper de lui.» La vieille dame ne ce fit pas prier sentant qu'elle était de trop. C'est pour ça que j’appréciais Maddie, elle ne posait jamais de questions embarrassantes, ce qui m'arrangeait fortement, je pouvais être qui je voulais avec elle. J'attendais que la porte de la librairie ce referme avant de me baisser et de ramasser les débris de porcelaine. « Logan. » Je soufflais son prénom comme pour me persuader que ça n'arrivait pas, qu'il n'était pas là, dans cette ville, devant moi. « Tu es sorti. Qu'est-ce que tu fais ici ? » C'était sans doute un mauvais rêve, juste un cauchemar dont il fallait absolument que je me reveille.

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Dernière édition par Aaliyah Z. Prady le Lun 29 Avr - 19:29, édité 5 fois
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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyLun 29 Avr - 14:27


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mlzpk5GYd61qbmp7lo6_250 Le silence, une maîtresse qui m'effleurait face à un visage exécré qui hantait mes rêves comme ces cauchemars d'une vie brisée et lointaine. Le livre s'était écrasé sur le sol, les pages avaient tournées, dans ce sens inverse qui était mien lorsque mes prunelles croisèrent les siennes, flaques d'un bleu sombre dans ce jade inoublié. Un souffle tarit, prisonnier de ces poumons qui se compressaient, alors que la vieille dame nous observait tour à tour, deux âmes déchues et ennemis dans un lieu sensé être apaisant. Je n'aurais cru, en la suivant, que ce quotidien délaissé serait fracassé par une présence que je n'aurais pu imaginé dans cette contrée désolée et lointaine. Les muscles de ma mâchoire se contractèrent et mon visage s'assombrit, prunelles rétrécies sur une ombre en retrait. Elle ne détourna pas les yeux, pas plus que je ne fuyais son minois que je haïssais, tandis qu'elle demandait avec une douceur factice à son « amie de malheur » de nous laisser seuls. Une mauvaise idée vu la colère qui s'éveillait dans mes reins, tandis qu'une flamme dangereuse naissait dans ces iris obscurcis par une vision autrefois idyllique mais depuis pervertie. Quand à s'occuper de moi … Je pressais mes dents l'une contre l'autre, parfaitement conscient que deux chemins se dessinaient sous nos yeux sans qu'une quelconque aide ne me soit apportée, en particulier de sa part. L'idée même qu'elle puisse m'approcher me révulsait, tandis que je me raidissais contre cette étagère qui m'avait attiré par des titres aussi étranges que leur propriétaire. Que faisait-elle ici, à jouer les libraires dans cette bourgade perdue ? En avait-elle eu assez de manipuler par ses charmes ces hommes faibles qui ne cessaient de lui baiser les pieds ? Un mépris qui me frappa soudainement tandis que quelques unes de mes mèches s'agitaient sur mes cils, coulures d'ébènes sur un front pâle, contraste que mon âme déchirée expérimentait. La haine pulsait, battue par un autre sentiment enfouie que je ne ressentais plus. Qui n'était qu'une réminiscence qui expliquait ma perdition de jadis. L'ancêtre se glissa près de moi, me frôlant pour rejoindre la sortie sans interrogations dérangeantes. Aaliyah me surprenait, avec son hypocrite courage, sa manière absurde de vouloir rester seule avec moi. D'autant plus que notre dernière rencontre avait été explosive, qu'un meurtre nous avait achevé, couple qui n'avait jamais existé, partit en fumée. La porte claqua derrière elle, et la folle idée de la suivre illumina mon esprit. Je n'avais aucune envie d'être dans la pièce qu'elle, la même ville, aucune envie même d'entendre sa voix et ces brides de conversation superficielles réservées à des personnes qui s'en moquaient, mais qui faisaient semblant par politesse. Je n'étais pas artificiel, et je ne me donnais jamais véritablement la peine de donner une apparence contraire à la réalité. Un prénom prononcé, des prunelles qui rétrécirent face à une familiarité qu'elle ne pouvait plus se permettre. Elle me dégoûtait, nausée qui venait flatter ma langue tandis que les souvenirs remontaient à la surface, souvenir d'une femme allongée sous un type répugnant. L'ivoire qui paraît ma bouche s'enfonça dans ce muscle assaillit et humide, alors que mes lèvres se pressaient l'une contre l'autre, blancheur immaculée qui barrait mon visage marqué par une histoire qui m'avait empoisonné les veines, pervertit l'esprit, ouvert à des possibilités exécrables. Et je réagis au quart de tour à sa question, répliquant acerbe. « Tu n'as pas à le savoir. » Une agressivité marquée, clairement annoncée, alors que je fichais mon regard dans le sien. « Le fait même que tu t’octroie le droit de me poser cette question est méprisable. » Un couteau lancé, poignard enfoncé destiné à lui faire comprendre qu'elle n'avait plus aucun pouvoir ni même droit de m'effleurer de quelque manière que ce soit. Elle n'était plus rien. Un mauvais souvenir, une cicatrice passée destinée à me faire comprendre que les femmes n'étaient que des garces, une leçon apprise et gravée dans mes chaires à vif. Mais, étrangement, au lieu de tourner les talons et de fuir une image qui éveillait des sensations sur lesquels je préférais ne pas m'arrêter, en éternel lâche face à des sentiments que je n'avais su tuer, je glissais les doigts sur un livre à la couverture luisante. « Personnellement, je ne vais pas prendre la peine de m'interroger sur ce coup tordu du destin. Probablement parce que nous savons toi et moi combien les apparences sont trompeuses. » Je lâchais le livre sur la table, sans la quitter des yeux. « Une couverture mensongère pour un contenu pourri. » Je me tus quelques secondes, avant de prononcer avec une ironie mordante, veillant à faire rouler les lettre sur ma langue. « Zel. » Le peu de confiance qu'elle avait jamais réussit à me faire ressentir, seule personne au monde à avoir su la dénicher, s'était envolée, et ses paroles avaient aussi peu de valeurs pour moi que celles des prisonniers avec lesquels j'avais été incarcéré pendant quatre ans pour un meurtre commis dans un excès de folie que je côtoyais rarement. Quand il s'agissait d'elle. Elle m'avait fait perdre la tête, de la pire des façons possibles, et cette rage d'autrefois semblait couler dans mes veines de nouveau, même si je la refrénais en utilisant la raillerie et le mépris. Et cette fureur n'était du qu'à cette humiliation ressentie, cette manipulation subie à mon insu pendant quatre ans, de la part d'une poupée aux cheveux dorés qui n'aurait du m'atteindre d'aussi belle façon. Fureur qui n'avait donc rien à voir avec des sentiments quelconques. « C'est mignon ce que tu as construit ici. Libraire ? Un peu plus classe qu'une ancienne profession que tu n'as du crier sur tous les toits … quoique, il est vrai que tu as toujours eu un mal fou à ne pas sauter dans le lit de n'importe qui. » Mon regard glissa sur ses courbes, sur des vêtements qui n'avaient jamais été son style, ceux d'une femme accomplit et sûre d'elle. Une queue de cheval sévère, pas de surplus au niveau du maquillage. Un œil vif qui me fit songer à cette drogue dont elle avait eu tellement de mal à décrocher. Si je ne l'avais pas connu, j'aurais pu penser qu'elle avait laissé ses mauvaises habitudes derrière elle, se reconstruisant, une renaissance totale et parfaite. Mais, j'étais probablement le mieux placé dans cette ville pour savoir qui se dissimulait réellement derrière ses boucles dorées. Une intrigante comédienne, à laquelle donner le bon dieu sans confession était aisé, confiance placée et brisée par des gestes dont nous n'avions pas idée. Ainsi, il m'était évident qu'elle n'avait pas changé, si ce n'est en apparence. « Ton amie ne sait pas qui tu es en réalité n'est-ce pas Zel ? »
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyLun 29 Avr - 19:38




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

Je ne pouvais le lâcher du regard, c'était fou cette attraction que je ressentais à son égard, en quatre ans il n'avait pas tellement changé, bien que quelque chose était différent, une chose qui me frappa de plein fouet. Son regard était plus froid, plus noir et plus violent qu'autrefois. Renvoyer Maddie chez elle n'étais surement pas la meilleure idée du siècle, car tant qu'elle était là je savais que Logan ne ferait rien pour se mettre dans la merde, seulement mon foutu courage avait pris le dessus, me sommant de rester seule avec lui. Peut-être que je cherchais, sans m'en rendre vraiment compte, cette confrontation qui devait arriver un jour ou l'autre. Je savais qu'il ne voulait pas de mes explications, ni m'aide de mon aide pour soigner cette blessure qui étrangement l'avait mené à moi. « Le destin à franchement un drôle d'humour. » Je disais cette phrase plus pour moi qu'autre chose, après tout n'était-ce pas le cas ? Combien de chance avions nous de nous retrouver ici, dans cette petite ville, vraiment loin de chez nous ? C'était tellement peu improbable que dans d'autre circonstance j'aurais surement rit de la situation. Mais là ce n'était pas le bon moment pour une bonne partie de rigolade. « Tu as totalement raison, ça ne me regarde pas, du coup je ne te retiens pas, la porte ce trouve derrière toi et je ne te dis pas à bientôt. » Je ne voulais pas de cette confrontation, ça ne m’intéressait pas, le voir avec toute cette haine débordante n'étais pas des plus attrayante. Il ne voulait de toute évidence pas que je m’intéresse à lui, très bien, ça me convenait plus qu'il ne pouvait l'imaginer, mais dans ce cas pourquoi n'était-il pas partit en me voyant, pourquoi ne pas avoir fait demi tour sans un mot, je ne l'aurais pas rattrapé, c'était une certitude. De toute évidence je n'étais pas la seule à penser que le destin n'était qu'un enfoiré prêt à nous faire les coups les plus tordus juste pour son bon plaisir. « La subtilité n'a jamais été un de tes points fort Logan. » "Zel." Un petit sourire ironique se dessina sur mes lèvres au moment où je posais sur un coin de table les débris de la pauvre tasse qui était encore entière quelques minutes auparavant. Je comprenais sa haine, je pouvais faire avec son mépris, mais je ne voulais pas me laisser faire, pas ici, plus maintenant. D'un geste vif et nerveux je posais mes mains sur la table qui me faisait face, sans prendre garde au reste de la tasse qui se trouvait encore là. Du sang glissa le long de ma paume jusqu'à finir en petite goutte à terre et pourtant, je ne ressentais rien, trop aveugler par un autre sentiments qui me bouffait de l'intérieur depuis qu'il avait passé le pas de la porte, depuis qu'il était à nouveau entré dans ma vie. « Personne dans cette ville ne sait ce que je faisais avant. Aussi, étrange que ça peu te paraitre, je suis une personne respectable ici. » Mon choix de refaire ma vie ailleurs était complétement réfléchie, je voulais effacer mon passé, la fille que j'avais été et qui détruisait tout sur son passage, la fille qui n'était rien de plus qu'un déchet humain dont la société ne ce souciait guère. Le fait que Logan aille en prison à cause de mes conneries et de mon manque de jugement m'avait vraiment fait un électro choc et j'avais décidé de repartir à zéro ailleurs, loin de tout, loin de lui. La désintoxication avait été une évidence et je m'en étais plutôt pas trop mal sortie, je ne pouvais pas dire que j'en étais au point de ne pas pouvoir retomber dedans à tout moment, mais pour l'instant je tenais le coup. Une impression de vie antérieure me prenais lorsque je pensais à celle que j'avais pu être il y a encore de cela quatre ans. J'avais vraiment travaillé sur moi pour ne plus être cette fille à problèmes qui me caractérisait si bien à la Nouvelle-Orléans. Bien sûr je savais que le fait de changer ne pardonnerait en aucun cas les actes que j'avais pu commettre et ça quoi que je pouvais faire pour tenter de le changer, ça resterait gravé en moi à tout jamais. Je portais nerveusement mes ongles verni jusqu'à mes dents pour en ronger chaque millimètre. J'étais terriblement nerveuse et il y avait de quoi. Je savais très bien que Logan avait certainement envie qu'on lui apporte ma tête sur un plateau d'argent plutôt que de continuer cette conversation avec moi. Et pourtant je devais en sorte de ne rien laisser paraitre, il ne devait surtout pas voir cette emprise qu'il avait sur moi, ce malaise qu'il arrivait à insinuer en moi. « Qui j'étais...Je ne suis plus Ali depuis bien longtemps maintenant. » Du moins c'est ce que je tentais de me persuader. Ici j'étais Zelda, la gentille libraire, bien sous tout rapport, apprécier de tous, la fille sans problème qui sait aider quand les gens en ont besoin et non Aaliyah la prostitué, droguée, violente et bipolaire. Lorsqu'il y a quatre ans j'étais arrivé dans cette ville, complétement par hasard, Maddie avait été la première personne à m'aider, elle m'avait recueilli chez elle dans un premier temps et elle réussit à me convaincre que je valais mieux que ce que je pouvais imaginer, qu'au fond qu'importe qui j'étais ou ce que j'avais pu faire, ici je pouvais tout recommencer à zéro et vivre mieux. Je m'en étais persuadé jusqu'à ce moment, jusqu'à ce qu'il soit là, dans ma boutique, devant moi.

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Dernière édition par Aaliyah Z. Prady le Mar 30 Avr - 10:09, édité 1 fois
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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyLun 29 Avr - 20:58


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mlzs8oMi7A1qg2kujo3_250 L'humour n'était le sentiment qui me frappait face à une rencontre que j'aurais préféré éviter, plutôt que de retomber dans cet éternel cercle vicieux qui me dépossédait d'une raison qui s'envolait, pour une raison différente que celle qui m'avait noyé d'agressivité lors de notre rencontre. Ce n'était plus le désir de la posséder, enfoui au plus profond de moi même, mais plutôt le désir de lui faire payer une trahison que je n'avais jamais pardonné. Un fin sourire ironique, une instinct de rébellion éveillé devant une demande sous-jacente, espérée, alors qu'elle m'indiquait avec un calme que j'aurais pu trouver admirable que la porte n'était qu'à quelques mètres et que sa vie n'avait besoin d'une réminiscence passée dont elle ne voulait. Une porte que j'avais souhaité franchir le plus vite possible quelques minutes auparavant. Mais étrangement, la voir me la présenter me dépouiller de cette envie assassinée, alors que je croisais les bras sur mon torse, les sourcils levés et le regard luisant de cette colère myosotis qui trahissait un défi relevé. « Malheureusement, l'époque même où je ne songeais qu'à ton bien-être est révolue. Je suis même passé dans ce camps obscur qui ne désire que te pourrir la vie. » Une prise de conscience soudaine tandis que mes prunelles coulaient dans les recoins d'une boutique qui n'avait rien de commun avec la personne qu'elle avait pu être auparavant. J'avais du mal à concevoir qu'elle ait pu évolué, qu'elle ait pu même vouloir changée alors qu'elle était foncièrement … prostituée ? Comment appelée autrement une femme en laquelle on avait eu confiance, une femme avec laquelle j'avais partagé quatre ans en ayant la naïveté de croire qu'elle serait réglo en m'accordant l'unique et seule chose que je m'étais autorisé à lui demander ? Je ne m'étais jamais autorisé à m'enquérir de ses sentiments, par fierté, par manque de courage, me contentant de ce qu'elle avait à m'offrir dans une vie qui défilait, sombre pour nos regards entremêlés. Et je ne savais si j'en voulais plus à ma connerie qu'à elle, si ma haine était véritablement dirigée vers une femme qui avait simplement su jouer de points faibles qu'elle avait dessiné. « Non » lui répondis-je sèchement, « je n'ai jamais été bien doué pour jouer un double jeu. Une raison probable à un aveuglement aussi prolongé n'est-ce pas ? » A moins que l'arrogance n'ait été une explication, que je n'avais été capable de voir ce que j'étais incapable de faire et de construire. Un masque, un mensonge permanent. J'étais bien trop impulsif, bien trop irréfléchi pour être maître d'un rôle que je n'aurais su maîtriser, rattrapé par une personnalité enflammé et emportée. Je distinguai son sourire, une pointe d'ironie face à un prénom qu'elle portait mal. Zelda … Une princesse qui ne se retrouvait dans ses traits tandis que le seul et unique point commun qui les liait était cette cascade de boucles dorées sur ses épaules étroites. Des débris posés, seul signe d'une surprise que j'avais ressentit en lâchant un livre qui traînait toujours sur le sol. Je n'avais pris la peine de me pencher, peu empressé à l'idée de baisser les yeux, de présenter une nuque qu'elle avait tranché une fois, la dernière. Ses mains furent posés sur la table, et le sang marqua son épiderme, coulure écarlate sur les rainures d'une paume blessée. Une brûlure qui se dessinait, qui me frappait mais je demeurais de glace, en tentant de paraître insensible à un mal être qui, étrangement, me touchait légèrement. Seul souvenir de ce qui nous avait réunit autrefois. Mes mains s'enfoncèrent dans mes bras, pressant un tissu sur lesquels je vengeais cette tension qui écrouait mes muscles, tandis que l'un perdait ce liquide chaud qui roulait sur mon bras, de la même manière que ces larmes qui emprisonnaient sa main blanche et nacrée. « Étrange ? Le mot qui me vient à l'esprit est impossible. Je suis tombé dans le piège une fois et tu m'as largement prouvé que tu étais incapable de changer. » Elle porta ses ongles à ses lèvres, rongeant un vernis qu'elle avait étalé, plus doux, moins coloré. Un geste familier qui éveilla cette ancienne sensation, sang qui bouillonnait dans mes veines percutées, un organe qui battait tel un tambour, malgré une raison acide qui haïssait. Elle n'avait que très peu changé, si ce n'est qu'elle avait embellit par des couleurs qui envahissaient ses joues, par un respect physique qui n'était probablement que factice, par une apparence plus soignée, plus adulte. Mais il me suffisait de revoir un visage dont les yeux s'étaient révulsés suite à une vie arrachée pour apaiser ces tourments physiques qu'elle avait toujours su faire naître. « Ali, Zel .. » commentai-je impassible, « une garce reste une garce, quelque soit la manière dont tu te fais nommer. » J'étais dur avec elle, hostile et acerbe. Mais ma colère s'intensifia tandis qu'une pointe de remord naissait dans mon estomac, face à ce combat que je menais face à elle, déchiré par des émotions contradictoires. Rester était un suicide, mais je peinais à la laisser s'en sortir ainsi. « Dis moi »,  commençai-je en m'adossant à ces étagères plombés de ces livres dont elle s'était fait la gardienne, « j'aimerais simplement savoir, histoire de nous tuer définitivement, comment tu appréciais la situation face à un deal que tu n'as jamais eu l'intention de suivre ? J'aimerais savoir comment tu étais apte à me regarder dans les yeux sans rire du pauvre connard que j'ai pu être en étant fasciné par les tiens ? » Je ne lui avais jamais touché mots de sentiments que je n'avais besoin de définir. Je dissimulais mal. Mes yeux ne cessaient de me trahir, probablement parce que ressentir n'était une habitude et que calfeutrer m'avait été inutile toute ma vie. J'avais eu un cœur de pierre qui n'avait battu qu'une fois, avec une intensité telle qu'elle l'avait deviné avant même de se jeter à ma tête. Elle avait compris, m'avait amené à courber l'échine devant elle avant de m'esclavager en une nuit. « Parce que, tu avais la vie facile. Un homme à tes pieds, assez con pour croire que tu n'étais pas la pute que chacun voyait en toi. » Je m'enfonçais, mais la colère vibrait dans chacun de mes mots, déversant une rancœur que j'accumulais depuis quatre ans. « Alors, ça t'a plut ? » explosai-je soudainement en frappant la table sur laquelle elle se tenait.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyMar 30 Avr - 10:20




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

J'aurais voulu qu'il franchisse cette porte et qu'il ne revienne jamais. « Ne t'en fais pas pour ça, j'y arrive très bien toute seule, maintenant si tu veux bien te donner la peine... » Je lui montrais une fois de plus la sortie, je ne voulais pas de lui dans ma vie, pas ici. Je savais pertinemment qu'il mettrait tout en oeuvre pour me faire payer l'affront que je lui avais fait il y a de cela quatre ans, mais j'avais eu la bêtise de croire qu'il m'oublierait, que je vivrais tranquillement loin de ce passé bien trop lourd à porter. Je voulais juste rentrer chez moi, m'allonger et dormir jusqu'à oublier, oublier qu'il était dans la même ville que moi, seulement ne plus penser à cette rencontre. Mais de toute évidence le jeune homme n'avait pas tellement envie de me laisser vivre ma petite vie paisible, il voulait me pourrir la vie ? Grand bien lui fasse, s'il pensait que ça lui ferait du bien. Mais la haine qu'il nourrissait pour moi ne l'aiderait pas à avancer. J'avais eu ce besoin de passer à autre chose, de voir les possibilités que la vie pouvait m'offrir, laissant de côté une vie qui n'était plus pour moi, une vie qui était un fardeau que je porterais, parce que tout effacer était bien trop facile, alors ce passé ferait toujours partis de moi, même si je ne voulais pas forcement le crier sur tous les toits et en parler avec n'importe qui. Nous n'avions par le passé, jamais parler de nos sentiments, ce n'était pas dans nos habitudes, mais si nous avions été l'un de ses couples plan-plan, bien sous tout rapport qui s'aime en ce le montrant chaque jour, sortant main dans la main aux yeux de tous, peut-être qu'aujourd'hui nous n'en serions pas là, je n'aurais pas besoin de me justifier devant un acte qui paraissait abominable à ses yeux. J'aurais voulu lui dire que je l'avais aimé, que ça avait été tellement fort et tellement dur à la fois, que la peur m'avait tout fait foirer, comment aurait-il pu comprendre une chose comme ça ? « Probablement, toi seul peux répondre à cette question. » Le sang glissait le long de la petite table et je baissais doucement les yeux vers une blessures qui au fond n'en était pas vraiment une, je ne souffrais pas de cette coupure qui m'avait été infligé par cette petite traitresse de tasse, je souffrais de savoir ce qu'il pensait de moi, que son jugement n'était dû qu'à un souvenir erroné de moi. J'attrapais une serviette et nettoyais la plaie qui ornait à présent l'intérieur de ma paume. « Il faudrait que tu penses à aller à l’hôpital, je ne peux rien faire pour toi. » Je regardais sa blessure quelques secondes avant de détourner le regard, blessure qui avait conduit Maddie à l'emmener jusqu'à moi. Blessure que j'étais sensé nettoyer et recoudre, mais dont je ne m'en sentais vraiment pas capable, pour la simple et bonne raison que le simple fait de le toucher m'était impossible. « Impossible tu crois ? Je n'en suis pas si certaine, quoi que...Peut-être que j'ai changé ou peut-être pas, seulement ça tu n'auras pas l'occasion de le savoir. » Cette phrase était tout simplement un appel aux adieux dont nous avions le droit, passer à autre chose et oublier. Je voulais simplement qu'il m'oublie, qu'il me laisse faire ma vie et qu'il fasse la sienne. Mais de toute évidence ses rancoeurs étaient plus que tenaces. « Tu ne vas pas me dire que la prison ne t'a pas changé toi ? On devient ce qu'on veut bien devenir Logan, quoi que tu en dises. » Sa phrase m'avait touché plus que je ne l'aurais voulu, après tous les efforts que j'avais fait pour me reconstruire ici, pour être quelqu'un de bien au final peut-être n'avait il pas tord, peut-être que je ne pouvais pas changer que je resterais toujours cette prostitué de la Nouvelle-Orléans. « Tu n'as pas à te poser cette question, tout ce que tu devrais savoir, c'est que malgré ce que tu peux penser de moi, j'ai toujours été sincère avec toi, malgré ça... » Comment pouvait-il comprendre que je l'avais aimé au point que ça me pousse à la pire des conneries ? Je me devais de rester calme et de ne surtout pas lui montrer qu'il me déstabilisait, il fallait bien que l'un de nous ne flanche pas, parce que je savais pertinemment que si jamais je perdais mon calme alors, nous ne nous relèverions pas de cette conversation. Je sursautais alors que je sentais la table flancher sous ses mains « Arrête Logan, ne te lance pas sur ce terrain-là, quoi que je te dise ça ne changera pas ton opinion de moi, alors, laisse tomber. » lui soufflais-je alors, que je m'éloignais doucement de sa fureur. « Qu'est-ce que tu veux entendre ? Que ça a été un pied d'enfer de me servir de toi, que tu n'as été qu'un pantin dans la terrible pièce de théâtre qu'était ma vie. Ouais c'était jouissif de te voir comme ça, putain que j'ai pris mon pied. Maintenant dégage d'ici, casse-toi. » Le ton était donné, mon sang bouillait dans mes veines, mes ongles s'enfonçaient dans mes paumes, me provocant une grimace, je sentais des larmes de rage et de fatigue m'envahir, cette conversation me rendait folle, il était tellement aveuglé par sa haine envers moi qu'il n'essayait même pas de se mettre quelques secondes à ma place. Mais pourquoi chercherait-il a pardonné un acte qui l'avait poussé à commettre l'irréparable ?

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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyMar 30 Avr - 12:14


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mm1nluCa671rm2bcqo2_r1_250 Une peine que je n'avais envie de vivre, tandis que je restais stoïque face à cette évidente envie qui l'étreignait, celle que je disparaisse, moi et la vie qu'elle représentait, aussi rapidement que possible. Je n'y étais pas disposé, probablement parce qu'elle le désirait et qu'aller dans son sens me rendrait évidemment malade. Lui faire plaisir, la protéger, lui porter même une attention autre que celle motivée par la haine, valeurs dépassées auxquelles je ne m'accrochais plus. Pourtant, la revoir réveillait des sensations douloureuses que j'aurais préféré oublier, sur lesquelles je ne voulais pas m'attarder. Le désir, l'angoisse, l'inquiétude même qui vrillait mon cerveau sans que je ne m'y attache. Elle avait l'absurde facilité de m'atteindre autrement, et quatre ans ne m'avaient visiblement suivit pour reconstruire une carapace lézardée. Mes prunelles, autonomes, semblaient suivre le moindre de ses mouvements, s'attachant à chacune des expressions qui se dessinaient sur son visage fin. Mais ces dernières m'étaient aussi incompréhensibles que la femme qui se tenait devant moi, tandis que la défiance face à une personnalité que je ne connaissais pas, me poussait à la prudence. Je ne tenais pas à fléchir de nouveau simplement parce qu'elle était douée, une actrice remarquable dont le jeu ne m'avait été limpide, si trouble que … j'étais resté quatre ans. Huit ans d'une vie perdue simplement parce que j'avais osé croire. « Je l'ai fait il y a longtemps. » lui fis-je part avec une impassibilité que démentait ces amandes obsidiennes à la brume écarlate. Je suivis en silence, bouillonnant, un geste destiné à apaiser la brûlure de sa paume avant que ses mots n'échappent à ses lèvres, que je n'éclate d'un rire nerveux face à une suggestion qui m'apparaissait hilarante. « J'ai des priorités autrement plus importantes qu'une pathétique éraflure. » D'autre part, je n'avais confiance en personne, préférant jouer d'une épingle seul pour lacérer un bras qui n'appartenait qu'à moi. J'avais l'habitude, moi qui avait passé ma vie dans des bagarres de rues dont je ne ressortais jamais véritablement indemne, à m'occuper de moi même sans demander une inutile aide à quiconque. Car s'il y avait une leçon que j'avais apprise enfant et qu'elle m'avait rappelé avec une force telle que je ne pouvais plus l'ignorer, c'était bien que l'on ne pouvait compter que sur soi-même. « Pour être franc avec toi, le rôle que tu te donnes ici m'indiffère même si je ne nie pas qu'il m'amuse au plus haut point. » Pourtant, je n'avais pas la sensation d'être capable de rire en cet instant, si ce n'est ironiquement. Une allusion qu'elle n'aurait du faire, à un enfer que j'avais maîtrisé, tandis que mon regard se refroidissait. Je m'abstins de tout commentaire, parfaitement conscient que je n'avais que très peu changé, même si l'expérience m'avait endurcit davantage, ce que je n'avais cru possible. Je m'étais emmuré, glacé par une expérience néfaste, jusqu'à ne ressentir que très peu de choses à l'égard d'une famille retrouvée, d'un père qui, malgré son égoïsme et son manque d'intérêt, semblait plus affecté par des retrouvailles plus que je ne le serais jamais. La seule chose à laquelle je ne restais pas indifférent était cette femme, probablement parce que le roman n'avait jamais vu de point final à une histoire, qu'elle soit superficielle ou mensongère. Un compte qui ne fut pas réglé, les échos d'une discussion ruminée depuis quatre ans, rancunes tenaces qui me poussaient à balancer ce que j'avais sur le cœur en marquant une souffrance tue par un poing balancé dans une table ébranlée. « Malgré ça ? Sincère malgré le fait que tu puisses te donner à droite et à gauche dès que j'avais le dos tourné ? Qu'est-ce que tu espérais ? Que l'un de tes nombreux « clients » ne viendraient pas se faire une joie de tout me balancer simplement pour me déstabiliser ! » Et il avait fallut que l'homme concerné soit un de mes nombreux ennemis, un de ces hommes dont la seule revanche a prendre était de m'avouer une coucherie avec une femme que chacun savait être un point faible dont je me serais volontiers passé. Je perdais mon temps à vouloir discuter avec une femme qui n'en avait jamais rien eu à foutre, m'humiliant davantage en prouvant qu'elle avait réussit à me blesser et à me briser. En plus de m'avoir eu, de m'avoir manipulé, je lui donnais l'occasion de se repaître d'une douleur que je ressentais en dépit d'une fierté qui ne savait qu'assumer, bien que difficilement. Elle recula légèrement, comme pour s'éloigner d'un danger qu'elle pressentait à raison, alors que je me redressais, les traits déformés, taillé au burin par une colère grandissante. Une vérité enfin balancée, alors que je blêmissais, si tant soit possible que le sang puisse à ce point fuir un visage livide. Des mots qui se fichèrent un à un dans mon âme souffrance, même s'ils avaient été devinés des années auparavant. « Appelle les flics. » lâchai-je soudain d'une voix tremblante, aggravée par une rage que je restreignais difficilement. « Vas y, fais toi plaisir vu que je suis peu disposé à t'obéir. » Je ne cessais d'osciller entre explosion et calme factice, tandis que je m'adossais à la table, les bras croisés, la défiant de me faire bouger si elle y parvenait. « En attendant qu'ils arrivent, tu vas peut-être m'expliquer ta naïveté. Tu pensais sincèrement que je te laisserais t'en sortir facilement après l'avoir appris ? Tu pensais peut-être que mes sentiments à ton égard suffirait à m'adoucir face à ce que j'appelle une trahison doublée d'une humiliation ? Tu pensais que tu serais suffisamment maligne pour me calmer ! » Des notes rauques, un regard assassin et sombre, fiché dans un visage que je haïssais. Je m'enfonçais, profondément, mais porté par un orgueil qui me sommait de comprendre avant de frapper. Frapper un coup simple, la détruire comme elle était parvenue à le faire. « La prison t'a protégée pendant quatre ans mais crois moi, j'ai du mal à enterrer un passé que je n'ai pas voulu, pas maîtrisé et qui n'est certainement pas terminé ! » Et cette année à venir, une prison dorée se transformait en cauchemar à la seule pensée que je puisse être enfermé dans cette ville au côté d'une femme qui me rendait fou et ce, dans tous les sens du terme.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyMar 30 Avr - 22:03




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De toute évidence il n'avait pas envie de partir et je n'avais pas la force de le mettre dehors, tout ça était plus que ridicule. J'avais gâché sa vie et je pouvais aisément comprendre sa colère, je l'avais trahis, humilié et détruit alors, qu'il avait cru en moi, qu'il m'avait donné une chance de devenir une autre fille. Mais j'avais tout gâcher, envoyant valser ma chance d'une vie meilleure. Mais ça je ne pouvais pas lui dire, lui faire part de ce sentiment qui me détruisait jour après jour depuis ma connerie, de toute façon ça ne changerait plus rien aujourd'hui. « Quelles genres de priorités ? C'est assez drôle sachant que cette même éraflure t'a mené jusqu'à moi, qu'est-ce qui t'es arrivé pour que tu te fasses ça ? Tu as été troublé par quelque chose ? Tu sais quoi enfaite je m'en fou. Pourquoi n'irais-tu pas suivre tes priorités loin de mon lieu de travail ? » Quoi qu'il pouvait arriver je ne l'aurais pas aidé pour une bonne et simple raison, parce qu'il ne m'aurait sous aucun prétexte laisser faire. Ce qui était dommage surtout au vu de la plaie qui n'était pas forcement jolie à voir, mais je me retrouvais face à un homme vraiment têtu, néanmoins j'attrapais une serviette propre et la posais non loin de lui, s'il voulait s'en servir il pourrait toujours se désinfecter, au moins de quoi ne pas aggraver les choses. « Je ne me donne aucun rôle, ça c'est toi qui le pense, mais qui ne te dit pas que la fille que tu as connue à la Nouvelle-Orléans n'était justement ce rôle que tu penses que je joue, pourquoi ce serait la fille que je suis maintenant qui ne serait qu'une vaste blague ? » Je n'avais pas tellement l'impression de jouer, d'être différente. J'étais juste une nouvelle version de moi, quelqu'un de mieux. Terminé les petites jupes, bien trop courtes pour être légales, au placard les talons de douze centimètres que seules les prostitués et les petites starlettes de télé-réalités pouvaient porter plus d'une heure. Et à la trappe le maquillage bien trop voyant, ne laissant pas beaucoup d'imagination sur le métier que je pouvais exercer. Aujourd'hui j'étais sobre, dans tous les sens du terme, mes vêtements n'étaient plus si voyant, presque trop classe et certainement moins extravagants, personne ne pourrait deviner celle que j'étais il n'y a pas si longtemps. « Dis-moi, simple curiosité, qui m'a balancer ? Lequel à eu assez de cran pour venir te faire ce petit rapport ?! » J'étais réellement curieuse de savoir qui avait bien pu aller le trouver pour lui dire ce que j'avais fait, qui était cet enfoiré qui m'avait tout simplement jeté dans la gueule du loup ? Me poignardant bien comme il faut. Ce qui me perturbait dans toute cette histoire c'était que j'avais fait en sorte que Logan ne l’apprenne pas ou peut-être qu'au final je m'étais jeté seule dans le fossé, cherchant à briser ce lien qui nous unissait. Je l'ai aimé, je ne pouvais pas renier ça, mais aujourd'hui tout ça ne comptait plus. Mes mots étaient durs, cruels, je cherchais à le provoquer, lui faire mal avec des mots que je ne pensais pas. Mais il me poussait à bout, cherchant la confrontation, que j'essayais tant bien que mal d'éviter depuis le début. « Arrête Logan, ne joue pas à ça avec moi. » Je soupirais de lassitude, cette conversation tournait en rond. « Qu'est-ce que tu veux franchement ? Qu'est-ce que tu attends de moi ? Tu veux me faire mal, me voir souffrir...» Je me rapprochais de lui attrapant une chaise pour m’assoir dessus. J'avais cette impression horrible de supporter un poids énorme sur mes épaules. « Je t'en pris, achève moi qu'on en finisse, tu auras ta vengeance et je serais enfin débarrassé de toi et de cette putain de culpabilité qui me bouffe. » Je ne savais pas quoi il était capable. Me tuer ? Non, surement pas, Logan était bien plus subtile que ça, bien plus cruel, il trouverait autre chose pour me gâcher la vie tout en y prenant un plaisir jouissif. « Je ne pensais rien du tout, rassure-toi ! Qu'est-ce que tu veux que je te dise exactement ? » Je savais qu'il n'attendait que le moment où il pourrait me détruire, mais ne savait-il pas que je n'avais pas besoin de lui pour ça ? Que l'avoir trahir était la pire des destructions que je pouvais m'infliger. « Elle m'a protégé de quoi exactement ? De ta fureur, de ta vengeance ou de tes sentiments ?! » Je n'étais pas dupe au point de croire qu'il me pardonnerait un jour, je savais que ce n'était pas le cas, que jamais il n'en serait capable et jusque là je m'en était accommodé, le fait de ne pas le voir, de ne pas l'avoir près de moi, m'aidait à faire avec cette haine qu'il avait à mon égard. Je ne savais pas pour combien de temps il avait élu domicile dans cette ville et je ne voulais pas le savoir, j'aurais voulu partir loin de lui, déménager, changer de pays même, mais je m'étais fait une petite vie ici et je me plaisais plutôt bien, alors non je ne fuirais pas, pas cette fois. Si quelqu'un devait quitter la ville, ce n'était certainement pas moi. « Tu restes longtemps en ville ? » Question posé sur un ton détaché, lointain. Je savais qu'il me ferait une belle réflexion dont lui seul avait le secret. Mais, il fallait que je sache durant combien de temps ce calvaire allait durer.

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Dernière édition par Aaliyah Z. Prady le Mer 1 Mai - 20:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyMer 1 Mai - 1:27


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mkh2zq1Q3F1rm2bcqo2_r1_500 Un sourire lent, presque sensuel sur cette bouche au replis dur, un charme éphémère que contredisait mes prunelles écrouées par une glace solide et ancienne. « Tu en doutes ? Ma seule priorité actuelle, c'est toi. » Je ne pris la peine de répondre quand à un accident oublié, une chute dont je n'allais pas lui faire part, pas plus que je ne comptais m'éterniser sur une blessure physique qui disparaîtrait dans quelques jours. « Et à moins que tu ne désires continuer notre si … agréable conversation sous les fenêtres de tes voisins, je vais devoir envahir ton lieu de travail quelques minutes, heures supplémentaires. » Je bluffais, tout simplement parce que je ne comptais pas m'éterniser auprès d'elle, même si des liens solides semblaient vouloir me retenir près d'elle. Mais énoncé une limite de temps extensible lui ferait vivre une pression que je me délectais de lui faire ressentir. Je suivis son geste du regard, observant une serviette posée sur une table, un linge dont je n'avais certes pas l'attention de me servir. Je n'aimais pas les dettes, je n'aimais pas devoir, et je n'allais certes pas la mettre en position de force simplement parce que je m'étais égratigné et que le sang ne cessait de rouler sur mon bras, le colorant d'une nuance qui ressemblait à celle qui nourrissait la flamme dans mon regard éteint. Deux prunelles de glace dans lesquelles se reflétèrent mon dédain face à un mouvement que je ne pouvais cautionner. J'entrevoyais une manipulation possible dans chacun de ses regards, de ses attitudes et de ses actions, me méfiant comme de la peste d'une jeune fille qui m'avait entraîné trop loin sur ces chemins sinueux desquels je n'étais réellement parvenu à échapper. Un cœur battant, un sang qui pulsait dans mes veines, un ressentis si lointain et pourtant si familier. Elle me faisait le même effet qu'autrefois, envahissant mon cerveau et mon être, parfum subtile qui pénétrait ma chaire pour m'enchaîner à ses yeux d'un vert unique. Mes dents s'enfoncèrent dans la chaire humide d'une bouche qui lui était interdite, protégée par des lèvres atrocement pressées l'une contre l'autre. Je n'avais rien appris, rien compris, corps de merde qui réagissait sans que ma tête ne lui en donne la permission. Mais j'avais du mal à la suivre, perdu dans ces rôles qu'elle se donnait, une vérité qui dissimulait un mensonge, un mensonge qui cachait une réalité. « Tu tiens à me faire croire que ton véritable toi est une fille respectable, en sachant que c'est le visage que tu m'as plus ou moins montré avant que je ne découvre qu'en réalité, tu me trompais avec toute la population de la Nouvelle-Orléans ? Tu sais, j'aurais peut-être pu croire que ce type m'avait mentit pour me rendre fou, mais te retrouver nue sous cet homme, en train de subir ses assauts … » Je me tus, la gorge sèche, souvenir vivace d'une jalousie tuante et assassine. D'une souffrance qui n'avait guérie et qui broyait chacun de mes os. « La scène était assez claire pour m'assurer de ton vrai visage il me semble. Difficile de prétendre que tu n'étais pas dans ce pieu n'est-ce pas ? A moins que tu ne me caches une sœur jumelle destinée à te pourrir la vie, je ne vois pas comment tu espères encore me manipuler et m'amener à penser que tu n'es absolument pas celle que je suis certain que tu es. » Je m'étonnais. Ce calme ne me ressemblait pas, et je me connaissais assez bien pour me savoir dangereux, prêt à une explosion qui me ferait perdre des pédales mal huilées. Une chape froide, un seau d'eau, une scène dans un bar qui se rappelait à ma mémoire. « Parker. Quoique .. je doute que tu parviennes à visualiser son visage parmi tant d'autre avec un simple prénom. . » Je me redressais légèrement, esquissant un pas vers celle qui avait reculé. « Bien, puisque tu jouissais de me faire passer pour un abrutis, je vais rentrer dans ce jeu si savamment orchestré. Imagine un grand rouquin épais au visage déformé pénétrer le bar pour m'assurer que ma meuf était un bon coup. De quoi flatter ton égo, tu avais au moins ça pour toi. » soufflai-je d'un ton qui oscillait entre le chaud et le froid. « J'ai pris ta défense, pauvre crétin qui t'estimait, t’apparentant à ce semblant de femme pour lequel tu te fais passer dans cette petite bourgade paumée. Mais il a eu l'amabilité de me montrer combien je pouvais être aveugle en te décrivant d'une manière si intime que je ne pouvais douter qu'il en avait vu plus que ce que tes fringues minables voulaient bien montrer. Du cran ? Il en a eu. J'aurais probablement pu le tuer de mes mains si je n'avais pas été assez idiot pour te laisser encore le bénéfice du doute. » Un murmure sarcastique, moqueur. Je me mettais en danger, mais je jouais sur des points qu'elle connaissait. A partir du moment où j'avais estimé cette femme comme étant la mienne, je n'avais laissé personne la dénigrer devant moi, prenant toujours âprement et violemment sa défense. « Alors ne viens pas me dire à moi que cette femme que tu n'as jamais essayé d'être n'est pas la pute qui s'est jeté à ma tête pour de la drogue. » Un poignard finement ajusté, une insulte qui avait vibré entre mes lèvres tandis que je fixais son regard sans flancher. « Quoi ? » m'esclaffai-je froidement en écartant les bras, « maintenant que tu es celle qui a quelque chose à perdre, tu tiens à ce qu'on arrête un jeu que tu as commencé il y a huit ans ? » Une souffrance, un mal que je voulais lui faire, qu'elle avait comprit. Elle se laissa tomber sur une chaise en face de moi, m'appelant à exercer une vengeance physique. Je levais un sourcil, avant de m'accroupir pour lui faire face. Je n'avais pas besoin de la dominer de hauteur pour avoir enfin le contrôle de la situation. Je la regardais droit dans les yeux. « Je suis peut-être un meurtrier mais je ne m'abaisserai pas à te casser la gueule, même si te tuer fait partit de mes fantasmes les plus fou. » crachai-je en sachant pertinemment qu'un tel geste me serait impossible. Parce que malgré mes dires, elle représentait toujours quelque chose à mes yeux. « Tu sais qu'en continuant d'osciller entre la pauvre femme prise au piège avec son bourreau et la garce qui, effectivement, a joué brillamment avant de perdre, la conversation va s'éterniser ? » Je ne croyais pas en cette fameuse culpabilité qu'elle n'avait jamais ressentit. Quand à ce que j'attendais d'elle …. Je n'avais pas de réponses, tout simplement parce que je n'en savais rien. La seule certitude qui m'étreignait était cette souffrance que j'allais lui faire payer au centuple. Je plissais les lèvres à sa question avant de lâcher glacial. « Des trois. Enfin, jusqu'à ce que je tue ces infâmes sentiments qui ne sont plus. » Une négation dans ma tête, un cœur récalcitrant face à un mensonge que j'assumais comme étant une vérité. « Assez pour faire tomber ton masque. » lui révélai-je en me redressant. « Assez pour révéler à toute la ville les petits détails scabreux de ton existence passée. J'ai la sensation que les rumeurs se répandent vite par ici. » lui révélai-je avec une cruauté non étouffée, tandis que je glissais les mains dans les poches, la regardant sans plaisir. J'allais me venger par orgueil, par cruauté. Mais certainement pas par jouissance.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyMer 1 Mai - 20:17




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

Ne pas flancher, son sourire, son regard, il y avait quelque chose en lui qui me faisait sourire et d'un autre côté me terrifiait. « Fantastique, tu veux aussi que je te fasse une petite place chez moi ? Tu n'as surement pas trouvé un endroit où dormir encore ? » Mon ton ironique ne laissait grande place à l'imagination. Je ne voulais pas de lui dans ma vie, pas maintenant, pas aujourd'hui alors, que je tentais tant bien que mal de me reconstruire, il arrivait comme une tornade dans une vie bien trop calme, dévastant tout sur son passage. « Pour tout te dire j’espérais que cette conversation soit fini, mais de toute évidence tu n'es pas du même avis que moi. » Des heures supplémentaires, cette conversation risquait d'être vraiment longue. Je savais que jamais il ne prendrait la peine de nettoyer sa plaie avec la serviette que je lui avais laissé, pour une seule raison...sa foutue fierté, il préférait sans doute souffrir, mais en aucun cas accepter le peu d'aide que je pouvais lui apporter. Je n'allais pas le forcer à la prendre, c'était sa douleur, son problème, pas le mien. Il me déstabilisait par chacun de ses mouvements, chacune de ses paroles et il le savait en jouait même. Dire que mes sentiments passé n'étaient plus présents, même bien enfouit, serait le plus gros mensonge qui pourrait passer la barrière de mes lèvres. « Je ne tiens à rien te faire croire du tout. Tu n'as pas besoin de beaux vêtements et de belles paroles pour être dupé n'est-ce pas ? Il en faudrait plus que ça. » Il ne voulait pas croire en ma rédemption et je ne pouvais pas lui en vouloir, parce qu'il n'avait pas été la durant mon changement, durant ses heures de calvaire à tenter de me sevrer d'une drogue qui m'avait détruite. Les semaines et même les mois où je faisais mon possible pour ne pas penser à lui, ne plus rêver de son visage meurtrit par ma trahison. « Attend, qu'on soit bien d'accord, je ne dénigre en aucun cas mon passé ou la fille que j'étais. Effectivement j'étais bien dans ce lit avec ce type, je n'ose pas prétendre le contraire, je ne te ferais pas cet affront. Seulement je te dis juste que je suis passé à autre chose, que j'ai changé, je suis juste une meilleure version de moi c'est tout. » Je ne pouvais vraiment pas prétendre avoir une soeur jumelle ou même un sosie, ce serait vraiment ne pas faire honneur à son intelligence et surtout je tenais assez à ma vie pour ne pas le provoquer sur ce terrain-là. Bien que depuis le début de cette conversation il cherchait à me faire sortir de mes gongs et peut-être même cherchait-il la provocation, ce petit moment de débordement qui me ferait devenir folle. Mais son calme olympien ne me disait rien qui vaille. Je le connaissais assez pour savoir que ça ne lui ressemblait tellement pas. Que l'explosion était proche. Bien trop proche, qu'il suffirait d'une petite phrase, d'un petit mot de ma part pour qu'il parte en vrille et que ça pète pour de bon. « Parker. Évidemment, j'aurais certainement dû m'en douter. » Comment ne pas ce souvenir de ce type, je m'en rappelais vraiment très bien, pour une raison qui n'appartenait qu'à moi, j'avais sans aucun doute blesser son égo ce fameux soir où dans les rues de la Nouvelle-Orléans, je lui avais clairement fait comprendre que je valais mieux que lui. Ce qui bien sur n'était pas vraiment le cas. « Ton cher ami Parker, n'a jamais frachi la barrière de ma petite culotte, mais je suis sûre qu'il avait de bon arguments à l’appui et puis après tout qui vas-tu croire, la fille qui t'a trahi ou le pauvre con qui t'a conduit à cette trahison ? Je n'ai aucune chance sur ce coup-là. » le fait qu'il ai suggéré le fait que je ne me souviendrais surement pas de Parker eu pour seule réaction de me faire sourire, bien entendu je ne me souvenais pas de tout les types avec lesquels j'avais pu coucher, mais ceux qui se pensaient tout permis et à qui j'avais refusé mes faveurs, ceux là j'avais quelque peu de mal à les oublier, surtout lorsqu'ils avaient l'audace de m'insulter et m’humilier devant leur potes. « Mais Logan, c'est toujours le cas, ce n'est pas parce que je ne le fais plus aussi régulièrement que je ne suis plus un bon coup. » Plus aussi régulièrement était un euphémisme, il rigolerait certainement si je lui disais que je n'avais eu aucune relation charnelle avec un homme depuis plus de deux ans. Moi, qu'il y a encore quatre ans, on aurait pu qualifier de nymphomane ou quelque chose dans ce genre-là, n'avait pas partagé le lit d'un homme depuis bien longtemps. « Tu sais, tous les hommes amoureux sont aveugles et stupides, mais surtout tellement maniables. » Il voulait jouer à me provoquer, alors il fallait qu'il sache que sur ce terrain-là nous étions deux, tout aussi têtu et cruel l'un que l'autre. Je ne voulais plus me laisser faire comme c'était le cas depuis le début de cette conversation. « Tu sais quoi, tu as raison. Je suis une pute et j'en resterais une. Au même titre que tu resteras le pauvre type qui as tué pour sa pute. » Il pensait me faire mal, mais c'était une belle erreur pour le coup, je venais sans doute de signer mon arrêt de mort avec cette phrase, mais quelle importance, il l'avait mérité et je n'en étais pas peu fière. « Je n'ai absolument rien à perdre. J'ai déjà tout perdu il y a bien longtemps. » Au fil du temps j'avais tout perdu que ce soit un meilleur ami qui avait fait en sorte que je devienne quelqu'un de bien ou le seul homme que j'avais pu aimer, gâchant une vie que j'aurais surement pu sublimer. Je poussais doucement ma chaise le plus loin possible de lui, me relevant pour pouvoir m'échapper de son regard, de ses paroles qui me faisaient plus de mal que je n'aurais voulu le dire. « Alors, je t'en pris va au bout de ton foutu fantasme. ça te fera sans doute beaucoup de bien. » Le pousser à bout, c'était sans doute ce que je tentais de faire, qu'on en finisse une bonne fois pour toute. « Tu veux entendre que tu as raison ? Que je suis toujours la Ali de la Nouvelle-Orléans ? ça t'aiderait à dormir la nuit de savoir que je suis toujours la pute qui t'a brisé ? Alors, écoute bien. Oui je suis toujours cette fille et je le resterais quoi que je fasse, mais j'essaie tant bien que mal de tourner la page. » Je ne savais pas vraiment pourquoi il ne l'acceptait pas, peut-être ne voulait-il pas me laisser avancer alors, que lui était encore bloqué dans un passé qui le rongeait. « Ne me ment pas, tu ne peux pas me regarder dans les yeux et me dire que tu n'as plus aucun sentiments pour moi, je ne te crois pas. » Je ne voulais surtout pas y croire, je n'avais pas réussi à tourner la page, je ne comprenais pas comment lui avait pu, malgré le mal que j'avais pu lui faire, ça me paraissait complétement surréaliste. Je m'approchais du livre qu'il avait laissé quelques minutes auparavant, le rangeant par mécanisme. « Tu ne vas pas répandre une rumeur, mais une vérité. Si tu penses me gâcher la vie, alors je t'en pris, grand bien te fasse. Après tout, tu es là pour ça non ? »

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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyJeu 2 Mai - 2:36


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mlzz2kH5Ad1qdkyqio2_250 « Je doute que m'avoir auprès de toi de manière permanente te fasse jouir … quoique ... » susurrais-je intentionnellement, peu sensible à son ironie et à ce désir si vivace qui l'animait, l'enflammait sous mon regard assombrit. Elle me fascinait … ressentit dangereux que je combattais avec ardeur. Je ne comprenais pas ce qui pouvait m'attirer autant chez cette femme, aussi superficielle et inintéressante que celle que j'avais méprisé durant des années. Elle était même pire, manipulatrice et menteuse, sans une once de profondeur derrière un visage aux beautés vertigineuses. Elle n'avait rien pour plaire, si ce n'est un physique avantageux qui n'aurait dû m'inspirer que des désirs ayant trait au sexe et non à des sentiments qui s'animaient, rebelles et intenses. J'avais été amoureux d'une femme qui n'avait pas existé, dont le souvenir devait m'échapper pour que ne demeure que Méduse à la chevelure sifflante. « Nous sommes rarement du même avis … si ce n'est jamais. » ajoutai-je à sa tirade, avec une indolence hypocrite, masque échoué sur un visage aux traits tendus et maîtrisés. Un gouffre se dessinait sous mes pieds, attendant que j'y plonge, âme perdue et damnée pour deux jades fixées dans des prunelles d'un sombre qui, au fur et à mesure des secondes écoulées, se noircissaient davantage. Un brin, un fil capable de se rompre à tout instant, sans que je ne sois informé de gestes qui pouvaient me dépasser, trahissant une impulsivité qui ne tarderait à me rattraper. Mais je tenais, m'écrouant dans un calme étranger, pour une raison que j'ignorais. « Me duper t'est impossible. Plus maintenant … pas après tout ce que tu as déjà fait. » La douleur se dissimulait dans ces syllabes lâchées avec une amertume qui pulsait dans cette bouche qui n'en faisait qu'à cette tête, contredisant une raison, un orgueil qui ordonnait une discipline inexistante. Un cœur torturé, prisonnier de lianes et de cordes qui se resserraient autour d'une membrane maintenue muette. Je ne voulais me raccrocher qu'à cette haine qui me faisait renaître de ces cendres soufflées par cette humiliation, ce verre brisé, ces plaies sanguinolentes qui avaient marqué mes chaires si atrocement que les blessures n'avaient su cicatriser. Mais la haïr n'était-il pas une forme d'amour peu assumée ? Une façon de me raccrocher à un passé qui me détruisait à défaut de la toucher ? Un ridicule dans lequel je plongeais à cœur perdu, en jouant d'une franchise pour atteindre et fissurer, pour entrevoir ce qu'elle était réellement. Un rire échappé. Un fuyard qui se libéra de l'étreinte charnue de ma bouche entrouverte. « Me faire cet affront ? Un de plus, un de moins, qu'est-ce pour toi ? Pourquoi aurais-tu changé ? Pour vouloir changer, il faut un déclencheur, une motivation. Pour une femme qui a surjoué et manipulé, je vois mal ce qui pourrait te choquer assez pour t'entraîner sur les voies de la rédemption. » Mais sous le mépris, sous le sarcasme et les accusations, je percevais cette curiosité qui imbibait mes veines, soudaine, malsaine. Je m'intéressais de nouveau à elle, incapable de faire autrement, happé par deux prunelles qui m'engloutissaient, m'entraînant dans des eaux profondes dans lesquelles je ne voulais plus plonger. Et je devais me raccrocher à mes souvenirs pour empêcher une noyade autrefois vivifiante et recherchée. Les pires réminiscences. De celles qui arrachent et brises, de celles qui étreignirent mon visage, glace taillée. Elle niait. « Pour être franc, vous ne valaient pas mieux l'un que l'autre. » sifflai-je en pressant ces quelques cubes d'ivoire qui parsemaient ma bouche contractée. « Alors .. je ne vais pas m'emmerder à choisir entre toi qui m'a mentit pendant des mois, et cet enfoiré. » En revanche, je supportais mal que la situation puisse la faire sourire. « Pourquoi ? Tu tiens à sauvegarder ta réputation auprès de moi ? Je ne suis plus un cobaye pour prouver tes dires mais je suis certain que tu ne manques pas de volontaires. » crachai-je les yeux rétrécies, sans avoir aucun désir de m'attarder sur ces hommes qui avaient traversé sa vie. J'avais du vivre avec ma jalousie, avec ce sentiment d'avoir raté, d'avoir été faible. Composer avec la honte, avec les regrets, avec l'amertume, avec la haine. Manipuler des sentiments pour me relever, pour cadenasser des émotions qui ne voulaient m'abandonner et qui m'étouffaient. Une obsession. Et je ne savais pas comment me débarrasser d'elle autrement qu'en lui faisant mal, qu'en balançant un à un ces poignards qui se ficheraient dans son cœur avec cette même précision mortelle que ceux qui avaient échoué dans le mien. Elle joua, le pétrissant, piétinant une fierté redoutable. Je blêmis. Le bleu de mes yeux s'évanouit, flaque noir qui cerna ces pupilles rétrécies. « Saloperie ... » lâchai-je soudainement, mots échappés, tandis que ma main se refermait sur sa nuque, l'amenant au plus près d'un visage dangereusement tordu. « Tu es apte à les répéter maintenant ? » Mes doigts s'enfoncèrent dans sa nuque, alors que je la maintenais, à quelques centimètres, bouillonnant littéralement d'une rage difficilement maîtrisable. Je ne souffrais pas qu'elle me marche ainsi sur la gueule, en mettant en valeur des sentiments qui me faisaient horreur. « Répète le. Oses une nouvelle fois porter un jugement sur un acte qui ne te concerne en aucune façon ! » Ses boucles blondes se mêlaient à ces doigts sauvagement enfoncés dans sa nuque, que je pressais de cette paume contractée. « Ne me pousse pas à bout . Tu n'es certes pas en mesure de savoir de quoi je suis capable » Je la lâchais, avec brutalité, incapable de douceur, tandis que ma paume brûlée, rappelée au souvenir d'une peau que j'avais su caressé et sublimé de ma bouche et de mes doigts. « Quoi ? » éclatai-je soudainement de rire, mauvais. « Tu tiens à crever maintenant ? Et tu veux que je te brise la nuque ou tu préfères une balle dans la tête ? » Je secouai la tête, atterré. « Ta vie doit être moins rose que tu ne veux bien l'admettre pour que tu en viennes à t'offrir sur un plateau d'argent. » persiflai-je en la suivant des yeux. « J'en ai rien à foutre de ta page tournée. Je n'ai pas besoin de toi pour savoir avoir raison. » Un défi lancé, alors que mes prunelles s'agrandissaient d'elle même. Une pâleur vampirique. Mais elle s'éloignait, se réfugiant dans des livres dans lesquelles je n'allais pas la laisser. Mes doigts s'enroulèrent autour de son poignet, alors que je la tirais sans ménagement vers moi. « Le seul sentiment que j'éprouve pour toi, c'est de la haine Aaliyah. » répondis-je en la regardant dans les yeux, me noyant dans cette haine qui trahissait à elle seule la présence de sentiments tues et niés. « Quand à ta vie … ne t'en fais pas, je vais m'en occuper. En l'honneur du bon vieux temps. » Mes doigts se resserrèrent, ignorant la brûlure que sa peau infligeait à la mienne. « Et ne fais pas celle qui n'en est pas effrayée. Tu sais … c'est une ville de richard, et à défaut d'être montrée du doigt, ce sont des assauts familiers qu'ils te feront subir. Quelques milliers contre une nuit. Tu ne pourras guère y échapper. Mais peut-être est-ce que tu veux. Une vie facile, devenir une call-girl de luxe. Le grand rêve à la Ali. »
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyJeu 2 Mai - 13:05




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

« Je ne pense pas jouir de quoi que ce soit en ta présence...Bien que ce soit dommage quand même, ça ne m'aurait pas déplu. » Tout compte fait cette conversation devenait de plus en plus intéressante. Je jouais à la maligne le provoquant sur des choses que je savais déjà perdu d'avance, mais quitte à jouer un peu, autant bien le faire. « Oh ne dit pas ça, nous avons bien réussi à être du même avis une fois. Même si ça n'a pas vraiment duré. » Nous étions peut-être trop semblables, pas assez différents. « Rassure toi Logan, je n'avais pas vraiment l'intention de te duper ce soir, du moins pas consciemment. » Il ne me pensait plus capable de le duper de le manipuler, je n'en étais pas aussi sûre que lui, je ne t'enterais rien ce soir, mais j'étais presque sûre d'avoir encore un certain pouvoir sur lui.« Oh je t'en pris, laisse-moi rire une petite seconde de la situation. Un élément déclencheur, laisse-moi chercher quelque chose. Oh oui tu te souviens de cet homme qui a pris une balle dans la tête par ma faute ? N'est-ce pas assez pour toi ? » Cette soirée avait été un réel électrochoc pour moi, aussi étrange que ça puisse être pour lui. J'avais frôlé la mort plus d'une fois et je l'avais côtoyé de bien des façons, mais de là à voir quelqu'un se faire tuer sous mes yeux, ça n'était jamais arrivé. Pas aussi froidement, pas aussi vite. « Alors, là permet-moi d'en douter tout de même, je suis mieux que cette raclure, au moins moi je ne me suis pas précipité pour tout te raconter. Quel enfoiré » Ironie quand tu nous tiens, je jouais avec le feu, risquant par la même occasion de me faire très mal, je savais pertinemment que je me lançais sur un chemin très dangereux. « Tu as raison ne prend pas cette peine, choisir serait une perte de temps. Je n'en vaux pas la peine. » Il ne voulait pas croire en mon changement et bien tant pis, je lui donnerais raison pour ce soir en tout cas, il pensait que j'étais toujours cette fille qu'il avait connue, c'était surement vrai, au final, que je sois sevrer de cette drogue qui envahissait mes veines à chacune de nos rencontres ou non, je restais tout de même cette fille qui avait tout perdu, je ne pouvais pas passer outre le fait que jamais je ne serais quelqu'un d'autre. « Je ne manque pas de volontaires, ça c'est sûr. Mais dommage que tu ne sois plus un cobaye, parce que malgré tout, c'était un pied d'enfer entre nous, tu ne peux pas renier ça. » Il était vrai qu'entre nous c'était l'extase, alors, pourquoi chercher ailleurs, pourquoi me vendre à des types qui faisaient plus peur qu'autre chose ? Ma peur personnelle, toute ma vie j'avais craint le jour où je foutrais tout en l'air et ce jour était arrivé. Et j'avais plutôt bien fait les choses. Une insulte lâcher comme un poids, qui pourtant m'arracha un léger rictus. « Mais, ce n'est pas très gentil ça. » Sa main se referma sur ma nuque dans un geste qui se voulait très certainement dominateur, la colère déformait ses trais et je tentais tant bien que mal de ne pas paraitre impressionné. « Quoi donc ? Que tu as été assez stupide pour tomber amoureux de moi ? » J'aurais pu lui dire que je l'avais été tout autant de lui, mais ça n'aurait rien changé, sa colère était bien trop palpable pour pouvoir tenter par tous les moyens de l'amadouer. Et puis je n'en avais pas envie non plus, il m'épuisait et je voulais en finir, rien de plus. « Tu sais à partir du moment où je suis "la" fille, je pense que si je suis concerné. » Une grimace de douleur se dessina sur mon visage alors que ses ongles s'engonçait dans la peau de ma nuque et bizarrement je n'arrivais pas à passer outre le fait qu'il puisse souffrir autant que moi. « Tu te trompes Logan, j'ai été témoin de ce dont tu es capable, ne l'oublie pas. Je sais exactement à quoi je m'expose en continuant à te pousser à bout comme-ça. » La peur se dessinait au fond de mes yeux, dansant une valse incontrôlé et incontrôlable, s'il pouvait lire en moi, il le devinerait facile, parce que jamais je n'oserais lui avouer ce sentiment d'insécurité qu'il arrivait à me provoquer en cet instant. Alors qu'il me relâchait je portais délicatement ma main jusqu'à ma nuque meurtrit il y avait encore quelque seconde par des ongles bien trop acéré. « Il semblerait que tu sois plus douer avec un flingue entre les doigts, comment ça ce passe, ça te procure l'impression d'être un homme ou tu trouve ça juste bandant ? » Je m'éloignais rejoignant l’étagère de livre non loin de nous caressant du bout des doigts les seuls amis que j'avais eu dans cette ville au cours des quatre dernières années, les seuls qui quoi que je fasse, n'auraient jamais la prétention de me juger. Je me sentais bien ici pour cette raison, je n'avais pas peur d'être qui je voulais être. « Sans doute as-tu raison, va savoir, après tout une pute reste une pute n'est-ce pas ? » Je ne le vis pas arriver jusqu'à moi et dans un geste habile que je n’eus le temps d'esquiver sa main se referma sur mon poignet, m’arrachant une nouvelle grimace de douleur, douleur physique à laquelle je m'étais attendu et que j'avais tant redouté. « La haine, l'amour, la frontière est si mince entre les deux. » Une petite provocation de plus, je n'étais plus vraiment à ça prêt, je n'avais plus tellement peur de ce qu'il pouvait me faire, après tout si l'envie de me tuer était présente, ne l'aurait-il pas fait depuis longtemps ? « Mais je t'en pris, fait toi plaisir, je suis sûre qu'un nombre incalculable de personne n'attend que toi, toi et tes putains de vérité qui t’efforce de me foutre plus bas que terre, je n'ai pas peur Logan. Je crois que ce sentiment est parti avec l'amour que je ressentais à ton égard. » Il pensait que j'étais effrayer pour quelques rumeurs lancé sur moi, comme il se trompait, je me moquais totalement de ce qu'il pouvait dire sur moi, ça ne m’intéressait même pas. « Quelques milliers ? Tu crois que je vaux tout ça ? C'est toujours plus que ce que j'ai pu me faire en quatre ans à la Nouvelle-Orléans, que demander de plus, je t'en pris fais toi plaisir, ce serait franchement con de passer à côté. » Je soupirais et me dégageais tant bien que mal de son étreinte plus que douloureuse. « j'ai changé une fois, je ne vois pas pourquoi je n'y arriverais pas à nouveau. » J'avais plus dit ça pour moi que pour lui, parce que bien sûr, cette fameuse fois, je n'avais pas changé pour lui, ni avec lui. Durant un an j'avais réussi à devenir quelqu'un de bien avant de déraper, je savais pertinemment que si Jason n'avait pas été tuer, jamais je n'aurais rencontré Logan. Et pour ça j'en voulais encore plus à mon père.

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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyJeu 2 Mai - 14:07


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mm587rpRwO1qc17ifo3_250 Un dessin, un arc de cercle sur mon visage, imperceptible, retenu par un masque que je m'efforçais vainement de tenir, sauvegardant ce qui n'était que des apparences qui se rappelaient, dénoncés par des émotions torturantes. Mon esprit était un brasier, enflammé par des contradictions déchirantes. J'avais débuté une allusion qui se retournait savamment contre moi, alors qu'elle m'entraînait sur un terrain sur lequel je m'étais déjà et lamentablement cassé la gueule par le passé. « Moi, ça me donne la nausée. » Des paroles en l'air. Je n'avais jamais autant mentit en quelques minutes, si ce n'est à moi même durant ces quatre dernières années. Et si je n'avais eu aussi peur de mes propres réactions à son égard, j'aurais pu la prendre au mot et me servir de ce qu'elle avait fait pour le retourner contre elle. La faire chavirer pour mieux la jeter par la suite … ce que j'étais parfaitement incapable de faire. Faudrait-il que je puisse dominer mes émotions et ne pas tomber dans un piège que je tentais pour une autre, âme qui flancherait face à ce regard qui me dévorait littéralement. Un sourire ironique, un regard meurtrier, quelques secondes de tensions que je pouvais palper de mes doigts. « Pour que ce meurtre puisse être un élément déclencheur, il faudrait que tu ais une conscience dont tu es clairement exempt. Donc non, ce n'est pas suffisant pour moi. » rétorquai-je sèchement, les iris luisant avec une violence ternie par une nuit éternelle. Je n'avais rien ressentit excepté la rage. Je ne ressentais pas de remord, pas de culpabilité, rien qui pourrait amener à penser que je puisse en avoir une. Je n'en avais pas, un Jiminy Cricket inconnu qui n’apparaissait jamais devant mon regard. Mes seuls remords ne concernaient qu'elle. Elle et cet amour fou, elle et cette humiliation, elle et une balle que j'aurais du lui envoyer dans la tête plutôt que de me préoccuper d'une insulte qui avait explosé la rage qui s'était tapie, animale, dans ce gouffre qu'était mon cœur brisé. Je glissais les mains dans les poches, l'observant quelques secondes avant de prendre la parole de nouveau. « C'est fou d'être aussi naïve. Mais c'est assez illustrateur de voir que tu condamnes la franchise et loue l'hypocrisie. » Je n'en dis pas davantage, mais n'en pensais pas moins. Je m'étais cru impossible d'être atterré, déçue davantage par une femme dont j'avais entre perçue une vérité, une personnalité que je n'avais imaginé sur elle, mais je continuai de dégringoler. Elle était d'une lâcheté épouvantable … qui tranchait avec ce courage démesuré dont elle faisait preuve en face de moi. J'en avais effrayé plus d'un, ayant tendance à régler par les coups les rébellions et attitudes qui me déplaisaient. Une insulte de travers me suffisait pour partir au quart de tour, pour défoncer un homme qui ne s'y permettait plus ensuite. Une absence de conscience qui m'avait servit en prison, qui m'avait imposé comme un mec que l'on ne pouvait emmerder. Elle n'arrêtait pas, empruntant des chemins que je n'avais laissé personne arpenter, bafouant un orgueil qu'elle ne cessait de poignarder sans que je ne puisse lever la main sur elle. Je m'en sentait incapable. Je me savais physiquement dominant, et l'imaginer le visage en sang n'aurait qu'accentuer la honte et l'humiliation. Je levais légèrement un sourcil, devant des souvenirs qu'elles ravivaient de nuit qui nous laissaient infatigables. Elle m'avait fasciné à un point qui me rendait nauséeux … et je le lui avais montré, à défaut de lui dire, plus d'une fois. « Tu me dégoûtes. » Une vérité. Une seule, une franchise acérée qui illustrait si bien ce que je ressentais depuis des mois lorsque je songeais à elle. Tout chez elle m’écœurait aussi bien que m'obsédait. Cette manière de charmer, d'attirer les hommes dans ses filets, cette manière qu'elle avait eu de me monter à la tête, se servant du sexe pour me rendre dépendant. Elle avait une drogue puissante, à laquelle je n'avais jamais réussit à me sevrer. Le manque enflammait mon cerveau, se rappelait à mes veines tendues et inondées. Une envie soudaine de sortir de cette pièce échauffée, alors que le climat s'alourdissait entre nous, températures qui grimpaient face aux insultes et au mépris que chacun se crachait à la gueule. « De toi ? Je suis tombé amoureux d'une image, certainement pas de cette garce que tu es en réalité ! » Je pouvais difficilement nier. L'amour était même la seule excuse à me raccrocher, à expliquer cet homme aveugle et plus faible que j'étais devenu. Nier n'aurait été que m'humilier et me ridiculiser davantage. « Je ne pense pas que qui que ce soit puisse aimer celle que tu es vraiment. » lui assénais-je, cœur qui battait sourdement face à un visage dangereusement proche, à l'attrait puissant, atténuer par cette myriade de sentiments meurtriers qui frappait un regard qui ne flanchait. « Tu n'es rien du tout. Je suis seul maître de ma rage, de ma colère et il a servit d'exutoire, fin de l'histoire ! » Une fureur dont j'avais fait les frais, qu'il m'était arrivé de ressentir même si cette intensité n'avait jamais été atteinte … hormis en cette soirée qui nous avait soudainement réunit. Et je ne comprenais pas ce destin qui avait remis Némésis sur ma route, un souvenir lourd de conséquence, moi qui était brimé à demeurer dans ce coin perdu. Une souffrance, une torture que de savoir que j'allais la voir évoluer sous mes prunelles acérées. Je plongeais dans ses yeux. Je compris la peur, celle que j'avais attendu, cherché à faire naître. Et je la relâchais. J'avais aimé l'inspirer chez les autres, mais chez elle … Je n'y étais ni habitué, ni même fier, alors que j'aurais du en jouir en cet instant fatidique. Elle glissa sa paume dans sa nuque, tandis que je serrais les poings, priant pour me contrôler, bien que la raison à cette soudaine volonté de ne pas péter un second plan était incompréhensible. « Belle tentative. Mais tu me connais très mal, ce qui ne m'étonne que très peu. » ripostai-je en fermant les yeux quelques secondes, avant de la suivre de ces mêmes flaques noirs qui défiguraient mon visage. Je n'avais jamais eu besoin d'armes et je préférais de loin exploser un visage à main nue. Elle changeait d'avis de nouveau, allant dans mon sens après m'avoir acculé. Et j'avais du mal à la suivre, à la comprendre, même si je ne cherchais que très peu à entrevoir ce qui pouvait la pousse dans une direction plutôt que l'autre avant qu'elle ne bifurque soudainement. Au final, je ne parvenais à savoir laquelle des deux femmes étaient la vraie. Et pour que le doute subsiste, fallait-il que je sois un grand malade. « Cesse de fantasmer sur mon cas Ali. Ta seule vue m’écœure, et ta souffrance est la seule chose que je désire véritablement. » Une peur, des sentiments qu'elle disait avoir éteint. Je n'éprouvais rien. Pour moi, ils n'avaient jamais existé, et de savoir qu'elle aurait pu m'aimer aurait pu atténuer une haine que je voulais vivace. Elle n'avait rien éprouvé sinon un plaisir sadique. Là était ma vérité. Je l'écoutais parler, s'exprimer. « Moi qui me pensait irrécupérable et pourri jusqu'à la moelle … Je me demande ce que tu as vécu pour tomber aussi bas. Probablement une enfance minable avec des parents minables. Tu n'as jamais inspiré que le mépris toute ta vie n'est-ce pas ? » Une psychanalyse soudaine alors que je me baissais vers elle, fouillant son regard avec sadisme. « Je pense que c'est la seule chose que tu vaux. Le dédain, le dégoût et le désintérêt. » Je me redressais. « Mais comme je suis quelqu'un qui n'aime pas perdre, je préfère, plutôt que de te laisser vivre ta petite vie tranquille, en faire un cauchemar. Et ne pense ne pas avoir de points faibles. Si ce n'est pas la honte et l'humiliation, ce dont j'aurais pu me douter d'une personne de ton … niveau, je finirais par trouver, quitte à m'attacher à tes pas comme une ombre, danger permanent embusqué. » Une annonce. Je capturais ses deux poignets, les encerclant comme des bracelets de chaire. «Puis ensuite … peut-être que j'exaucerais ton souhait. »
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyJeu 2 Mai - 19:09




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

« Ne soit pas si négatif chéri, je suis sûre que tu ne le penses même pas. » Il pensait peut-être que je ne le connaissais pas assez pour savoir quand le mensonge envahissait ses paroles, mais c'était vraiment une erreur de sa part, parce qu'il pouvait crier sur tous les toits à quel point il connaissait la fille que j'étais, que celle que je laissais voir n'était qu'un mensonge sur talons, mais de mon côté c'était la même chose, bien sûr il ne mentait pas sur la personne qu'il était, mais sur les sentiments qu'il ressentait et pour ça nous n'étions pas mieux l'un que l'autre. « Bordel Logan, arrête un peu. Arrête de penser que toute cette histoire n'a touché que toi. Tu crois quoi, parce que je t'ai trahis je suis inhumaine ? Mais putain ouvre les yeux et arrête d'être focalisé sur ta petite personne. » J'aurais vraiment voulu qu'il comprenne que je n'avais pas prémédité mon coup, que lorsque j'avais accepté ce deal dans son appartement, je n'avais pas une seule seconde pensée le trahir ni jouer avec lui, d'ailleurs jusqu'à ce fameux soir, je n'avais pas tellement joué avec lui, les trois premières années que nous avions passés ensemble n'avait pas été un mensonge, mais après ça la peur avait pris possession de tout mon être, me faisait faire les pires conneries possibles. Et c'était la seule raison pour laquelle je culpabilisais. De l'avoir trahir simplement par peur des sentiments que je pouvais ressentir à son égard.« C'est exactement ça, en même temps quelle genre de garce je serais si ce n'étais pas le cas ? Et sans doute devais-je à l'époque trop tenir à ma vie pour me précipiter à tes pieds et te demander pardon. » Je n'étais pas folle à ce point, pas au point de croire qu'il aurait pu me pardonner mon incartade, sa jalousie étant trop forte, trop présente. Mais dans cette histoire, j'avais été folle de croire qu'il ne serait jamais au courant, la Nouvelle-Orléans était au finale une petite ville, enfin, surtout sachant que nous étions assez connus dans le milieu de la nuit. ça n'aurait pas pu passer inaperçu. Et c'était une folie de croire le contraire. « Ne t'en fais pas, on finit par s'y habituer. » Je me posais sur une table, prêt de l’armoire, une vieille habitude qui ne m'avais pas quitté et détachait mes cheveux, je n'avais jamais vraiment apprécié de les attachés, mais il fallait croire que depuis que je vivais ici, beaucoup de choses avait changé. Je jouais distraitement avec une mèche de mes cheveux, comme une enfant peu intéressé par ce qui se passait autour d'elle. « Mais qu'est-ce que tu croyais franchement, que j'étais une gentille fille bien sous tout rapport ? Que tu me tiendrais tout au long de notre putain de vie par du sexe et de la drogue ? Il faut croire que j'avais besoin de plus que ça, de choses que tu ne pouvais pas m'apporter ! » Je haussais les épaules et détournais le regard pour fixer un point dehors, une boutique qui venait de s'allumer, la nuit devait passer plus vite que je ne l'imaginais si la boulangerie ouvrait déjà ou peut-être que la boulangère aussi était prise d'assaut pas un ex en manque d'explications et de vengeances, ça m'aurait rassuré de savoir que je n'étais pas la seule, mais je doutais fortement de cette théorie. « Je m'aime assez pour n'avoir besoin de personne d'autre. Et sincèrement si j'avais besoin de quelqu'un je ne vivrais pas seule dans cette ville paumée. Malgré tout je suis sûre que quelqu'un peu encore tomber amoureux de moi, la preuve tu l'es toujours et c'est sans doute la seule raison qui ne te pousse pas à m'achever là, juste ici, sans réfléchir. » C'était surement ça qui me gardait encore en vie, les sentiments qu'il ressentait encore pour moi, du moins je l’espérais. J'aurais voulu ne pas me tromper, car ça voulait dire que tout n'était pas perdu et que peut-être j'arriverais à le faire me pardonner. Même si je n'y croyais pas tellement. « Je crains malheureusement que cette histoire n'aura jamais de fin. » Mettre un point final à notre histoire, je ne voyais pas ça possible, car nous étions trop campé sur nos positions pour pouvoir avancer, pourtant je savais qu'il avait besoin de cette fin pour enfin pouvoir avancer et surement changer de vie, ne plus vivre avec cette haine et cette colère qui le rongeait depuis quatre ans. Je ne demandais que ça, mais égoïstement je le refusais, car ça serait le laissé partir et même si ça seule motivation du moment était de me pourrir jusqu'au bout, au moins il était là. « Il faut croire au final qu'on ne se connait pas tant que ça. Après tout ce n'est pas vraiment choquant, en dehors du lit que nous avons partagé, on ne peut pas dire que nous aillions de vraies conversations ensemble. » Je ne lui avais jamais parlé de ma famille, de Jason, de ce que j'aurais voulu faire dans la vie avant de basculer dans la prostitution, mais de son côté il n'avait pas forcement fait d'effort pour me parler de sa vie non plus, je ne savais pas d'où il venait, s'il avait eu une enfance heureuse, s'il avait été aimé, choyer ou tout le contraire. Comment il en était arrivé à devenir dealer. Nous n'étions pas de grands bavards et pourtant ça m'aurait peut-être permis d'éviter certaine connerie, d'avoir un semblant de relation normal. Malgré tout ça n'enlevait rien aux sentiments que je ressentais pour lui. « Alors, tes désirs sont assouvis. Tu peux au moins te rassurer avec ça. » Il ne savait pas à quel point je pouvais souffrir de le voir là dans cette ville que je pensais assez loin de lui. Que sa simple vue me crevait le coeur, parce que j'avais beau dire que je ne l'aimais pas ou plus. Ce n'était que mensonge, mon coeur saignait de ses retrouvailles trop douloureuse au vu d'un passé commun trop lourd à porter. Je n'avais été amoureuse qu'une seule fois et il avait fallu que ce soit de lui. Celui dont je causerais la perte. Qu'il me parle de mon passé, de ma famille, me fit blêmir. Sans doute parce que la seule personne a avoir été au courant de mon passé familiale était mort aujourd'hui. Jamais je n'avais eu le cran, ni la force d’évoquer tout ça avec lui. Peut-être bien par peur de le perdre aussi ou bien par honte, sans doute cette honte d'avoir été le jouet d'un père perdu dans une haine dont je n'aurait pas dû être la victime. Et délaissé par une mère que je n'avais jamais connue, partie vivre une vie qu'on lui avait toujours refusée. Je ne souhaitais ça à personne et étrangement j'avais l'impression que ça m'avait endurci autant que détruite. J'aurais pu refuser de tomber aussi bas et de donner raison à mon père, faire en sorte de devenir quelqu'un de bien, quelqu'un qui aurait eu le cran de ne pas s'abaisser à finir sur un trottoir. Et j'avais presque réussi, jusqu'à ce que tout bascule encore, me rappelant qu'au final je n'étais bonne que pour ça. La rue. « Tu as trouvé ça tout seul ou tu as déjà fait tes petites recherches sur moi ? » Je souriais à ses paroles, il devenait presque blessant, j'aurais même pu l'applaudir si mon poignet ne me faisait pas si mal. « Si je t'inspire tant de désintérêt, tu peux me dire ce que tu fais encore ici ? Juste à titre d'information. » Je tentais une nouvelle fois de le mettre à la porte, tentative surement vaine, mais qui ne tente rien n'a rien comme le dit si bien le proverbe. « Ne pense pas valoir mieux que moi, mon niveau est aussi le tiens Logan. Je te rappelle que moi je n'ai pas fait de prison, je suppose que juste pour ça je vaux mieux que toi, mais tu sais ce n'est qu'une supposition. Que compte tu faire, tu penses que parce que tu vas t'accrocher à moi tu vas d'un coup découvrir tous mes petits secrets caché ? Ne rêve pas trop. Tu ne les as pas appris en quatre ans, tu n'en sauras pas plus aujourd'hui. » Je serrais les dents alors, qu'il m'attrapait les poignets une fois de plus, ça devenait une vraie manie. Malgré tout j'affichais un léger sourire à peine visible. « Tu veux détruire ma vie pour ensuite me tuer ? N'est-ce pas légèrement pathétique ? Autant me détruire et regarder le spectacle, ça c'est bon, c'est exactement ce que j'ai fait il me semble. »

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Dernière édition par Aaliyah Z. Prady le Jeu 2 Mai - 22:17, édité 1 fois
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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyJeu 2 Mai - 20:28


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mlzxx57XNY1qkmebxo1_r2_250« Ce que je pense ne devrait pas t'intéresser. » Mes dents embrassèrent mes lèvres, avec une violence subite qui mêla ce flux métallique à ma salive, flux qui circulait avec précipitation dans mes veines brûlantes. Son argumentation la plus brillante … probablement la plus réelle était de m'acculer à dénoncer des sentiments que je ne voulais pas assumer. Pourtant, il battait, insensible au passé, à la vérité, à cette noirceur qui nous avait empoisonné quatre ans plus tôt. Il battait comme un fond, rebondissant contre mes côtes, fracassant mes os pour m'appelait à abaisser les armes, à la rejoindre, à la prendre dans mes bras. Faiblesse que serait un tel homme pathétique, volonté qui ne serait jamais, que je ne pourrais jamais ressentir. Une enfance qui m'avait convaincu que s'attacher aux autres était une erreur, que le plus beau et meilleur moyen d'éviter une quelconque souffrance était une cruauté froide qui nous isolait d'un monde aux dessins pourris. J'étais devenu inhumain, ne me préoccupant que de ce que je désirais jusqu'à ce qu'elle n'apparaisse dans ma vie. Et je regrettais ce jour maudit où j'avais posé les yeux sur elle, jour où j'avais appréhendé et vécu ce qui signerait ma perte. « Et pourquoi devrais-je me focaliser sur toi Ali ? » Une question retournée, qui rebondissait vers elle, à mon avantage. Elle affirmait que l'histoire l'avait touché, et j'imaginais sans peine les sentiments qui avaient du naître en elle après m'avoir vu tuer de rage cet homme sous lequel je l'avais retrouvé. La peur d'être la prochaine sur la liste, frayeur qui s'était visiblement en partie évanouie. « Me sourcier de toi ne m'a apporté grand chose par le passé. » J'avais l'intelligence de comprendre que cette conversation ne nous mènerait nulle part, me poussant à m’interroger sur les raisons d'une présence qui s'éternisait. Je ne pouvais comprendre, tandis qu'elle me disputait une domination par des faits balancés qui m'atteignaient violemment. Puis, je me sentais attiré par le vide, glacial et abyssal, émotions qui s'éveillaient, qui tentaient de prendre le pas sur ma raison acérée. La haine, la souffrance, je m'y accrochais tel un naufragé, pour ne perdre de vue une réalité que j'avais effacé par des pensées et des fantasmes qui m'avaient éloigné de mes principes. Mes prunelles s'agrandirent lorsqu'elle mentionna un pardon que je doutais jamais obtenir de sa part. Une telle prise de parole ne pouvait être qu'ironie, un sarcasme qui se glissa avant de se coincer dans ma gorge serrée. Je m'étonnais de garder un semblant de calme, m'étonnais vu mon état de ne pas l'avoir trucider. Quelque chose me retenait, une définition simple à laquelle je n'osais penser. Mes iris sombres s'attachèrent à sa silhouette, tandis qu'elle s'asseyait sur une table, en un mouvement si familier que les souvenirs percutèrent ma mémoire. Un danger. Des images plus heureuses, plus colorées, factices. Le loup s'était laissé prendre au piège, s'était adoucis sans songer qu'il était devenue une proie d'un regard plus futé. Ses doigts fins glissèrent dans sa chevelure blonde, mèches dorées qui cascadèrent sur ses épaules lorsqu'elle les libéra. Un flots liquide ensoleillé qui illumina mon regard de pensées qui n'étaient liés à cette haine que j'éprouvais. Un sentiment plus fort, plus ancien, plus enfouie. Le sang se retira de mes joues, veines battues par une flamme connue, regards qui se détourna d'un tableau qui me faisait un effet palpable. Écroué, prisonnier. Je ne m'étais pas libéré de mes chaînes qui pendaient, me narguaient. Je plissais les yeux quelques secondes, tel un homme alcoolique qui ne pouvait se sevrer. Et c'est prudent que j'attachais de nouveau mon regard sombre à sa silhouette, une prudence émiettée par un discours redondant, ahurissant. « Si ça ne te convenait pas, personne ne te retenait ! »tonnai-je d'une voix grave en plongeant mes yeux dans les siens. « Si ça ne te suffisait pas, tu n'avais qu'à prendre la porte et avoir le respect de dégager décemment de ma vie ! » Un dialogue de sourd, deux personnalités, deux points de vue opposés. Si je n'en avais rien à foutre des autres, je l'assumais pleinement. Elle préférait s'en servir jusqu'à usure, tout en continuant une existence qu'elle taisait, qu'elle dissimulait dans l'ombre. Un point de départ similaire pour deux chemins empruntés. Un haussement d'épaule, un visage fuyant. Je serrais les dents. Ivoire qui se contra sous ma mâchoire tendue, brunie. « Mais bon sang, qu'est-ce que mes sentiments possibles ou non peuvent-ils te foutre ? Quoi ? Me savoir toujours amoureux de toi plairait à ton orgueil ? » Des paroles que je regrettais, alors que mes pupilles rétrécissaient dangereusement vis à vis de pensées qui pouvaient l'envahir. Mes dents pressèrent ma peau ensanglantée, explosée face à cette brutalité que je retournais contre moi même. Une douleur passagère dans mon bras, lambeaux qui pendaient lamentablement. J'y portais ma paume, furtivement, afin de juger de dégâts dont je n'allais devoir me tarder à m'occuper. Une plaie profonde. Je pris une légère inspiration devant un trouble qui m'envahissait, une nausée qui ne la concernait pas. Merde, je n'étais pas amoureux de cette femme. Je ne ressentais rien. Des cils qui battirent, qui caressèrent mon visage. Elle dénonça un passé dans lequel nous n'avions pris le temps de nous découvrir, de parler, de nous confier. Un rire nerveux, armer. «Il faut croire que j'ai été assez intelligent pour ne pas me confier à toi. Il n'aurait manqué que ça dans cette histoire merdique. » grinçais-je, avant de refermer les lèvres. Si j'avais du me confier sur ma vie à l'orphelinat, ma fuite, mon apprentissage dans la rue, la manière dont j'avais du survivre, avec mes doutes et mon amnésie concernant un passé qui n'avait jamais été retrouvé. Plutôt crever que de conter une enfance qui ne regardait que moi. « Parce que tu souffres ? » Je ne comprenais rien à cette fille, une énigme ambulante, des comportements, des personnalités qui s'entrechoquaient. « Incroyable. Il va me falloir digérer l'information. J'imaginais mal qu'une fille de ton acabit puisse souffrir. A moins que tu ne le recherches consciemment en foutant tout en l'air autour de toi et que tu sois sadomasochiste. » Je cherchais de nouveau une compréhension qu'elle ne méritait pas. Mais bordel, qu'est-ce qui n'allait pas chez moi pour que j'oscille entre inquiétude et exécration ? Le remords lorsque je la vis blêmir, lorsque je sus avoir touché, inconsciemment, une corde sensible. Un remord rapidement balayé pour faire face au néant. Elle l'avait cherché, l'avait trouvé. Je haussais les épaules. « Un livre ouvert. » Ce qui n'était tout à fait vrai. Je m'étais engagé sur ce terrain pour la toucher, trouver une faille que je venais de découvrir avec une précision ensanglantée. Ainsi ses parents avaient été des gens merdiques … Son sourire paraissait faux, de ceux que je pouvais dessiner lorsque je désirais cacher une souffrance que je niais. Mais elle existait, palpant mon être et y rebondissant par écho. Je m'adossais au comptoir, sur lequel était déposé sa caisse enregistreuse. Un désintérêt qu'elle pointait du doigt, une explication que je lui avais déjà donné et sur laquelle je ne revins pas. Puis, brusquement, mon visage se déforma. Un rire qui gonfla dans mes poumons, heurtant ma gorge, s'échappant de mes lèvres durcies par un ébahissement mué en hilarité. « Une supposition bancale » la contredis-je en croisant les bras, « je préfère être un prisonnier qu'un traître, une lâche et une saleté d'hypocrite ! » Je m'étais rapproché d'elle sous la tirade, quittant le confort d'un soutien pour un regard qui vacillait. « Moi tu vois, je n'ai pas cherché à échapper à mes conneries, je n'ai certainement pas cherché à les cacher et je ne me suis pas déshonoré en mentant à une personne qui m'était proche ! » La colère ne m'allait pas, impulsivité qui me poussait à me dénoncer, à lui avouer une partie dont elle jouait déjà décemment. J'avalais ma salive, emprisonnant ma langue entre mes dents avant de détourner le regard. Mains qui glissèrent autour de ses poignets devant un final qui se promettait d'être explosif. « Je te faisais confiance pendant ces quatre années. Inutile donc de chercher un passé qui ne m'aurait intéressé que si tu en avais parlé. Maintenant, je peux fouiller autrement. » Et j'avais quelques idées, quelques contacts possibles et mis à disposition par un père qui, finalement, allait m'être un tant soit peu utile. « Qui a parlé de te tuer ? » m'étonnais-je faussement, naïveté innocente et calculatrice en la lâchant, incapable de supporter, d'effleurer sa peau plus longtemps, épiderme qui me brûlait, qui ravivait une flamme non détruite. « Si tu étais parvenu à me détruire, petite, tu me ramasserais à la petite cuillère. Mais, ne t'en déplaise, tu n'étais pas assez forte pour me réduire à néant, à moins que mes sentiments n'étaient pas aussi intenses que tu ne te plais à le croire. »
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyJeu 2 Mai - 22:26




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

« Non, tu as raison. Enfin tu sais ma curiosité et moi, nous sommes vraiment comme les deux doigts de la main. » Ironie mal placé, petite dose d'humour vraiment limite vu la conversation que nous avions en ce moment. J'aurais dû rester sérieuse écouter cette petite voix dans ma tête qui me disait de faire attention à ce que je pouvais dire, de ne pas trop le provoquer, mais c'était tellement tentant. « Oh et bien laisse-moi réfléchir trente secondes, peut-être parce que tu es là dans ma boutique à me parler d'une vengeance on ne peut plus belle, à l'encontre de ma petite personne, donc je suppose que le sujet tourne autour de moi, non, je me trompe ? » D'accord là nous touchions le fond de la mégalomanie, mais je n'avais pas tout faux, dans le fait, il restait bien pour moi, alors je pouvais entrevoir le fait qu'il se focalise juste un peu sur moi ou alors, j'étais réellement à côté de la plaque. C'était vraiment étrange comme le fait de le voir tuer cet homme m'avait affecté, je n'avais pas eu peur pour ma vie ce jour-là, tout ce que j'avais ressentit dépassait la crainte de mourir. Je savais qu'après son geste il me maudirait durant une éternité, jusqu'à la fin de sa vie peut-être bien, je savais que se geste l'enverrait directement en prison, me laissant de lui que le souvenir de mon égoïsme et pour tout ça m'avait touché plus que ça n'aurait dû, si j'étais réellement la manipulatrice qu'il décrivait si bien depuis le début. Mais je n'avais pas l'impression d'avoir un jour été cette personne. « Non, ça ce n'est pas totalement vrai, ça t'a apporté pleins d'emmerdes, ne l'oublions pas. » Peut-être était-ce la phrase de trop ? Celle qui n'aurait pas dû passer la barrière de mes lèvres, celle que bizarrement j'aurais dû regretter, mais qui n'était pas vraiment le cas. Ce n'était qu'une vérité parmi tant d'autres. Je jouais avec mes cheveux, balançant mes jambes dans le vide, j'étais assez fière de moi, porter un pantalon n'était tellement pas dans mes habitudes et pourtant, ça m'allait plutôt bien, du moins ce jean me mettait assez en valeur et je supposais que mon interlocuteur était du même avis que moi. Il avait beau renier les sentiments qu'il éprouvait, l’attirance elle était toujours là, palpable, prête à ce révéler au grand jour en une fraction de seconde, je pouvais le sentir. « Tu ne peux pas juste imaginer une seconde que j'ai pu tout miser sur nous, vraiment y croire avant de tout envoyer valser ? Tu pense vraiment que je suis inhumaine, que je suis une manipulatrice hors pair ? » J'aurais aimé lui donner raison, ne pas éprouver de sentiments, au moins cette conversation ne serait pas si compliqué à vivre. Mais nous tournions en rond, il continuait de ne pas croire que je puisse éprouver des sentiments quels qu'il soit et de mon côté je tentais vainement de lui démontrer le contraire. Cette conversation ne trouverait sans doute pas d'issu, si nous restions bloqué sur nos positions. « C'est tout à fait ça, flatter mon putain d'égo c'est tout ce que je recherche. Putain mais, ne soit pas si con Logan, je pensais vraiment que tu avais plus d'intelligence que ça. Sincèrement, je suis déçue. » Qu'il pouvait être têtu, ça en devenait vraiment lassant. « Ne t'en fais pas pour ça, il faut croire que c'est réciproque. » Maintenant que nous en étions là, j'étais vraiment heureuse de ne pas lui avoir parlé de ma vie, de mon enfance et du comment j'en étais arrivé là, car je savais qu'il en profiterait pour le retourner contre moi et me foutre bien bas. « Peut-être que c'est le cas, va savoir. Qu'est-ce que ça changerait de toute façon ? » Je n'arrivais pas à imaginer le fait qu'il me pense sans coeur, qu'il pense même que j'aurais pu préméditer tout ça. Je retirais ma veste la posant non loin de moi, dévoilant pour l'occasion que peu de choses. « Fascinant hein ? » Voilà, maintenant que j'étais un livre ouvert, ça c'était sans doute la meilleure, bien que ce n'était pas totalement faux, il pouvait sans aucun doute lire chacune des émotions que je ressentais passer sur mon visage. Ce qui lui donnait un avantage sur moi et qui au passage était déloyale. « Tout ça juste pour moi, je t'en pris arrête donc de me flatter, je vais vraiment finir par rougir. » Traître je pouvais encore l'accepter, après tout il pouvait aisément prendre toute ça comme une trahison, lâche, passe encore bien que ça commençait à faire beaucoup sur le cv d'une seule personne, mais hypocrite, là c'était juste de trop. Il pouvait dire tout ce qu'il voulait à mon sujet, mais je n'avais pas le sentiment d'avoir été une hypocrite, une belle menteuse à la rigueur, mais pas plus. « Le mensonge est une chose tellement aléatoire. Mais dis-moi, petite parenthèse, comment as tu fais pour sortir aussi vite ? Qui as-tu payé ou baisé pour en arriver là ? » Sa sortie avait sans doute été faite en toute discrétion et personne de notre ancien entourage ne devait le savoir, j'aurais dû être prévenu dans le cas contraire, mais là rien, je ne m'étais pas dû tout attendu à le voire si tôt. Je savais qu'il tenterait de me retrouver, seulement je n'étais pas sûre que le fait de se retrouver devant moi ce soir était prémédité, j'avais vu le choc que ma présence ici lui avait procuré. La stupeur c'était autant lu sur son visage que sur le miens. Je plissais les yeux et me mordit la lèvre alors, qu'il lâchait mes poignets et la main effleura sa joue, dans un geste qui se voulait juste provocateur. Une décharge électrique à laquelle je ne m'attendais pas, le contacte de sa peau était une réelle torture. « Tu ne serais pas le premier à tenter l’expérience. » Me tuer, mon père avait essayé à mainte reprises, mais il fallait croire que j'étais une coriace dans mon genre, parce que j'avais tenue le coup, à chaque fois. Mon sourire ce fana à ce souvenir et je me détournais de lui, reprenant possession de mes moyens. Je croisais doucement les bras m'éloignant le plus possible de lui, sans me précipiter pour autant. Me perdant dans des pensées qui ne m'aidaient pas à me focaliser sur autre chose. « Je n'ai jamais cherché à te faire souffrir Logan. » Sa phrase résonnait dans ma tête comme un coup de poignard en plein coeur, j'avais cette étrange impression de ressembler à mon père en ce instant. Et je ne voulais pas ça, être un monstre prêt à tout pour détruire et piétiner les autres, ce n'était tellement pas moi, j'avais beau n'être qu'une vulgaire prostitué, je n'en restais pas moins un être humain. Je me retournais délicatement vers lui plongeant mon regard dans le siens. « Tu sais pour ce que ça vaut, je suis contente que tu ailles bien. »

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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyJeu 2 Mai - 23:57


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mlzxx57XNY1qkmebxo1_r2_250« Et bien dis à ta foutue curiosité de me foutre la paix. » l'agressais-je, de mauvaise foi, peu tendre avec elle mais par choix. Je n'avais pas tellement évolué, en réalité, me protégeant derrière ma grande gueule pour ne pas faire front face à une femme qui me dépossédait. Je levais un sourcil, l'observant avec froideur. « Le sujet tourne peut-être autour de toi, mais mes ressentis ne naîtront que pour moi, pauvre narcissique que je compte rester. » Je n'ajoutai rien de plus, conscient que la forme, bien que le fond avait dérivé, était réelle. J'étais coincé dans une boutique simplement parce que je n'étais pas apte à la laisser partir, de quelque façon que ce soit, sans lui avoir fait payer ce qu'elle m'avait fait ressentir. Un état pitoyable dont je ne m'étais sauvé qu'en me réfugiant dans une colère permanente les quatre dernières années. Je glissais la main sur la cicatrice qui suivait mon visage, née d'une altercation avec un flic lors de mon arrestation. Souvenir vivace qui me permettait de tenir sans faillir. « Merci de me le rappeler, je n'en avais pas conscience. » sifflai-je en glissant la langue entre cet ivoire qui illuminait une grimace sombre. S'attacher aux autres étaient une source d'emmerde sans nom, et elle avait été la pierre tombale sur laquelle mon nom s'était inscrit, une cause mortuaire, un passé que j'avais foutu en l'air pour une femme qui n'en avait rien à foutre. Une douleur aigu, des paupières qui se fermèrent quelques secondes, mais la souffrance n'était pas physique, n'était née de ce bras qui commençait à me torturer. C'était celle d'un cœur meurtrit qu'elle avait brisé consciemment. Je me demandais même, au final, si je ne me haïssais pas plus que je la détestais, moi qui avait eu la faiblesse de la laisser me poignarder sans me défendre ni même me méfier. Et lui faisais-je pas payer le poids de mes propres fautes ? Était-ce seulement mon orgueil qui me poussait à envahir sa vie, où étais-je conduit par une raison plus profonde dont je pouvais avoir honte ? Un balancement qui attira mon regard, deux jambes fines et galbées qui se mouvaient gracieusement, fouettant l'air, narguant cet oxygène qui se déposait sur ce pantalon qui la moulait élégamment. Étrangement, un tel vêtement la mettait plus en valeur que ces fringues ringardes dont elle s'habillait jadis. Une suggestion qui appelait un fantasme plus profond, plus intense que ceux nés d'un regard qui dévoilait des trésors que j'avais effleuré du doigt, parcourut et dessiné. J'avalais ma salive, la gorge enrouée. Et je priais pour qu'elle soit moins perspicace qu'à l'époque, moi qui n'avait jamais su lui cacher la moindre de mes émotions sans qu'elle ne la devine, du moins lorsque ces dernières la concernaient, se lisant sur mon visage dès que la passion s'y mêlait. Une tirage qui me laissa de marbre … marbre qui se brisa. « Merde, tu ne peux pas être clair une fois dans ta vie ! Ne m'as tu pas hurlée quelques secondes plus tôt m'avoir manipulé, t'être servit de ce que j'éprouvais pour toi pour obtenir ta foutu drogue ? Et maintenant tu m'affirmes que tu as cru un jour en nous ? Balance ta vérité une fois pour toute ! Donne les moi tes explications ! » J'étais fatigué, dérouté par ce changement de direction permanent qui m'embrouillait plus qu'il ne m'éclairait. Et je n'aimais pas cette sensation de ne pas contrôler, dominer une situation qui ne cessait de m'échapper à son profit. En vérité, je les désirais depuis des années ses explications, sans avoir l'intention de lui pardonner, ni même de la laisser tranquille après les avoir obtenues. Je n'étais pas même certain de la croire. « Comment veux tu que je te vois autrement que comme une manipulatrice alors que tu ne cesses de changer de disques ! » Rage qui se déversait, notes troublées, enflammées, écrouées par une gorge qui les lâchait sans peine mais qui s'en trouvait lacérée. Une ironie mordante, un sarcasme sur un ego dénoncé. « Moi je suis con ? » balbutiai-je les lèvres serrées. « Dis moi, pourquoi tiens tu tant à ce que j'affirme et admette ressentir ? Pourquoi si ce n'est pour nourrir une fierté piétinée par une vie qui ne te ressemble pas ! » Le ton montait, nous opposant plus violemment que par le passé. Nous n'étions pas adeptes des disputes, certainement parce que la moindre de nos rencontres finissait dans un lit, et que les conversations qui nous animaient résonnaient sur les oreillers avant que ses derniers n'entrevoient plus que nos corps entremêlés. Une envie sourde qui battait mes veines. Je m'étais rattrapé à ma sortie, recommençant une vie de débauche telle que je l'avais connu avant de la rencontrer. Et moi qui lui avait été fidèle … Quel crétin. Quel abrutis. Des lèvres qui s'entrouvrirent, tandis que je visualisais une nuit que j'allais forcément finir dans les bras d'une autre, afin de tuer tout souvenir de sa peau, de son parfum qui s'introduisait de nouveau dans mes faibles narines. Seul le silence lui répondit. J'avais vécu trop d'années dans l'ombre pour que sa souffrance ne me touche, ni même ne m'apaise. Elle avait raison … cela n'aurait rien changé. Je préférais la croire sans cœur plutôt que de m'attarder sur une autre de ses raisons. C'était plus simple … d'autant plus que mon pire cauchemar serait de retomber dans ses bras. Quand à la fascination … mieux valait-il ne pas lui faire part des causes d'un attrait déroutant. Aucune de mes insultes ne l'atteignit, à croire qu'elle était effectivement de glace. J'avais la sensation d'étaler plus d'émotions qu'elle, alors que j'avais grandit en m'endurcissant violemment. « Une chose que tu connais bien, certes. » Je palis soudainement, face à une accusation qui me mit hors de moi. « Ne nous confond pas Ali. » fis-je d'une voix tremblante et rauque. « Je n'ai pas la bassesse de songer même à me vendre une demi-seconde ! » J'étais touché, plus que je ne l'aurais voulut, par une phrase sensée blesser, ce que je venais de lui offrir sur un plateau d'argent. Quand à mentionner mon père … plutôt crever. Je la lâchais, et ses doigts effleurèrent ma joue. Un tressaillement, une brûlure incandescente. Je me rejetais un peu trop violemment en arrière, signant un trouble qui s'inscrivait sur mes traits, les assombrissant. Prunelles noires, assombries par un désir soudain et ravivé. La vache … J'avais intérêt à sortir de cette boutique le plus vite possible. Cette faiblesse ne pouvait être due qu'à ma blessure, ouverte le long de mon bras, dont le sang se durcissait à présent autour de la plaie suintante. Désir oublié, colère éveillée, bataille qui fit rage dans mes iris défiguré par une rage soudaine qui, pour une fois, ne la concernait pas, en apprenant une information qui me touchait plus que je ne l'aurais voulut. « Quoi ? Quelle est l'enflure qui a voulut te faire du mal ? » Une réaction soudaine, alors que je me mordais violemment les lèvres. Mais, durant une demi seconde, me trahir de cette manière ne m'effrayait plus, tant j'étais surpris et blessé de voir que l'ont ait pu vouloir s'en prendre à elle. Une certaine douleur se lisait dans mes prunelles, attaquant mes défenses, les mettant à mal tandis que je serrais les poings, enfonçant mes ongles dans mes paumes, muscles contractés. Un sourire qui mourut, un visage pâle, et un regard pensif. J'étais déstabilisé. Par ma propre violence, que je ne parvenais à expliquer, si ce n'est que je ne pouvais souffrir que l'on s'en prenne à ma proie … Non. Je n'étais pas con au point de croire qu'il ne s'agissait que de cette seule explication. J'étais légèrement trop passionné pour emprisonner mes réactions, qui m'échappaient à une vitesse étourdissante. Et mes sentiments pour elle me bouffaient et me gâchaient la vie. Je venais de passer au loup qui tentait de la croquer au garde du corps attitré. Joyeuse perspective venant d'un homme qui oscillait autant qu'elle finalement. Elle recula, nous aidant tous deux, tandis que je reprenais mon souffle, me détendais légèrement, moins en danger lorsqu'elle était éloignée. Un pas qui me conduisit près du mur, à bonne distance d'une source d'émoi et de souffrance. Des paroles qui s'insinuèrent dans mon cerveau, alors que je relevais lentement la tête, laissant errer mes prunelles sur sa chevelure blonde, visage dissimulé. Et je ne ressentais pas le mensonge … L'avais-je jamais ressentit ? « Qu'est-ce que tu as désiré alors Ali ? Tu savais parfaitement comment je réagirais si je venais à l'apprendre n'est-ce pas ? Ne me fais pas croire que tu pensais que j'acepterais de te partager avec toute la ville ! » Des paroles hésitantes, soufflées, fatiguées. Je frappais ma tête contre le mur, mèches d'ébènes qui râpèrent, bras qui se croisèrent sur mon torse. Elle se retourna, avec une lenteur suspecte … Un coup de poignard en plein cœur, alors que je perdais mes moyens face à une approche soudaine et difficile à avaler et à concevoir. Prunelles qui s'agrandirent, poings qui se relâchèrent. Un baume chaud dans cet océan de froideur qui m'étreignait depuis cette fameuse nuit. Je me rembrunis, fuyant son regard sans lui répondre. Je ne savais que dire … je préférais me faire insulter que de recevoir la moindre parole de gentillesse de sa part. Parce que mes défenses se perdaient … et que je n'arrivais pas à rebondir vers une cruauté soufflée d'un regard.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyVen 3 Mai - 12:04




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

« Ce que tu peux être susceptible lorsque tu t'y mes, franchement c'est lassant. » Son agression ne m'atteignait pas vraiment, je me moquais bien de ce genre de petite joute verbale, nous valions mieux que ça, mieux qu'une dispute puérile, qui concernerait bien deux gosses de collège. « Dommage, moi qui pensais être le centre de ton intention, je suis tellement déçue, vraiment, je me sens presque blessée de ton désintérêt pour moi. » Je levais les yeux au ciel et passait à côté du fait qu'il puisse être réellement blessant. Je regardais distraitement sa blessure et secouait la tête, j'aurais pu lui soigner et faire en sorte que ce soit moins douloureux pour lui, mais tenter ce geste maintenant serait surement mal vu par le blesser en question. « Je t'en pris, en même temps je suis là pour ça beau brun. » Une petite pointe d'humour et d'ironie bien placé. Mais je savais qu'il était blessé par ce que j'avais pu lui faire, mais une chose était certaine, il ressentait toujours quelque chose pour moi, je n'arrivais pas à définir encore ce que ça pouvait être, mais c'était bien là, le regard qu'il posait sur moi, sur mon corps, n'avait absolument rien d’innocent, ça ne ressemblait en rien à un regard de haine ou de rage, il y avait plus que ça. S'il y avait bien quelque chose qui nous réunissait c'était sans doute le fait que nous étions peu doués pour cacher nos émotions vis à vis de l'autre. Mais, je ne lui ferais aucune remarque là-dessus, du moins, pas maintenant. Même si c'était bien tentant. « Tu veux jouer à ça, te lancer sur ce terrain et que je t'expose une vérité qui ne te fera surement pas plaisir ? Bien...» J'étais fatiguée de ses mensonges que je lui servais depuis le début, jamais je n'avais voulu me servir de lui ou même lui faire de mal, jamais je n'avais eu l'intention d'aller aussi loin, j'aurais voulu que les choses ce passent différemment, mais l'aurait-il compris il y a quatre ans ? Le comprendrait-il maintenant ? « Je t'ai aimé Logan, a un point inimaginable, à un point que ça m'a simplement foutue la trouille, alors comme je ne sais rien faire d'autre que de la merde, j'ai tout fait foiré, te poussant dans une direction que tu n'aurais jamais dû prendre. Mais bordel je t'aimais tellement que ça nous à détruits. » Utiliser le passé était surement finement jouer, je ne pouvais pas le laisser voir que je l'aimais toujours. Il ne pouvait pas entrer dans ma vie à nouveau, ce n'était bon, ni pour lui, ni pour moi. « Pourquoi penses-tu que cette vie ne me ressemble pas ?! Pourquoi à tes yeux, la fille que je suis aujourd'hui n'est qu'absurdité ? » Devais-je me vexée de ce manque de considération à mon égard, du fait qu'il me pensait tellement pourri que j'en étais impossible de changer ? Je passais outre et supposait simplement que la colère parlait pour lui. Pouvait-il décemment me regarder dans les yeux et me dire qu'il n'avait jamais pensé changer, s'éloigner de la Nouvelle-Orléans et recommencer une vie ailleurs, une vie dont il serait surement fier. « C'est dommage, avec ses yeux et se sourire à tomber, tu ferais certainement un malheur auprès des vieilles dames en manques de compagnie. » Qu'il est pu nous comparer m'avait blessée, je ne supportais plus qu'il fasse tant référence à cette fille que j'étais lorsqu’il m'avait connu. Bien sûr je resterais toujours cette fille, du moins une partie de moi, mais passer à autre chose était aujourd'hui l'une de mes priorités, je voulais simplement pouvoir vivre la vie qu'il ne m'était pas donné de pouvoir vivre à la Nouvelle-Orléans, ici personne ne connaissait mon passé, je pouvais marcher dans la rue sans que les hommes se retournent sur mon passage pour me demander mon tarif. S'ils pensaient à se retourner ce n'était que pour moi et non pour la pute que j'avais pu être. Ce qui était bien plus flatteur. « Peu importe, ça n'a plus d'importance maintenant. » Je ne voulais pas parler de mon père ou de ce qu'il avait bien pu me faire par le passé, pas ici, pas comme ça. Si toute cette histoire l’intéressait vraiment, nous trouverions certainement d'autre circonstance pour nous attarder sur le sujet, mais là ce n'était pas vraiment le moment et puis je ne comprenais pas pourquoi ça l’intéressait tant. Peut-être voulait-il des conseils, pour s'y prendre mieux que le lâche qui m'avait servit de paternel ou alors, était-ce autre chose. Je cherchais ma réponse dans son regard et ne mit pas bien longtemps avant de la trouver. Je baissais soudainement les yeux, satisfaite de ma découverte. « Et après c'est moi qui ne sait pas être claire après. » Phrase lourde de sens, comprendrait-il le sous-entendu ? Certainement. « Je n'en sais rien, sincèrement entre toi et moi, je n’ai pas réfléchi. Tu veux que je te dise comment tout ça à démarré ? Tu remercieras ton grand ami Parker pour moi au passage. » Je soupirais et m'appuyait sur un mur qui se trouvait non loin de moi. « Un soir, tu n'étais pas là, une commande express de dernière minute. J'avais besoin d'air frais, de marcher, j'étouffais à l'appart, je me dirigeais jusqu'à ce bar irlandais dans le centre que tu aimes, lorsqu'en chemin j'ai croisé Parker et sa bande de caïd. Il a sans doute voulu faire son malin devant ses "amis", parce que je lui avais quelques semaines auparavant refuser mon lit, me provocant, ce qu'il n'aurait surement pas fait seul, mais passons, ces paroles ont été un élément déclencheur pour le reste. Le simple fait qu'il suggère que tu me tenais en laisse, m'a fait perdre la tête et j'ai dérapé. Il a suffit d'une fois et c'était fini. » Je soupirais me détachant du mur pour m'approcher de quelques centimètres. « Je sais très bien que tu ne me pardonneras pas Logan, mais, je suis désolé, je ne voulais pas que ça en arrive là, simplement parce que j'ai été effrayé de ce que je pouvais ressentir pour toi. » Le fait qu'il ne réponde pas à ma petite phrase ne m'étonnais pas plus que ça, après tout qu'est-ce qu'il en avait à faire que je m’inquiète pour lui ?!

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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyVen 3 Mai - 13:17


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mhaok7xb491qg1ig6o3_250« Heureusement pour moi, ton opinion ne m'intéresse pas. » répliquai-je du tac au tac, peu concerné par une lassitude qui ne concernait qu'elle. Je n'étais pas ici pour lui plaire, ni même pour tenter de lui apparaître sous un jour qui pourrait lui convenir. En m'entrevoyant dans cette pièce, le visage déformé par la haine et la rage, nombreux sont ceux qui pourraient dire et déclamer que je venais réclamer un sang qui m'obsédait, en une vengeance aussi violente que pouvaient l'être mes réactions. D'autre pourraient se demander si je ne cherchais tout simplement pas à me voir détromper, âme fragile ayant besoin d'entendre que je n'avais pas été qu'un jouet entre les doigts d'une femme en laquelle j'avais tout placé, même si ce n'avait été suffisant. J'avais tenté. Essayé d'être plus humain à ses côtés, de faire confiance en sachant que cette notion même m'était inconnue et dangereuse. Angoissante. Elle n'imaginait pas les efforts entrepris sur moi même pour ne serait-ce qu'esquisser un pas vers elle. Un cœur mis à nu, involontairement, des barrières qui s'étaient effondrées une à une. Je l'avais laissée entrer, m'effleurer. Ce fut la plus belle erreur de mon existence que de l'aimer, de me laisser même aller à des sentiments, qui je l'avais su avant même de lui adresser la parole, étaient apte à me détruire, me réduire en miette. Une prophétie qui s'était réalisée, d'autant plus douloureuse que nous avions passé quatre ans de notre existence ensembles.Un sourire sarcastique, deux bras croisés négligemment. « Tu te trouveras bien un autre pigeon pour te donner ce que je ne suis plus apte à t'offrir. » Une pointe d'argent, de douleur lacérée. L'idée ne me plaisait pas tellement au fond … bien que, d'un autre côté, je rêvais qu'elle ait pris une autre cible, que je ne sois pas le seul imbécile à m'être laissée embarquer dans une histoire douloureuse. « C'est étrange … Je pensais que tu n'étais là que pour prendre ton pied et te réjouir de ce que tu as pu faire de moi. » Glacées. Des mots enrobés par un froid lourd, des flèches givrées qui m'écorchaient la bouche tandis que j'avouais sans faille qu'au final, elle m'avait détruit, me rendant ivre d'une rage qui m’emprisonnait au même titre que ce bâtiment sombre dans lequel j'avais été incarcéré, de la même façon que cette ville qui devenait mon tombeau pour les mois à venir. Des ailes tranchées. J'aurais perdu neuf ans de mon existence pour elle, pour un regard, une caresse, un souffle sur mes lèvres brûlées d'un désir qui s'y glissait de nouveau. « En même temps, tu n'es pas douée pour me faire plaisir Ali. » ironisais-je avant de songer à ce seul plaisir qu'elle était capable d'offrir, trait tiré, souvenirs rayés, noircis, balancés dans un vide dans lequel je n'allais plus plonger. Plus jamais. Ses traits s'étaient détendues, fatigue sincère qui les marquait, qui m'annonçait une suite qui m'effrayait. Je n'aurais pu deviner à quel point ses mots allaient me blesser plus que ce m'avait déjà poignardé. Je bloquais ma mâchoire, me renfermant, me repliant sur moi-même face à une vérité que je n'avais imaginé, à laquelle je n'avais même voulut songer. Croire en son amour pour moi aurait été placer ma tête sur un billot en attendant que la hache ne tombe et ne fracasse cette gorge qu'elle avait tranchée de ses mains. Y croire aurait été m'achever sans même me battre. Je relevais la tête, fuyant consciemment son visage, les lèvres pissés, rire nerveux étouffé, doigts qui s'enfoncèrent dans une épaisse chevelure noir corbeau. Elle avait réussit. Durant quelques secondes, je fus désemparé, acculé sans défense face à une réalité dont je ne voulais pas. Je préférais la voir comme une statut de glace plutôt que comme une petite fille qui n'avait su composer avec des sentiments que je lui avais inspiré. Je préférais m'accrocher à l'idée qu'elle n'était qu'une garce, pour pouvoir la fracasser sans éprouver de remords, afin de me débarrasser de cette sensation qui luisait dans mon être depuis des années. Un profond dégoût envers moi même d'avoir pu songer à m'attacher. Et j'avais besoin de me débarrasser de son souvenir, de lui faire vivre une histoire similaire pour m'estimer en paix avec moi même et redevenir en toute conscience un robot que j'avais été. Sans conscience, sans sentiment, libre. Heureusement, elle avait utilisé le passé … restreignant un danger qui aurait pu, à la longue, avec le temps, me faire de nouveau flancher. Une vérité qui me sautait aux yeux, que je déchirais puissamment. Le penser était une absurdité. Je ne pouvais pas l'aimer, pas encore, pas après ces larmes inversées, cette rage ensanglantée, ce meurtre qui m'avait enchaîné. C'était une folie furieuse. « Parce que c'est plus simple à admettre que ton ramassis de connerie ! » Qui n'en étaient pas. Son regard, dans lequel je replongeais par sadomasochisme après que mon bras fut retombé, n'exprimaient aucune joie sadique de me mener en bateau. Et je n'aimais pas ça. Où était la garce que j'avais esquissé, dessiné ? C'était déloyal que de jouer sur le peu d'humanité qu'il me restait, maintenu vivant par une âme qui se révélait moins sombre. Et je ne savais si elle cherchait à m'apaiser pour m'éloigner d'elle, m'éloigner d'une vengeance dont elle allait faire les frais, ou si elle tentait simplement de me pousser à l'achever au plus vite. « Ma vie sexuelle actuelle me convient. Je choisis, je jette, et j'ai la paix. » J'inspirai profondément, oxygène qui rejoignit mes poumons sans que ce dernier ne semble suffire. Ces connards en réclamaient un autre que je n'étais pas certes prêt à inspirer pour les nourrir. Ma langue vint se réfugier sous mes dents, caressant un palais asséché. J'étais une boule de nerf vivante. Une seule de ses paroles suffisaient à m'entraîner dans une direction opposée, et je commençais à perdre un but de vue, impulsivité qui m'écrouait, valses de sensations à laquelle faire face devenait compliqué. Une perdition. « Qu'est-ce que tu sous entends encore ? » Pourquoi avait-elle le don de retourner la situation en sa faveur ? Puis, je me considérais claire avec elle. Ne venais-je pas de lui promettre réduire son visage en bouillie avant la fin de l'année ? Mais cette petite voix, cet instinct me chuchotait qu'elle ne faisait référence qu'à mon dédoublement de personnalité, qu'à cette part qui ne cessait de s'accrocher à elle et à une histoire brûlée, en lambeaux. Et pour ne pas y croire, j'avais besoin qu'elle cesse également de le penser. Quitte à mentir comme un arracheur de dents pour fuir enfin une réalité que je haïssais encore plus qu'elle. Cette allusion à Parker ne m'aida guère, tandis que la réminiscence vivace de notre dernière rencontre luisait sous mes paupières, comme pour me rappeler de ne pas tomber dans un jeu que je lançais. Un soir évoqué … Et je cherchais dans ma mémoire, sans véritablement le retrouver. Quatre ans … J'avais quatre années de soirées à démêler simplement pour savoir lequel avait été le déclencheur d'une trahison obsédante. Une mission impossible. « Te tenir en laisse ? » Ce fut la seule chose que je retins, sur la seconde, de son monologue, d'une explication que j'avais attendu sans réellement l'assumer. « Tu m'as trompé parce que tu avais la sensation que je te tenais en laisse ! » L'information de trop, la goutte d'eau qui explosait un vase que j'avais recollé, rabiboché de nombreuses fois depuis la première seconde où mes yeux se furent posés sur elle. « Et qu'est-ce que tu crois que je vivais de mon côté ? Tu penses que, parce que j'inspirais une certaine forme de crainte, les allusions et les remarques ne m'atteignaient pas ! Comment penses tu que je vivais le fait qu'on me compare à un loup transformé en agneau, qu'on m'affirme que tu m'avais changé, que tu me rendais taré ! Tu penses que le coup de la laisse t'était réservé ! » Mes mains suivaient mes accès de colère, et mon bras se mit à hurler, m'annonçant, me suppliant de calmer des nerfs qui venaient de lâcher. « Je ne suis pas allé sauter toutes les femmes qui passaient simplement pour fuir un amour que, de toute façon, je ressentais ! Quoi ? Tu préférais me faire souffrir que de supporter les conneries de connard qui, de toute façon, n'ont jamais compris ce que nous foutions ensembles ? Me réduire en bouillie était plus simple ! » Elle s'avança, et je ne sus réagir qu'au quart de tour. « Ne t'approches pas de moi ! » Elle m'angoissait. Sa présence, ses révélations, j'étais paumé, dans diverses émotions qui prenaient le pas, une à une, me noyant sous le désir, la rage et la peur. Parce que je savais pertinemment ce que sa présence impliquait, et vu l'état de fébrilité dans lequel j'étais plongé, je n'étais certainement pas capable de gérer ni même de dominer la situation. « Te pardonner ? Le faire serait admettre que j'ai souffert pour rien pendant quatre ans, que je me suis laissé écraser pour des conneries et que le seul moyen qui m'ait permit de m'en sortir était un mensonge éhonté d'une situation à laquelle je n'aurais rien comprit ! » Et il en était hors de question. Je ne pouvais pas lui offrir ça en plus de tout le reste.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyVen 3 Mai - 20:36




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

« Ne t'en fais pas pour ça, en même temps ce n'est pas vraiment comme-ci je cherchais. » Depuis mon arrivée, je n'avais pas eu tant d'aventures que ça, ce serait mentir de dire que j'étais devenue une sainte chaste ne profitant pas de la vie, mais je ne passais pas de mecs en mecs. Il m'était arrivé de sortir avec deux ou trois hommes, mais j'avais eu la grande chance de tomber sur des hommes biens, un restaurant, un cinéma, une sortie dite normale, que toutes les filles ont le droit d'avoir au moins une fois dans leur vie. Une sortie qui m'était totalement inconnue et dont j'avais vraiment profité. Durant chacun de ses rendez-vous, j'avais pu apercevoir ce qu'était le respect. « Solution de facilité, mais dis-moi qu'est-je donc fais de toi ? N'es-tu pas trop fort avec une carapace en béton, pour te laisser avoir par une pauvre fille ? » Alors, comme-ça il ne voulait pas le dire de vive voix, mais je l'avais effectivement détruit, je m'en voulais pour ça, mais il n'avait que faire de mes excuses et de ma culpabilité. « Oh non, ne dit pas ça, tu me fends le coeur Logan.» Je savais que ce n'était que mensonge, car il avait bien profité du plaisir que je lui avais apporté durant quatre ans. Dire le contraire ne faisait qu'accentuer le fossé qui se creusait entre nous. « Si tu le dis, en même temps je ne te demande pas de me croire, je t'expose juste les faits. » Il pensait certainement que c'était plus facile de me voir comme la garce qu'il pensait que j'étais, que ce serait plus facile pour lui, de ne pas imaginer que je puisse avoir des sentiments, être un être humain dans toute sa splendeur, avec ses faiblesses et ses problèmes. « C'est sûr que c'est beaucoup plus simple que de se poser, avoir une vraie relation et penser au futur, du moins à ce que ça pourrait t'apporter ou alors, je t'ai dégouté de l'amour ? » Je cherchais son regard, attendant une réponse qui ne me plairait surement pas, j'étais pratiquement sûre qu'il trouverait une fois de plus quelque chose de blessant à me dire, une habitude. « Et je t'en pris épargne moi le "tu n'as pas assez d’influence dans ma vie pour m'avoir dégouté de l'amour." ou une autre phrase dans le genre dont toi seul à le secret, je sais bien que tu as un problème avec l'amour et que ça ne s'est surement pas arrangé avec moi. » Je haussais distraitement les épaules, sûre d'avoir mis le doigt sur quelque chose. « Mais dis-moi Logan, puisque nous sommes sur le sujet, pourquoi ce problème avec l'amour, ta maman était trop occupée à se faire sauté pour quelques billets qu'elle ne prenait pas le temps de s'occuper du petit garçon que tu étais ? ça expliquerait surement ton problème avec les putes. Ou alors, c'est plus profond que ça...» Je le fixais attendant une réaction de sa part. Je m'en voulais déjà d'avoir lancé le sujet, parler de la famille était un point très compliqué, bien plus que ne l'était cette conversation. Je secouais la tête de lassitude avant de détourner le regard. « Oublie ça, je n'aurais pas dû me lancer sur ce terrain-là. » Je n'étais qu'une idiote, une pauvre idiote blessée et fatiguée. « Ce que je sous entends ? C'est bien simple, j'ose dire que tu ressens toujours une certaine attirance pour moi. » Je parcourais les quelques centimètres qui nous séparaient dans un geste vraiment très habile, collant mon corps contre le siens et plongeant mon regard dans ses iris normalement d'un bleu si calme et qui ce soir étaient noirs comme le tonnerre qui grondait dans cette pièce, il ne voulait pas de cette proximité entre nous, je le savais, le ressentais et je pouvais aisément prédire le fait qu'il ne mettrait pas longtemps avant de me repousser, mais je ne voulais pas m'éloigner de lui. Je penchais légèrement la tête, me mordant la lèvre inférieure avec une infinie sensualité, j'aurais pu le toucher, même profiter de l'instant qui m'était offert pour frôler ses lèvres, juste quelques secondes, pour simplement me rappeler quelle connerie j'avais fait. Mais je ne tentais pas l’expérience, j'étais folle certes, mais pas encore suicidaire. « Alors, dis-moi je suppose que tu vas me dire que je ne te fais aucun effet n'est-ce pas ? » Je lui fis un petit sourire et m'éloignait avant qu'il n'en vienne à me faire regretter mon geste. Retournant, près de "mon" mur qui lui me tenait compagnie depuis un petit moment maintenant. Mon coeur battait la chamade dans ma poitrine, je ne pouvais pas nier le fait qu'il me faisait lui aussi toujours un effet incroyable. « Tu te fais du mal Logan. Je t'ai trompé parce que j'ai été effrayé par mes sentiments. Parce que j'ai eu peur du jour où tu te rendrais compte que je ne vaux pas mieux qu'une autre, que je n'étais qu'une petite pute de bas étage. Alors, j'ai tout fait foiré, avant que tu ne le fasses. Pourquoi tu ne veux pas juste comprendre ça ? » J'aurais aimé qu'il se contente de ça, qu'il puisse juste ce satisfaire de ses explications, plus que pitoyable, mais il fallait croire que mes espoirs étaient vain ce soir. Ma tête commençait à me tourner et je ne voulais plus penser à tout ça, seulement il ne me laisserait pas m'en tirer aussi facilement. « Tu penses vraiment que j'ai fait tout ça pour leur faire plaisir ? Alors, tu ne comprends vraiment rien ! » Je baissais les yeux trouvant un intérêt soudain pour mes chaussures, qui n'avaient rien à voir avec celles que je pouvais porter quatre ans dans le passé. Il me demanda de ne pas l'approcher et je pouvais tout à fait comprendre sa réaction, mais je ne l'écoutais pas pour autant, me rapprochant un peu plus, ne laissant qu'un infime espace entre nous. Il voulait des réponses à ses questions, comprendre, je supposais que c'était le moment parfait pour mettre les choses au clair et enfin lui donner l'explication qu'il recherchait depuis tant d'années. « Tu le veux ton moyen de pression, pour t’amuser à me rendre folle ? Appel mon père il est plutôt doué dans ce domaine. » Je sentais cet aveu m'échapper comme une délivrance, je n'avais parlé de mon père à personne, du moins personnes qui soit toujours en vie et le fait que Logan soit ici, dans cette ville paumé, me rappelait qu'au final, lui aussi pouvait toujours me retrouver et ça m’effrayait plus que ça ne l'aurait dû. Je passais instinctivement mes doigts sur mon avant bras où trônait fièrement une cicatrice d'un passé un peu trop tumultueux. Une, parmi tant d'autres, tellement bien caché. Je m'éloignais enfin de lui, le laissant avec ses interrogations et ses réflexions, je ne savais pas vraiment il était assez cruel et tordu pour contacter mon père, mais je pouvais quand même avoir un petit doute, après tout je lui avais donné l'arme de destruction massive par excellence. Je savais pertinemment que mon père serait la seule personne qui pourrait causer ma perte, la seule personne assez folle, pour réussir à me tuer de ses propres mains. Je pensais pouvoir être à l’abri de ça dans cette ville paumé, comme quoi personne n'est jamais à l’abri de rien. « Ce n'est pas grave, je sais qu'un jour ou l'autre tu y arriveras. » Je détournais le regard et fermais les yeux quelques secondes. Je savais que me pardonner serait sans aucun doute la chose la plus compliquée qui lui serait donné de faire et je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça, malgré tout j'espérais vraiment qu'un jour il y arrive enfin, qu'il puisse juste faire le deuil de cette histoire qui lui avait tant pris. « Malgré ce que tu as envie de me faire et ce que je suis pratiquement sûre que tu me feras, je t'en veux pas, je comprends même assez bien ton geste et ça ne m'empêchera pas de t'aimer. » J'avais tant essayé de l'oublier, de ne plus penser à cette vie que nous avions vécue, oublier qu'il m'avait aimé et fait sentir à nouveau comme la femme que j'aurais dû être. Mais il était graver en moi, comme une encre indélébile, un tatouage qui ne s’effacera jamais, une folie qui prend possession de mon être dont aucun remède n'est possible.

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Dernière édition par Aaliyah Z. Prady le Sam 4 Mai - 8:55, édité 1 fois
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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptyVen 3 Mai - 21:32


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mhaok7xb491qg1ig6o3_250Chercher … Finalement, je lui avais peut-être suffit, à moins qu'elle ne soit vraiment passer à autre chose en entrevoyant le jeu dangereux auquel elle avait souscrit, homme qui avait trouvé la mort face à l'homme cinglé qu'elle avait choisit. Une question à laquelle je ne pouvais plus échappé, tandis que je la fixais, sans prendre la peine de répondre à une énième provocation que je recherchais. La confrontation était plus facile que les douceurs, la haine plus facile que le pardon qu'elle pourrait quémander. Je faisais tout pour la pousser en une colère qui rendrait la mienne salvatrice, qui me permettrait de me déchaîner sans que les conséquences ne parviennent à m'ébranler. Un silence … pensant. Une fuite signée mais je n'en avais cure. Je n'avais aucune envie de lui faire part de la vérité, de lui avouer que je ne m'en étais pas véritablement relevé, si ce n'est en cassant la gueule de tous les hommes qui passaient près de moi.Je fus le seul à être muet, tandis qu'elle évoquait un cœur fendu, puis un cœur qui avait battu. Un amour que je ne voulais entendre, qui battait pour en écho dans ma propre âme. La voir m'éveillait de nouveau à une chaleur que je n'avais ressentit depuis longtemps, température qui expliquait peut-être ce sadomasochisme qui me poussait à rester près d'elle. A entendre des conneries … une vérité. Elle m'embarquait dans un doute qui ne m'avait plus effleuré depuis des années. Des certitudes qui s'ébranlaient malgré ma détermination implacable. Je revivais notre vie, notre passé, sans pour autant apercevoir ces signes qui auraient pu me mettre sur la voie. Mais, j'avais été si prompt à lui dissimuler mes propres faiblesses, presque inexistantes hormis son minois qui avait hanté chacune de mes pensées. Faiblesse qui s'était dessiné lorsque nos regards s'étaient croisés, qu'elle avait exploité par la suite avant que je ne le retourne contre elle. Des faits difficile à croire … difficile parce que je n'étais pas apte à les accepter véritablement. Mes lèvres, pressées, devinrent deux lignes blanches enneigées, à l'image de cette peau blême qui paraît mon visage sombre. Et j'avais la sensation qu'elle devinait mon point de vue, avec cette facilité déconcertante qu'elle avait de lire dans chacune de mes émotions. Un sourire qui vint effleurer ma bouche quand elle évoqua ce sentiment écœurant dont j'avais fait les frais, alors que je relevais la tête vers elle, laissant mon regard croiser le sien implacable. Mais elle ne me laissa le temps de lui répondre, enchaînant sur des interdictions. «Je ne te ferais pas ce déshonneur Aaliyah. Mais ne te flatte pas d'avoir été la seule instigatrice de ma … répulsion vis à vis des sentiments. J'ai toujours su que ça rendait con, et une expérience m'a amplement suffit pour ne pas me laisser avoir de nouveau. » Elle tenta de me blesser, de m'atteindre en évoquant une femme qui n'était rien pour moi, pas plus que ce père que j'avais pourtant rencontré. Je me foutais du monde, de ce que j'avais vécu, de ce que je vivrais. Je me détachais avec une facilité déconcertante des êtres et des choses. Ali était ma seule et unique exception, et de ressentir ce lien me fatiguait autant qu'il pouvait m'énerver. « Elle est morte. » lui répondis-je les bras croisés, de marbre, autant face à ce que j'énonçais que face à sa tentative de fuite, persuadée que le sujet serait peut-être trop dangereux à aborder. « Je ne me souviens pas d'elle, alors je ne pourrais pas satisfaire ta curiosité … malsaine à l'égard d'un métier possible. Quand à ce fameux problème … je n'en ai jamais eu avec les prostituées. Sinon, je ne t'aurais pas choisit à l'époque. Mon seul et unique problème, c'est toi et le mensonge dont j'ai fait les frais, en plus d'une humiliation palpable pour t'avoir défendu quand tous le monde savait, excepté moi que ma meuf se tapait tout ce qui bougeait ! » J'étais buté, et j'étais persuadé qu'elle ne pourrait s'empêcher de s'en faire la remarque. Mais toutes les excuses et explications du monde ne pourraient changer le passé et ce qu'elle nous avait fait à tous les deux, qu'il s'agisse d'une peur absurde ou d'une envie dessinée depuis des années. Elle me connaissait … elle savait lire en moi avec une précision dangereuse, devinant mes émois et mes émotions avec une facilité déconcertante. Elle s'avança brusquement, et j'eus un mouvement de recul, avant de me reprendre par fierté, orgueil qui me poussa à me contracter sans bouger face à une proximité étouffante. Ma mâchoire se contracta violemment tandis qu'elle se pressait contre moi, en un geste familier. Mon sang se mit à bouillonner dans mes veines, filant à toute vitesse pour nourrir des muscles asphyxiés. Mes prunelles s'agrandirent, s'assombrirent face à un désir qui pulsait dans mes reins. Sa poitrine frôla mon torse, éveillant des sensations qui ne dépendaient pas d'une raison farouchement opposée. Je la regardais, avec une intensité traîtresse, attirée par sa bouche pulpeuse dont elle jouait avec ses dents, regards capturé. Un voile de soie que je brûlais de toucher, d'effleurer. Une salive disparue, difficilement avalée, un cœur qui cognait mes côtes avec une violence subite. Mon corps réagissait fougueusement, répondant par l'affirmative à une constatation que je ne voulais admettre. Il me fallut un véritable effort pour ne pas me pencher et lui arracher un baiser qui me tentait, alors qu'elle reprenait la parole, haleine qui vint chatouiller mes narines et mes lèvres entrouvertes. « Aucun. » répliquai-je de mauvaise foi, alors qu'elle s'éloignait enfin, me permettant de reprendre contenance face à cette agression inattendue. Il me fallait rebondir, avant qu'elle ne joue avec mes émotions trop aisément. « Pourquoi ? Tu aimerais que je te cède de nouveau et ne te fasse l'amour sauvagement ? » C'était une provocation, un défi que je ne relèverais jamais, un fait que je ne pourrais jamais entreprendre au risque de me perdre de nouveau dans une spirale infernale. Je la fixais, goguenard, me dissimulant derrière la moquerie pour échapper aux griffes acérées d'un désir fou et rebelle. Et j'éclatai de rire face à une argumentation factice. « Mais merde je t’aimais ! Je n'en avais rien à foutre de ton passé, de ce que tu avais été, et même du fait que tu pouvais te droguer ! Je ne suis jamais considéré parfait et je n'ai jamais cru valoir mieux que toi ! Mais pour qui tu me prenais ? Est-ce que tu connais la sensation de devoir payer la personne qu'on aime pour qu'elle reste ? Tu penses que j'aurais été aussi loin si je n'avais pas été sûr de moi ! » J'avais toujours eu du mal à avaler le fait de devoir l'acheter, même si la seule certitude qui brillait mon esprit était, qu'effectivement, nous prenions autant de plaisir l'un que l'autre au lit. Ma seule fierté dans un couple qui ne reposait que sur un deal branlant et humiliant. J'étais allé trop loin, bafouant mon orgueil simplement pour ne pas la perdre … sans y avoir échappé. « Non, je ne comprends pas ! Je ne te comprends pas, je n'y arrive pas, c'est trop tordu pour moi ! » J'étais trop direct simplement pour imaginer qu'elle puisse avoir eu peur que je la laisse partir, l'humilie, fait qui l'avait poussé à faire en sorte que ça arrive plus rapidement … C'était trop tortueux, un amas de lianes que je ne pouvais concevoir dans mon esprit fatigué et écarlate. La douleur. Elle pulsait dans mon bras, embrouillant mes pensées, ma perception des choses. Me fragilisant. Fragilité qui se creusa lorsqu'elle s'approcha, sans tenir compte de mon avertissement enflammé. Je me mordis les lèvres, ensanglantées, m'éloignant d'elle consciemment, simplement parce que je n'étais pas cinglé. Quelques centimètres … Et je voyais sa bouche, sa gorge, ce corps que j'avais parcourut sans m'en lasser. J'allais riposter violemment lorsqu'elle mentionna son père … pour la première fois. Et je n'étais pas con au point de ne pas comprendre qu'il était l'être responsable de cette tentative d'assassinat dont elle avait parlé, responsable de sa manière de penser, de cette fragilité que je commençais à voir et à croire chez elle … sans m'y attacher. « Je n'ai pas besoin d'un salopard de son acabit pour faire ce que je dois faire. » Un jugement soudain, une voix qui tremblait d'une rage soudaine dirigée contre lui. Je secouais légèrement la tête, posant les mains sur ma nuque bouillante. Je vis son geste, qui se posait sur sa peau dévorée de stigmates que j'avais remarqué lors de nos ébats, même si je n'en avais jamais touché mot. Des cicatrices que j'avais dessiné et embrassé. Et j'inspirais profondément, déboussolé par un sentiment qui ne s'était encore éveillé. Une protection violente, une envie de la rassurer. Quel con ! « Non » Une sentence qui tomba, une certitude à laquelle je m'adossais. « Je n'ai pas envie de te pardonner Ali. Je ne serais pas assez con pour ne serait-ce que pour y songer. » Je m'efforçais d'être aussi dur que je le pouvais face à une proximité déstabilisante. Un souffle accéléré, difficile à retenir. Je n'aimais pas cette douceur dans son ton, dans une voix qui envahissait chacun de mes fantasmes quand je baissais les armes. Un aveu. Un coup de poing dans l'estomac, un amour mis au présent. Je ne pouvais être plus pâle qu'en cet instant. « Tu mens ! » crachai-je en reculant. « Il n'y a plus d'amour entre nous depuis longtemps, ni de ton côté ni du mien ! » Ma main se refermant sur mon bras, paume qui se pressa contre une plaie bouillante. « Il n'y a que du verre brisé et ne t'avise pas de me soutenir le contraire ! » Une menace vacillante, un besoin d'air, d'oxygène, tandis que je défaillais légèrement, troublé. Troublé par un chape bouillante, un désir fou et emballé. Un esprit écarlate, rougeâtre, sanglant. Un voile que je n'arrivais plus à déchirer, gorge sèche et langue collée à mon palais. J'avais besoin de la sentir soudainement, de la presser dans mes bras, de l'embrasser désespérément. Impossible. Mes prunelles se rétrécirent, tandis que mes doigts s'enfonçaient dans ma peau. J'inspirai profondément, le visage légèrement relevé. « Tu ne me feras pas changer d'avis. » la prévins-je pour appuyer sur le couteau, tentant de la pousser vers une haine que je préférais partager plutôt que de subir une morale douceâtre.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptySam 4 Mai - 9:06




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« Tu crois vraiment que ça me flatte de savoir que tu ne retomberas surement jamais amoureux ? Mon dieu ce que tu as une piètre opinion de moi. » Non, il ne pouvait pas savoir à quel point je m'en voulais pour ça, j'aurais aimé le voir heureux et pourquoi pas avec une autre si c'était la seule solution. « Je suis désolé, je...Je pense que rien de ce que je pourrais dire excuserais ma bêtise enfaite donc laisse tomber. » J'avais ce don incroyable de mettre les deux pieds dans le plat. Mais vu la façon dont il en parlait, ça n'avait pas l'air de le toucher plus que ça, son ton froid et détacher ne laissait pas vraiment place à l'imagination, il se fichait pas mal de ce qu'était devenu cette femme qu'il n'avait pas connue. Elle était morte et ça ne le touchait pas, je le regardait et fronçait les sourcils. « Et après c'est moi qui suis inhumaine ? ça ne te fais rien, tu n'a même pas un peu de peine de voir ce que tu as raté en aillant une famille ? » Je n'étais pas forcement la mieux placé pour parler de la famille, mais j'avais au moins la chance d'avoir ressentit quelque chose pour mes parents, même si ce n'était que haine, colère et incompréhension. Je n'arrivais pas à comprendre comment un homme pouvait en vouloir à sa fille du départ de sa femme. Lui en vouloir au point d'en faire un réel déchet humain. « Et ton père ? » Au final nos parcours n'étaient pas si différent, du moins pour nos mères respectives. Je n'avais pas eu l’opportunité de connaitre la mienne non plus, je ne savais pas ni qui elle était, ni à quoi elle pouvait bien ressembler. Cette femme qui m'avait mise au monde avant de s'enfuir, partir vivre un rêve qu'elle n'avait pu assouvir avant ma naissance. Elle rêvait de voyage, de liberté, vivre enfermé dans un appartement à s'occuper d'un enfant...Ce n'était pas tellement dans ses projets, mais je ne lui en voulais pas d'avoir voulu vivre autre chose que ce que mon père voulait bien lui offrir, non, je lui en voulais de m'avoir laissé entre les mains d'un homme aveuglé par sa colère, sa rage et sa passion. La situation me rappelait bizarrement ce que Logan et moi avions vécu. Je ne connaissais pas ma mère, mais je lui ressemblais certainement plus que ce que je pensais. Je me collais à lui, profitant de cet instant, jouant de cette faiblesse qu'était la sienne. Mais étrangement, je n'en menais pas large non plus, mon coeur s’emballait, cherchant désespérément à sortir et s'enfuir une bonne fois pour toute. Le toucher, sentir le contact de sa peau. Je ne demandais que ça et pourtant ces actes m'était totalement interdit. « Aucun effet vraiment ? Rien ? Oh, d'accord. » Je frôlais délicatement du bout des doigts sa mâchoire avant de me reculer et de reprendre une respiration presque normale, je souriais me retournant vers lui avant de lever les yeux au ciel et de prendre un ton très théâtrale. « Mon dieu, tu ne sais pas à quel point j'en rêve. » Je jouais d'une ironie très mal placé, parce que oui j'en avais envie et oui j'aurais pu lui sauter dessus là tout de suite sans ressentir aucun remords. Juste profiter. Et j'étais pratiquement sûre qu'il pensait la même chose, que cette envie n'était pas factice, qu'il la ressentait autant que moi. « Mais tu crois quoi, que j'ai passé mon temps à jouer avec toi ? L'amour était une chose abstraite pour moi, je n'ai pas joué avec toi, je t'ai trompé, okay, j'ai fait une connerie, mais ça ne retire en rien les sentiments que j'avais pour toi. » Que celui qui n'avait jamais trompé me jette la première pierre, je n'étais pas infaillible et de toute évidence il avait du mal à le croire. Bien qu'au final je n'aurais jamais dû accepter ce deal, tout ça pour un peu de drogue qui disparaissait aussi vite qu'elle était arrivée. Je n'arrivais pas à savoir ce qu'il pouvait ressentir à l'époque en pensant que je ne restais avec lui que pour deux choses...Le sexe et la drogue, mais bien que ça m’arrangeait, les raisons étaient tout autre, ça allait au-delà d'un pauvre deal pour un peu de coke. J'avais ce sentiment d'être en sécurité dans ses bras et pourtant je n'avais pas voulu y rester. « Mais franchement, tu penses que ça aurait donné quoi sur le long terme Logan ? La pute et son dealer ensemble pour toujours ? Pas vraiment un rêve. » Je lui fis un petit sourire et baissait les yeux, peut-être que je rêvais d'autre chose, peut-être que j'aspirais à autre chose, sortir de toute cette merde et vivre une vie meilleure ? « Tu sais, cet homme c'est un autre niveau. Lui il ne m'a jamais fait de belles promesses en me disant qu'il ne rêvait que d'une chose...M'éclater la tronche une bonne fois pour toute, non, ce n'est pas un homme qui parle..il agit ! » Parler de mon père devenait moins douloureux avec le temps, j'avais appris à vivre avec ce passé trop lourd, avec ces cicatrices qui ne partirons jamais. « Ce ne serait pas de la connerie au contraire, je vois plus ça comme une preuve de maturité et d'intelligente, mais ce n'est que mon avis. » Bien sûr qu'il ne devait pas voir les choses comme moi, je voyais aussi une chance de m'en sortir par la même occasion, bien que son geste serait héroïque, mais Logan n'était surement pas du même avis que moi, il ne voulait pas me faire plaisir, me laisser la chance de m'en sortir aussi facilement. Le fait qu'il est pu suggérer qu'un mensonge venait de sortir de ma bouche me blessa franchement. Je pouvais mentir sur beaucoup de choses, manipuler avec habilité, mais jamais, je ne jouerais sur ce terrain là. Mes sentiments étaient bien réels et vraiment sincère, ils n'avaient jamais cessé de brûler en moi comme un incendie détruisant tout sur son passage. Je n'avais pas voulu les écouter et aujourd'hui j'en payais le prix. Un prix bien cher et trop douloureux. Il ne voulait plus croire en ces sentiments, mais je devais faire en sorte que ça change. Pourtant je me braquais, blessée d'être considéré de la sorte, il ne pouvait pas me dire ça, pas maintenant que je lui avais dit la vérité. Pour une fois. Je le regardais mordant ma lèvre pour m'empêcher de dire encore la phrase de trop. « Qu'est-ce que ça m'apporterait de mentir franchement ? » Lui mentir aujourd'hui, là, comme-ça n'était pas vraiment intéressant, ça ne nous aiderait pas à avancer et ce n'était surtout pas nécessaire. Alors, pourquoi jouer sur ce terrain ? « Tu te trompes Logan, malgré tout ce que nous avons vécu, tout ce que tu penses de moi, je ne te mens pas. Je n'ai jamais cessé de t'aimer, aussi fou que ça puisse paraitre. » Aimer était compliqué pour moi, je ne savais pas comment on devait s'y prendre, ni même si ça fonctionnait vraiment, mais je ne pouvais pas nier mes sentiments, je ne pouvais pas lui faire ça une fois de plus. Il ne voulait pas me pardonner et je le comprenais, mais je ne pouvais l'accepter. « Bien, nous en reparlerons. » J'étais sûre que je pourrais le faire changer d'avis malgré ce qu'il avait tendance à croire. Pour le moment il était aveuglé par sa colère, mais bientôt il passerait au-dessus, pardonnant un geste qui n'aurait jamais dû arriver.

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Logan A. McQuillan
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptySam 4 Mai - 13:34


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mhaok7xb491qg1ig6o3_250Je penchais légèrement la tête, sans comprendre véritablement où elle cherchait à venir. Voilà maintenant qu'elle se préoccupait de mes sentiments, de ma manière d'être, de mon avenir sentimental. C'était du délire, une scène théâtrale où les rôles vacillaient, aux répliques impulsives qui ne cessaient de m'entraîner loin d'un but dont j'avais été si certain quelques minutes auparavant. Mais plus que mon cœur, elle s'intéressait également à mon esprit et à mes parents. Je secouais la tête, glissant les deux mains sur mon crâne. « L'inhumanité a plusieurs visages. Je ne me sers pas des gens, ils me laissent simplement indifférents. Donc non, je ne me sens pas concerné par elle et une vie que, de toute manière, je n'ai pas eu. C'est complètement débile que de souffrir pour quelqu'un ou quelque chose que tu ne connaîtras pas. Je préfère me débrouiller seul. » J'intensifiais volontairement le dernier mot, cherchant à lui faire comprendre qu'au fond, la seule chose que je désirais d'elle, c'était de l'oublier définitivement. Ce que je n'étais pas apte à faire en souffrant d'une humiliation dont elle était responsable. Elle m'avait fait passer pour un imbécile, fait que mon orgueil ne souffrait, et j'avais du mal à me décrocher d'une idée fixe humiliante, plus encore que celle de payer une femme pour qu'elle demeure. Elle évoqua mon père, ce qui me fit lever un sourcil. « Pourquoi tu tiens à le savoir ? Tu veux me psychanalyser ? » Je plantais mon regard dans le sien, la mettant au défi d'essayer. Plaisir qui serait mien de la détruire si elle s'aventurait sur des terres qu'elle n'était plus en droit d'arpenter. Puis, je n'avais pas spécialement envie de parler d'un homme qui me maintenait, une fois de plus, sous son joug simplement à cause d'une incarcération dont j'étais le seul et unique responsable. Car mon emprisonnement était bien la seule chose que je ne lui reprochais, geste que j'avais commis en toute liberté et qui m'avait laissé de marbre. Une punition méritée, assumée, jusqu'à ce que mon père ne me fasse sortir pour son bien-être personnel. Mais je n'arrivais à ressentir aucune reconnaissance, aucune peine, aucun regret. Les seules émotions qui pulsaient dans mes reins le concernant, était une dette que je me devais de payer par honneur, même si la situation ne m'enchantait guère. Père qui m'avait conduit à retrouver le seul être qui me hantait, au détriment de mon équilibre psychologique. Et je ne savais plus que faire pour la faire disparaître, conscient que la revoir avait intensifié plutôt que balayé tous ces ressentit qu'elle éveillait par le passé. Des émotions exacerbées, dirigées par la passion et l'animalité. Nul calme ne m'effleurait, ne me caressait j'étais dans l'excès quoiqu'elle fasse. Désir, haine, colère, peur. Des émotions qui m'enserraient telles des lianes, pressant mon être échoués, m'étouffant de ses mains violacées. La sentir, elle et son parfum, un effleurement qui mettait mes certitudes et mes volontés à mal. Un doigt qui glissait sur la ligne de ma mâchoire, tremblement qui naquit d'un toucher brûlant. Un souvenir. Une réminiscence quand à une première fois lointaine, un jeu qui se rappelait à mon esprit, celui où j'avais perdu sans regret pendant quatre ans avant d'en arriver à maudire cet instant. Je n'avais eu aucune volonté, lui cédant, m'embrasant tel un fétu de paille. Et les sensations qui m'écrouaient étaient les mêmes, seul la haine aidant à ce que je ne craque, ne cède face à un minois aux traits fascinant. Un sourire qui para ses lèvres, une ironie qui y glissa, qui en appela une autre. « Tu seras la première femme que je laisse frustrer. Mon orgueil est terriblement mis à mal. » lui répondis-je sur un ton clairement moqueur, sans ressentir la moindre gêne, si ce n'est celle de restreindre ce que je ressentais véritablement à son égard. Et les images qui envahissaient ma tête n'étaient pas innocentes, ni même violentes. Elles avaient un arrière goût nostalgique, vicieuses photographies de ce que je pouvais obtenir sans le désirer. « Tu ne m'as pas trompé par désir, tu m'as trompé pour du fric, non pas avec un seul mec mais des dizaines. Mais franchement, comment veux tu me faire avaler, me faire admettre, me faire comprendre un tel geste de ta part ? » Je la fixais, de glace, glace qui fondait comme neige au soleil. Mais je ne m'apercevais de rien, continuant une tirade qui pulsait sur ma langue. « Comment veux tu que je vois autre chose qu'une garce qui n'en voulait qu'au fric ! » Mais les vêtements que je lui prêtais, celle d'une manipulatrice, se révélaient moins sombres que ce que j'avais cru . Mais je ne voulais comprendre. J'étais déchiré entre désir et répulsion face à un geste que je ne parvenais à clarifier dans mon esprit malade. « Je n'en sais rien ! » grondais-je d'une voix grave, pris de court par une interrogation à laquelle je n'avais jamais réellement réfléchit. « Mais j'aurais préféré que ça foire autrement ! » Je n'allais certainement pas me répéter, lui hurler de nouveau que j'aurais préféré la voir partir, claquer la porte, et même balancer que ce deal ne lui convenait plus. Je ne l'aurais pas retenu, quitte à en souffrir d'une manière ou d'une autre. J'aurais tourné la page, j'aurais avancé, libéré de ces sentiments qui m'étouffaient même s'ils m'avaient apporté quelque chose de différent à l'époque. Quelque chose qui s'était brisé, de la même manière qu'elle semblait l'être à cause d'un homme qu'elle n'avait jamais mentionné. Un père responsable de cicatrices qui marquaient sa chaire, un homme auquel elle me comparait lâchement. « Tu es en train de me comparer à ton père ? » fis-je en éclatant de rire, « tu me considères assez lâche pour lever la main sur toi ? » Je m'en savais incapable, moi, qui était pourtant bagarreur dans l'âme. C'était une femme, une poupée fragile même si son cerveau était tortueux et probablement plus vicieux que le mien. « Je ne te toucherais pas physiquement Ali. Je ne m'amuserais qu'avec ton cerveau comme tu as pu pervertir le mien. C'est de bonne guerre non ? » Une idée de vengeance qui muait, qui changeait face à un acte que je n'étais pas capable d'accomplir. Elle me changeait, me manipulait déjà, à moins qu'elle ne se contente de me faire prendre conscience que lui faire du mal m'était plus difficile que je ne l'avais escomptais. Les jointures de mes mains craquèrent, alors que mes yeux rétrécissaient. Lui pardonner … Une preuve d'intelligence ? Je secouais la tête, un sourire ironique planant sur ma bouche incarnate. « Intelligence … de t'amuser à mes dépens encore une fois ? De te permettre de t'infiltrer dans ma tête, mon cœur et mon âme pour mieux me réduire de nouveau ? Tu plaisantes ? » Je la fixais, un sourcil brun relevé, parfois caressé par ces cils qui allaient et venaient sur mes prunelles assombries. Un bleu disparut, écroué par un néant dans lequel je me réfugiais consciemment. Ses dents vinrent s'échouer sur sa lèvre tendre, charnue, d'un rouge sang comparable à ceux des fruits qui jaillissaient, gorgés de sèves, un été de canicule. L'ombre s'étendait, bras chaud qui me pressaient. Une tension qui nous réunissait, qui s'alourdissait. Un glas qui allait sonné, et j'étais celui qui allait craqué, en prenant la fuite avant de tomber. Un amour que je ne voulais pas admettre, qui n'était pas en accord avec le reste. Des menaces qui la laissèrent de marbre, qui ne la fit reprendre des paroles qu'elle réitéra. Une perdition. Un espoir violent, étouffé. Un machiavélisme derrière lequel je me protégeais depuis ma plus tendre jeunesse, cruauté qui me permettait de m'en sortir brillamment. Une idée … Inhumanité qui me pressait. « Si tu as toujours des sentiments pour moi ... » murmurai-je soudainement, le regard d'un noir d'encre, posé sur un visage tourné vers moi, « cela fait de moi une de tes faiblesses n'est-ce pas ? » J'étais assez fou pour me servir de moi-même contre elle, même si je n'en avais ni l'idée, ni le moyen de la faire flancher. Je me rapprochais d'elle, glissant le pouce sur sa joue tendre, voile de soie sous ma paume chaude. « Je n'aurais pas eu à chercher bien longtemps. » lui soufflais-je chaudement, voix qui vibrait entre sadisme … et ce foutu désir qui se rappelait encore à moi. Mais je dominais la situation, en cette seconde, retournant tout ce dont elle s'était servit contre moi, contre elle. Je penchais la tête, soufflant sciemment sur ses lèvres avant de me détourner, de me diriger vers la porte de sa boutique tandis que mes doigts s'enroulaient autour de la poignée. J'avais besoin de sortir de cette pièce au plus vite, d'autant plus après mon petit numéro de charme que mes sens et mon corps regrettaient déjà. « Probablement … mais, je ne suis pas disposé à te laisser gagner Zel. » jouai-je de nouveau sur son surnom emprunté en laissant mes prunelles effleurer un visage qui me rappelait à lui.
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Aaliyah Z. Prady
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptySam 4 Mai - 21:52




Come up to meet you Tell you I'm sorry You don't know how lovely you are I had to find you Tell you I need you Tell you I set you apart. Nobody said it was easy It's such a shame for us to part Nobody said it was easy No one ever said it would be this hard Oh take me back to the start

« Tu as sans doute raison, de toute façon, on ne peut pas manquer de ce qu'on ne connait pas n'est-ce pas ? Enfin je suppose. » C'était un mensonge en quelque sorte, parce que même si je ne l'avouerais jamais de vive voix, j'avais manqué d'une mère, d'une confidente, de quelqu'un qui serait un modèle. Tout au long de mon enfance j'avais été seule, souffrant d'une solitude qui ne touchait pas les personnes autour de moi. Qui ne brisait que moi. Jusqu'à ce que je le rencontre et que je me rende compte ce que c'était d'être considéré comme un être à part entière, même si je n'étais qu'une pute droguée. « Je ne suis pas assez douée pour me lancer sur ce terrain-là, mais l'idée était plutôt bonne. » Avec au cours de toutes ses années, tout ce que les hommes m'avaient raconté sur leur vie minable, sur leur mariage raté, leur boulot qui ne leur plaisaient pas, mais qu'ils devaient faire pour assumer une famille qu'ils avaient choisi par dépit, c'est sûr que j'aurais pu être psychologue, mais ça demandait trop d'étude et ce n'était pas vraiment mon domaine de prédilection, même si j'étais plutôt douée pour écouter les déboires des autres, sans jamais parler des miens. Mais bien sûr je n'étais pas vraiment bien placé pour lui poser ce genre de questions surtout en sachant que je me heurtais à un mur. Il ne répondrait surement pas trouvant une pirouette de plus pour esquiver la question. « Et le mien alors, comment peux-tu refuser une nuit de sexe incroyable avec moi ? C'est un sacrilège.» Je ne savais pas si j'étais amusé de la situation ou blessé qu'il refuse une telle opportunité. Non, je ne pouvais qu'en rire, ça ne servait à rien de m'attarder là-dessus. Il n'aurait pas fallu grand-chose pour que je le fasse craquer, pour qu'il cède enfin à cette pulsion qui le trahissait, pulsion qu'il retenait tant bien que mal. Je savais qu'il m'aurait fallu une seule petite seconde pour enfin avoir ce que je voulais, mais je n'avais pas été aussi loin, je ne voulais pas que ça ce passe comme ça, nous ne méritions pas ça. « Des dizaines de mecs ? Non il n'y en a eu que trois ou quatre à tout casser, je n'ai pas eu le temps d'aller plus loin, à cause de ton geste de folie j'ai été black listé dans le quartier. Et arrête un peu de penser que j'ai fait ça par plaisir, tu crois que de coucher avec un gros phoque c'était un plaisir, je suis nympho, mais pas folle. » Et bien il fallait croire que ma réputation n'était plus à faire. Il pensait que je l'avais trompé pour le fric, alors soit il était vraiment aveugle et rien ne serait perdu, soit il était stupide et là, je ne pourrais rien pour lui. Le fric m'aurait servi à quoi ? Je n'en avais pas besoin. « Le fric n'a jamais été ma motivation première ! » Je ne voulais pas me justifier là-dessus, mais le fait même qu'il pense le contraire était complétement délirant. Comment pouvait-il juste penser que j'avais fait ça pour quelques billets alors, qu'il m'apportait déjà tout ce dont je pouvais avoir besoin. « Tu vois, c'était de toute façon vouée à l’échec, nous étions pas dans la bonne optique pour avoir une relation ensemble. » J'aurais aimé le contraire, mais nous ne vivions pas dans un conte de fée, les fins heureuses ce n'étaient vraiment pas pour nous, nous n'y avions pas le droit et n'y prétendions même pas. Mais à l'époque ça ne me gênait pas, je ne cherchais pas à vivre le grand amour, dans un monde de bisounours. « M'as-tu entendu dire une chose pareille ? Je ne pense pas que tu sois un lâche. Non, je dis juste que tu parles plus que tu n'agis, ce qui n'est pas vraiment son cas, c'est tout. » Mon père était un homme d'action, je ne me rappelais même pas si nous avions eu une conversation un jour, tout passait pas les coups et la torture mentale, Logan pensait pouvoir m'atteindre en jouant avec ma pseudo folie, j'étais déjà passé par là, je savais ce que ça pouvait faire de se croire folle au point de supplier quelqu'un de vous achever. De souffrir au point de vouloir juste en finir. Il m'avait détruite, physiquement et mentalement, alors, à de ce côté-là, j'étais assez rôdé. « J'aime l'idée que tu prennes autant de temps et surtout que tu bousilles autant d'énergie à vouloir me rendre folle. C'est assez flatteur enfaite. » Devais-je lui dire qu'il se fatiguerait pour rien, qu'il allait passer du temps à mes côtés, mais que celui qui serait torturé, ne serait surement pas moi. Je préférais le laisser s'en rendre compte par lui-même. ça risquait en effet d'être plus drôle. « Mais, tu ne me laisseras pas faire n'est-ce pas, tu es plus doué que ça. Si j'entrais à nouveau dans ton coeur et dans ta tête c'est que tu n'aurais vraiment rien compris. Tu sais, le truc de la menteuse manipulatrice. » Je me rabaissais pour éviter qu'il le fasse, il était bien trop doué pour ça. Je savais que j'allais ramé avant qu'il ne me refasse confiance, qu'il n'y arriverait sans doute jamais, mais je voulais essayer, pouvoir me dire au moins que j'aurais réussis une chose de bien dans ma vie. Ce dont je ne pouvais prétendre pour le moment. « Effectivement c'est une possibilité, mais je suis vraiment curieuse de savoir comment tu vas pouvoir te servir de toi-même contre moi, mais n'hésite pas cherche je suis sûre que ce sera vraiment très intéressant à voir et à vivre. » Je déglutis, fermant les yeux quelques minutes, beaucoup moins rassuré que lorsque c'était moi qui menais la danse. Sa peau m’électrisais, me rendant folle à un point inimaginable. Toutes mes volontés s'évaporaient en un temps record sans que je ne puisse rien faire pour les retenir. Il jouait exactement au même jeu que moi et pourtant j'avais l'impression de perdre la partie, de me laisser déborder par des sentiments qui n'avaient lieu d'être. « Tu es surement plus doué que tu ne le penses en réalité. » Mon coeur loupa un battement et je me liquéfiais sous ses yeux, que cette torture était cruelle. Il pouvait jouer avec moi, tenter de me rendre folle par tout les moyens possibles et imaginable, mais celui-ci resterait sans aucun doute le plus douteux. Le plus dur à encaisser et le plus compliqué à gérer. Il s'éloignait de moi, me laissant pantoise. Je recherchais son contacte et souffrait de son indifférence. Alors qu'il se dirigeait vers la porte et qu'il allait enfin sortir de la librairie, chose que je lui avais demandé un peu plus tôt, je ne pouvais me résoudre à le voir partir. Je me précipitais entre la porte et lui, collant mon dos contre celle-ci. Je plongeais mon regard dans le siens tout en posant délicatement ma main sur son torse. « Aaliyah, je t'en pris. » Je soupirais levant les yeux au ciel devant ce petit jeu qui n'amusait que lui, avant de récupérer ma veste. « Je suppose que si je te propose d'aller continuer cette charmante conversation chez moi, je me retrouverais dans une mauvaise posture ? Parce que vois-tu, aujourd'hui est mon jour de congé et bien que tu t'en foutes royalement je commence à légèrement saturer ici et je n'ai pas envie de passer ma nuit avec toi dans cette librairie. » Le supplier n'était pas vraiment dans mes habitudes, mais je voulais juste qu'il accepte. Je me collais à lui reprenant le contrôle de la situation avant d'effleurer ses lèvres dans un geste libérateur, simple et doux, juste un moment de faiblesse que je m'accordais après quatre ans d'attente.

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Dernière édition par Aaliyah Z. Prady le Dim 5 Mai - 17:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ALI ▬ Remains a sordid twist of fate    ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  EmptySam 4 Mai - 23:28


«J'ai été enchaîné, pied et poing liés, à des sentiments pathétiques que tu as su faire naître. Humiliation, trahison, souvenir vivace d'une nuit marquée. Des cordes tombées … où sont-elles toujours serrées ?»

ALI ▬  Remains a sordid twist of fate  Tumblr_mmaeklWxj11qf18ljo1_250Je fus étonné qu'elle ne renchérisse, qu'elle ne rebondisse sur des arguments qu'elle aurait pu retourner contre moi … bien que difficilement.Je ne pouvais être atteint par un sujet qui ne m'effleurait, qui ne me pétrissait le cœur. Mes émotions ne s'éveillaient que lorsque mon honneur était bafoué, me poussant à prendre la parole et à me jeter dans une mêlée sans peur ni même conscience. Je n'étais, au fond, qu'un sanguin, une personnalité enflammée qui n'éprouvait rien si ce n'est une colère perpétuelle mêlée à une indifférence éternelle. Un contraste. Le silence. Beaucoup me décrivaient comme une grande gueule, mais il m'arrivait de me taire, de me laisser noyer par un silence épais lorsque les mots me manquaient ou n'étaient nécessaires. Et je n'avais besoin de la laisser s'éterniser sur le sujet de ma propre famille, ni même de l'état déplorable de mes exigences, de mes difficultés ne serait-ce qu'à m'attacher. Ce qui à mes yeux n'était un défaut mais une force, paraissait étrange voir même problématique aux autres. Je me sentais mieux ainsi. Sans entrave, sans liens avec quiconque. Une liberté totale …. deux ombres seules au tableau. Elle et cette ville. Un an avant de m'envoler, un an pour me débarrasser de tout ce qu'elle représentait pour moi. Des mots chauds, rauques, bouillants qui s'infiltrèrent dans ma tête écrouée. Je plissais les yeux devant une nuit promise, une nuit sur laquelle elle ne mentait pas. Au lit, elle était incroyable. Des ressentis puissants, des sensations intenses, enflammées. Son étreinte … sa peau … Un manque sordide qui me glaça, qui m'entraîna sur des pentes moins dangereuses, vers un vide moins lointain. Un sourire qui s'échappa cependant, imperceptible et éphémère. Je battis des paupières, chassant l'hilarité, une douceur soudaine dans mon regard d'un bleu qui oscillait entre ombre et lumière. Je préférais l'obscurité. Je m'y réfugiais. Elle était plus simple, chemin dessiné, monde côtoyé, univers qui était mien. Une inspiration profonde, un nouveau coup, une nouvelle surprise qui se peignit sur mes traits tirés. La méfiance qui se disputa à la curiosité, tandis que l'image de cet homme me revenait en mémoire. « Nympho … tu sais j'aurais été ravi de satisfaire tes pulsions plutôt que de te laisser dans les bras de ces dégénérés … quoique, non c'est vrai. Je te faisais peur au point que tu préférais te retrouver dans le lit d'hommes qui te dégoûtaient n'est-ce pas ? » Je levais les bras, avant de m'adosser au comptoir, reprenant en croisant les bras sur mon torse. « Je reprends, simplement pour être certain d'avoir suivit ce qui se dessinait dans ta jolie tête d'ange. Tu as eu une enfance de merde qui t'a fragilisée, qui t'a probablement convaincue que tu ne valais rien, tu as pris ce chemin, m'a rencontré, est tombée amoureuse, a pris peur que je ne te jette à mon tour, peur que je te considère comme une merde, alors tu t'es empressée de me le faire croire pour que je te plaque avant que les choses ne s''approfondissent entre nous ? » Une histoire que j'avais du mal à admettre, mais qui ne manquait de logique. Une certitude qui commençait à vriller dans mon esprit sans que je ne sois prêt à pardonner pour autant, sans que je ne sois même prêt à l'admettre. « C'est certain que de me parler était moins simple. Passer sous le corps de ces abrutis était plus facile à vivre que d'aligner deux mots devant moi ? » Des iris qui fouillaient les siennes, jades qui les paraient, qui les coloraient, fascinantes. Elle dénonçait l'argent, dénonçait ce dont elle n'avait eu véritablement besoin. « Non, tu l'as fait pour que je te haïsse. Alors tu as gagné, je te déteste. Tu devrais t'en féliciter. » commentai-je froidement, blessé de voir à quel point la situation m'avait rendu aveugle. Non seulement je n'avais été apte à voir un double jeu, un mensonge qui nous avait pourrit, une tromperie éhontée avec des hommes qui ne m'arrivaient à la cheville, arrogance qui me persuadait, mais en plus je n'avais pas été foutue de voir clairement en elle. Je n'avais rien constaté, rien remarqué. « Tu as raison. En fait, ils avaient raison. Nous n'avions rien à foutre ensembles. » Une constatation amère, une blessure qui se rouvrait dans cette putain de fierté qui me relevait, qui me maintenait debout en toutes circonstances. Qui me faisait réagir face à ce que je considérais être une insulte lorsqu'elle me comparait à son paternel que je jugeais minable. Je levais un sourcil face à une argumentation qui me laissa pantois. « Nous sommes bien placés pour savoir que les mots font plus de mal que les actions … quoique … non ce sont tes actions qui m'ont poignardé étant donné que tu n'as pas été apte à me conter un seul mot ayant trait à tes pensées. » Une nouvelle raison de lui en vouloir, une mauvaise foi évidente puisque je n'étais du style à parler non plus. Lui avais-je jamais avoué ce que je ressentais pour elle, persuadé qu'elle ne pouvait que le voir s'esquisser dans mes gestes, mes expressions, mes attentions envers elle. Des mots tues. Tués. Assassins à présent. « Je n'ai pas spécialement envie de te rendre folle. » lui annonçais-je sans plus m'appesantir sur des idées qui allaient et venaient dans ma tête. « Sois flattée … je t'en donne l'autorisation. » ironisai-je en essuyant ma paume souillée de mon propre sang sur mon blouson noir. Je penchais la tête, avant de sourire. Lentement. « Tu vois, tu sais te servir de ton intelligence autrement. Puisque tu es consciente que j'ai compris, sois le également que tu ne verras jamais l'ombre d'un pardon dans mon regard. » Je n'en étais ni ne désirais en être capable. Même si son histoire était réelle, tout comme des sentiments qui créaient une faille dans sa défense. Une faiblesse qu'elle confirma à demi mot, que j'allais exploiter pour en être certain, méfiant et incapable de véritablement la croire. « Je n'aurais qu'à imaginer ce qui m'aurait blessé à l'époque … C'est facile lorsque on sait ce qu'est être faible à cause de quelqu'un n'est-ce pas ? C'est con que tu n’aie su t'en débarrasser avant que je ne débarque de nouveau dans ton existence si bien ficelée. » Et pourtant, même si j'en jouais sadiquement, je ne pouvais m'empêcher d'être ébranlé. Mon cœur pulsait, battait fortement. Des coups qui résonnaient dans mon être prisonnier d'un regard, d'un sourire, d'un baiser. Une effluve qui se déposait sur mes lèvres, sur ma langue impatiente, dans cette gorge brûlée et incendiée. Je n'étais pas doué … j'étais faible. Je le sentais, faiblesse qui écrouait mes veines, mes prunelles, mes lèvres rappelées à l'ordre par mes dents rebelles. Du sang versé pour que je m'éloigne enfin d'elle, capable d'admettre que la retraite était la solution la plus simple. Une fuite anticipée. Une moto récupérée avant que je ne rejoigne mon appartement, avant que je ne fume quarante cigarettes pour oublier cette foutue soirée, l'analyser, que je ne songe à ce fameux moyen de la faire déguerpir de ma tête. Et j'avais besoin de m'évader loin de cette lourde atmosphère ou sa flagrance semblait dominer, oxygène traître qui se dispersait dans mes muscles, rendant le combat âpre et difficile. Un combat contre moi même, entre ma raison et mes sentiments. Mon orgueil et mes désirs. Et je la voulais avec une intensité douloureuse, en un schéma familier qui m'horrifiait et me dégoûtait. Une porte entrouverte, une jeune femme qui se mit entre moi et ma fraîche liberté. Liberté de tuer ce que je ressentais pour elle, sentiments qui furent soudainement ravivés. Mes pupilles rétrécirent. « Je peux savoir ce que tu fais ? » Une simple question, dont je pensais avoir la réponse ... quoique je n'en avais aucune. Elle avait voulut me voir dégager, me voir sortir, et maintenant m'empêcher de le faire lorsque je l'avais enfin décidé. Pour une raison qui m'échappait. Elle n'avait aucun intérêt à me garder, moi qui était si instable lorsqu'il s'agissait d'elle. Ses doigts vinrent se poser contre mon torse, doigts qui effleuraient mon pull dans l'encolure ouverte. Un souffle retenu, un cœur traître qui frappait ma peau comme pour la faire ressentir une dépendance ancienne et niée. Un prénom soufflé, demandé. « Bien. » Je me voyais mal refusé, au risque de paraître puérile et immature. Puis, je préférais Aaliyah. Zel représentait une autre personne, que je ne connaissais pas, dont je doutais de la réalité. Mais en vérité, j'étais prêt à accepter n'importe quoi pour qu'elle s'éloigne. Car je sentais ma résistance faiblir démesurément. Elle se détourna, récupérant une veste qu'elle enfila, avant de me faire une proposition qui me scia. « Chez toi ? » Je ne comprenais plus cette femme. « Tu ferais entrer le loup dans la bergerie ? Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? » J'étais l'inconscient, l'impulsif mais jamais je ne me serais risqué à la faire venir dans mon lieu de vie … même si j'aurais dû être en position de dominance. « Je ne passerais pas la nuit avec toi, où que ... » Je me tus subitement, devant un assaut rêvé et cauchemardé, corps qui se pressa, bouche qui effleura la mienne. Un goût floral … épicé. Amertume. Une douceur à laquelle je n'étais pas habitué, qui me laissa affamé. Un instinct soudain et bestial. Je fus celui qui la poussais contre la porte, pressant son corps entre le panneau de bois et ce torse contre lequel elle n'avait cessé de se frotter. Ma bouche s'écrasa contre la sienne, capturant des lèvres qui m'avaient alléchées, consciemment. Mes poings battirent la porte sur lesquels ils se pressèrent, tandis que ma langue glissait entre ses dents, recherchant la sienne. Un cœur explosé. Un corps mis à rude épreuve, alors que je l'embrassais à pleine bouche, manque affiché, sauvagerie annoncée. Une drogue à laquelle je n'avais plus goûté depuis quatre ans. Une saveur ancienne, plus intense et fascinante que dans mes souvenirs. Sa langue était chaude, humidité brûlante dans cette cavité que j'explorais sans plus de retenue. Quelques secondes … Quelques minutes, une pause exquise dans ce qui nous … Ses seins qui s'écrasèrent contre mon torse, une conscience libérée et soudaine. Je m'arrachais à elle, brusquement, reculant de quelques pas, le regard sombre et le souffle court. Mes poumons la réclamaient, mon corps la réclamait, ma tête ne cessait de contredire tous mes instincts les plus primaires. « Non … ne dis rien. » lui déconseillais-je durement. Une seconde à laquelle je pensais à la pousser. Je plissais les lèvres, croisant les mains sur ma tête. «Notre conversation est terminée. » Je plantais mon regard dans le sien, les pensées chamboulées mais les prunelles durcies pour combattre ces émotions rebelles qui se déversaient, lave incandescente dans mon esprit. « Tu peux rentrer chez toi, vaquer à tes occupations, profiter de … ton jours de congé . » la raillais-je légèrement, la voix trahie par ce rauque, ce grave qui enrobait érotiquement chacune des lettres formées par ces lèvres qui réclamaient âprement les siennes. Orgueil bafoué de nouveau. Je n'avais en rien évolué, je n'avais rien compris. Car elle me faisait irrémédiablement tomber, chaque fois que nos regards se croisaient. Et lui résister devenait une épreuve de force que je ne pouvais relever.
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