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 i'm waking up, I feel it in my bones. (ranran)

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Emrys O'Farrell
Emrys O'Farrell
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MessageSujet: i'm waking up, I feel it in my bones. (ranran)   i'm waking up, I feel it in my bones. (ranran) EmptyDim 28 Avr - 20:40

Le problème avec la dépendance, c'est que ça ne finit jamais bien. Parce qu'il arrive un moment, où ce qui nous mettait en état d'euphorie, cesse de nous faire du bien, et commence à nous faire mal. Il paraît qu'on ne peut pas s'en sortir avant d'avoir touché le fond, mais comment on sait qu'on a touché le fond ? Parce que quand on est accro, même si ça fait mal, parfois ça fait encore plus mal de décrocher.


L
e vent soufflait légèrement contre ses joues jusqu'à ses cheveux. Il soulevait malicieusement quelques mèches rebelles. Des frissons parcouraient sa nuque en des millions de caresse. Emrys se trouvait devant l'un des nombreux qui entourait la ville. Les arbres baignant dans le halo de la lune prenaient des reflets nacrés et les cajoleries de la brise emplissaient l'air d'un voile invisible et mystérieux. Il marchait silencieusement, appréciant la beauté nocturne du parc. Ses pieds frôlaient pieusement le sol, les brindilles se froissant sous ses pas en un son familier. A son arrivé, il fut surpris de voir la magie qui animait cette clairière la nuit. Le rocher plat sur lequel ses amis s'étendaient pour bronzer pendant la belle saison était noyée par les eaux sombres du lagon. Tout se mouvait avec lenteur et délicatesse. Emrys s'approchait d'un bout du ponton de bois et se pencha pour toucher l'eau du bout des doigts. Elle était agréable, à peine fraîche. Il était toujours à l'abri ici, pour ce soir. Son coeur pesait lourd. C'était la soirée idéal, sans l'ombre d'un doute. On venait d'ouvrir la boite de Pandore où tous les maux du monde étaient retenus. Il se sentait mal. Tellement. Trop. L'air embaumait un parfum d'herbe humide et les grains laissés séchés au soleil. Une odeur floral, des pétales de roses, de la lavande, transporté par le vent vint jusqu'à lui alors que le monde s'écroulait autour de lui. Emrys avait si peur maintenant, qu'il sentait chaque parcelle de son âme se faner. Le jeune homme venait souvent se réfugier dans ces lieux bénis pour oublier la difficulté de sa vie. Ce n'était pas un emplacement choisi au gré du hasard sur lequel il avait eu l'heureuse fortune de tomber et qu'il s'évertuer de continuer de visiter. Il avait grandi d'une certaine manière ici, il s'était battis en tant que homme. Son grand-frère Ciarán avait été l'investigateur secret de la prise de possession de cette prairie. Un endroit stratégique, d'après ce dernier. Proche du terrain de sport, autant de celui de basket que baseball, ils pouvaient à loisir espionner les autres sans pour autant être vus. C'était également un lieu idéal, les chaudes journées d'été, lorsque l'atmosphère devenait pesante, les trottoirs brûlaient sous le soleil de midi et l'air étouffante. Revenir ici, c'était un peu revivre avec l'affliction de la perte de ce dernier. Tout les souvenirs de gamin qu'il avait enfouis au plus profond de lui-même resurgissait tandis qu'il déposait son regard d'ébène sur les étoiles. Le ciel était brodé de milles perles. Cinq longues et pénibles sans obtenir la moindre nouvelle. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé. Buté, l'aîné n'avait pas daigné répondre jusqu'au jour où, pour une raison qui était encore inconnue à Emrys, et des centaines plausibles, une harassante voix nasale pré-enregistré lui indique que le numéro demandé n'était plus attribué. Pas l'once d'une trace de lettre, aucune information, il aurait très bien pût être mort. Alors oui, penser à ce dernier lui serait le coeur en une désagréable sensation peut-importait le temps qui passait, l'inquiétude prédominait sur tout les autres sentiments. Connerie, pensait-il pour lui-même. Aujourd'hui plus que jamais il avait cette dévorante impression d'avoir besoin de lui, d'un conseil, qu'il lui remette les idées en place comme personne ne savait le faire mieux que lui ne savait le faire. Car c'était cela les frères O'Farrell, une haine amoureuse. Ils se disputaient sans cesse, ne trouvait jamais d'accord mais, dieu seul savait combien ils s'aimaient. Emrys l'avait toujours secrètement admiré. Son courage le fascinait, le détachement dont il était capable lorsque leur paternel devenait le centre des préoccupations. Cette flegme qui lui était propre, comme si le monde n'avait qu'une importance limitée à ses yeux tandis que de l'autre côté du miroir, Emrys se faisait dévorer vivant par des hyènes. Un bruissement attira son attention vers les buissons. Des feuilles que l'on écarte, des pas lourds dans le voile de la nuit. « Il y a quelqu- .... Putain, merde, c'est une blague ! » Murmure qui avait glissé hors de sa bouche, étouffé par la barrière naturelle de ses dents. La chaleur affluait déjà dans son sang, battant contre ses temps alors qu'Emrys se redressait de la berge. Plusieurs fois d'affilé et de manière incontrôlable ses paupières se fermaient, l'on aurait pu croire qu'il pensait fermement que l'instant où sa vu se ferait plus net, l'image volatile qui venait de se présenter à lui ce disperserait tel un mauvais mirage. Compulsivement, il passait sa main à l'arrière de sa nuque. Rien ne semblait se modifier, au contraire, son frère aîné se trouvait devant lui. En vie, entier, identique et pourtant irrémédiablement différent. « Ça ne peut pas être vrais, n'est-ce pas ? C'est une mauvaise plaisanterie. C'est... Pour l'amour du ciel Ciarán, que fais-tu ici ? Tu as disparu pendant cinq ans, te rends-tu compte et, si l'on oublie le fait que tu t'es comporté de manière déplorable en omettant ne serait-ce que de m'envoyer un message, tu reviens sans même essayer de reprendre contact avec moi, c'est ça ? »Avant même qu'il ne s'en rende compte, ces mots c'étaient tout naturellement échappés du creux de ses lèvres. Il avait réussi à accumuler autant de colère qu'elle implosait maintenant en lui se déversant dans ses veines tel le plus puissant des stimulant. La surprise s'était mêlé à cette insidieuse sensation de trahison qu'il avait essayé de faire taire durant toutes ses années. D'une manière injuste, il souhaitait rendre son frère, par son absence, responsable du débâcle de son existence. Emrys gardait le regard fixé sur le puissant et pâle cou qui lui faisait face. Le ballet silencieux de l'air qui soulevait sa poitrine le fascinait malgré le sang qui bouillonnait dans ses veines, tambourinant contre ses tempes. Un soulagement déplacé picotait ses membres, heureusement, il était vivant. « T'es un abrutis » Soufflât-il, plus pour lui-même que pour Ciarán alors qu'il n'avait pas trouvé d'autre mot pour résumer la situation. « Depuis combien de temps es-tu de retour ? » Emrys était de ce genre d'homme, qui pense plus qu'il ne parle. Et qui use encore plus rarement de la parole lorsqu'il est submergé par les émotions.


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Ciarán J. O'Farrell
Ciarán J. O'Farrell
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MessageSujet: Re: i'm waking up, I feel it in my bones. (ranran)   i'm waking up, I feel it in my bones. (ranran) EmptyDim 28 Avr - 23:42


I'm waking up, I feel it in my bones.

Il s'était prit la tête avec son patron, ce qui arrivait quasiment jamais. Non, ce qui n'était encore jamais arrivé. L'homme savait bien sur sa véritable identité et gardait le secret, et Ciarán avait une totale confiance en lui. Il travaillait comme un forçat et passait son temps dans la boutique, enfin quand il n'était pas au bar. Un alcoolisme précoce qu'il savait gérer mais que son employeur n’appréciait pas. Il ne voulait qu'une chose, le bien être et l'ascension de son petit protégé, et celui-ci se laissait patauger dans toutes les merdes qu'il trouvait, et les bouteilles de whiskys et de vodkas en étaient de parfaits exemples. Et il tentait de calmer le jeune qui ne supportait pas les leçons de son aîné. Et la journée de travail avait fini en grandes engueulades et en une porte claquée. Il avait foncé dans le premier bar venu et y avait fait un billard, la main gauche posant la queue pour apporter son verre à ses lèvres, et la main droite constamment occupée par une cigarette. Il lui avait fallut quelques temps pour se calmer et quand il y avait réussi il était sorti, direction chez lui. La route qui s'annonçait le rendait morose et des souvenirs lui revinrent alors qu'il marchait, les mains dans les poches. Souvenirs plus douloureux qu'autre chose maintenant qu'il avait perdu tout ce qu'il avait. Il s'était pendant cinq ans considéré comme un orphelin sur la route, sans personne, un vagabond découvrant la vie de lui même. Mais le sourire de sa mère, les mots doux de ses sœurs et le rire de son frère lui manquaient. Quant à son père, il se complaisait à l'imaginer sur son lit de mort, s'éteignant dans d'affreuses souffrances alors qu'il lui ferait son plus beau sourire. Un monstre qui crèverait sous les yeux d'un autre, et la boucle serait bouclée. Sans même le voir ces pensées l'avaient emmené dans un coin de la ville qu'il connaissait bien. Le parc de Newton Lane. Son lac, ses terrains sportifs et son calme absolu. Son silence rassurant et ces souvenirs liés à ce petit bous de terre au milieu de nul part. Il avait passé de si nombreuses heures ici avec son frère. Il l’entraînait à différents sports, il le conseillait sur la manière d'aborder les filles et il l'écouter parler. C'était surement ce qu'il avait préféré. C'était surement son endroit préféré. Ce petit morceau de passé, seule véritable relique de leur amour fraternel. Parce que Ciarán ne se faisait pas d'espoir. Après son départ son père avait surement du faire brûler toutes ses affaires et tout les souvenirs qui le liait à la famille. Et dès lors il n'avait plus existé. Il n'avait plus été qu'un mot interdit lors des réunions de familles, un passage sur lequel il ne fallait pas s'étendre, et une source continuelle de questions. Des secrets qui avaient du faire souffrir les autres enfants du Maire, Ciarán en était conscient. Mais il avait été forcé de partir, il n'avait pas eu le choix. Et maintenant qu'il était de retour il n'avait même pas eu le courage d'aller voir ceux qui avaient comptés pour lui. Il avait vu au loin Eryn et n'était pas allé la voir. Il avait cherché à retrouver son frère et ses sœurs mais n'avaient pas osé regarder plus loin que leurs portes d'entrées. Et maintenant il était là dans ce lieu qui avait tant compté pour lui, les mains dans les poches et l'esprit embrouillé. Il donna un coup rageur dans une pierre qui traînait là avant de la voir plonger dans l'étendue d'eau. Regardant l'impact, il vit plus loin dur la berge, près du fronton, une silhouette. La pénombre ambiante ne lui permettait pas de voir qui était la personne mais il reconnu une forme masculine. Qui pouvait bien donc venir sur SON territoire à cette heure ci ? Intrigué il se dépêcha d'aller à la rencontre de l'inconnu. Passant entre les hais pour plus de rapidité, il écrasa rapidement son mégot avant d'enfin arrivé devant la personne. Celle-ci avait commencé à jurer avant de continuer de jurer. Et enfin Ciarán reconnu l'ombre. Son frère, Emrys. Il ne l'avait pas vu depuis cinq ans, une éternité pour des jeunes personnes. D'un garçon timide de vingt deux ans Emrys s'était changé en un homme fort. Un homme qui lui ressemblait tellement. Il avait du se faire piéger, et devenir ce que l’aîné aurait du devenir: un parfait pantin sous les ordres de leur père. Ciarán resta silencieux un moment, trop occupé à dévisager son petit frère. Celui-ci paraissait si irréel. Il se souvenait encore du petit garçon qui venait s'accrocher à lui quand il avait peur et qui l'imitait toujours, très fier d'être la petite copie du garçon. Son petit frère avait tant compté pour lui, pourquoi plus rien ne semblait pareil ? Décontenancé, Ciarán ne resta pas moins posé, les yeux fixés sur l'homme et la voix calme. « Bonsoir à toi aussi petit frère. Figures toi que je me promenais quand je t'ai vu. Je me suis dis qu'il serait poli te venir te saluer. Tu sais, on ne refait pas son éducation... » Il avait ponctué sa phrase d'un sourire en coin rieur alors que son esprit se rendait enfin compte de la force de son accent irlandais. Comme si il redécouvrait sa voix en présence de son presque double. Sauf qu'Emrys avait gardé les mêmes cheveux cours alors que Ciarán les avait laissé poussé plus que de raison. Sauf qu'Emrys était encore en chemise, propre sur lui, alors que Ciarán mal rasé portait un vieux t-shirt qui laissait dépasser les tatouages de ses biceps. Un frère pur et un frère impur. Ce qui aurait le don de mettre en rogne le paternel. « Je n'ai pas vraiment eu le temps de joindre qui que ce soit Emrys. Et puis pour vous raconter quoi hein ? Ne sois pas idiot avec tes questions. Tu sais que je n'y répondrais pas. » Un coup d’œil entendu à l'autre homme et Ciarán ressortit son paquet de cigarettes. Il finirait par les fumer coups sur coups si toutes ses journées s’annonçaient aussi mouvementées sentimentalement parlant. La glissant entre ses lèvres il entendit son frère l'insulter et se contenta d'un haussement d'épaule alors qu'il amenait le briquet à l'extrémité de sa drogue douce. La flamme s'empara du bout de la cigarette alors que l'odeur de tabac revenait au galop. « Je suis là depuis un mois, pourquoi ? Et toi alors dis moi, qu'est tu devenu ? Tu es comme l'un de ces hommes qui passent leurs temps à torcher le cul de papa ? Tiens d'ailleurs comment va-t-il ? Toujours pas mort d'une foutu mst ? C'est pourtant pas ce qui manque de vilaine fille en ville qui aurait pu le tuer une bonne fois pour toute. J’espère bien que tu ne l'as ps prit comme modèle gamin, tu risquerais d'être déçu. » Souriant, il avança vers le garçon. Il avait beau avoir changé, il était encore plus petit que son aîné et semblait plus frêle, une aubaine pour le vieux qui avait toujours aimé martyriser cette petite chose qu'il appelait frère.

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL
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Emrys O'Farrell
Emrys O'Farrell
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MessageSujet: Re: i'm waking up, I feel it in my bones. (ranran)   i'm waking up, I feel it in my bones. (ranran) EmptyLun 29 Avr - 10:03

sometimes there are no words, no clever quotes to neatly sum up what’s happened that day. sometimes you do everything right, everything exactly right, and still you feel like you failed. did it need to end that way ? like i said, sometimes there are no words, no clever quotes to sum up what’s happened that day. sometimes, the day just… ends.


C
es derniers mois la vie du jeune irlandais n'avait pas été de tout repos. L'arrivée de Logan avait commencé à ébranler les fondements de sa tranquillité qu'il avait si ardemment tenté de mettre en place. Ce garçon était un tornade qui dévastait sans vergogne le moindre obstacle sur son passage faisant fit des conséquences et du mal qui pouvait en découler, les tourments de son passé s'exprimait pour lui. En pleine déroute, Emrys avait été chargé de veiller sur son bien-être et sa bonne intégration au sein de la petite bourgade. Comme si cela pouvait être une chose aisé. A présent ce dernier rendait sa vie tout bonnement impossible à vivre alors, que la dernière chose dont il avait besoin était encore plus de désordre. Par le passé, le garçon c'était toujours senti bien à Silverdale or, maintenant qu'il ne pouvait plus ni masquer ses faiblesses devant l'histoire qu'il entretenait avec Izzie, ni compter sur les membres de sa famille, ces années de paix semblaient à jamais résolut. Personne ne pouvait imaginer l'étendue des dégâts que les ébranlements consécutifs avaient occasionné. Son coeur meurtris voulait à son tour cesser de ressasser le passé mais, il était incapable de se projeter dans l'avenir et rattacher trop fermement au présent, Emrys se sentait défaillir. Et s'il avait réussi à retenir son frère ? Si, lorsque cette fine pellicule d'hardiesse s'était évaporé, il avait été là pour lui apporter son soutien, aurait-il laissé s'écrouler leurs relations ? Aurait-il dû, au lieu de se focaliser sur la chimère qu'était l'approbation paternel, penser à sa propre famille ? Peut-être auraient-ils pu ainsi évincer le risque d'éboulement. Tant d'interrogation. Les réponses restaient aussi vagues que les souvenirs qu'il tentait expressément et avec force de repousser. Grandir ensemble avait été le socle de leur attachement, ils pouvaient lire en l'autre avec une facilité déconcertante, savoir où frapper pour faire le plus mal et ils ne semblaient pas hésitant quand à en jouer. Les deux hommes s'avérer désireux, à ce moment, de manipuler les points sensibles jusqu'à ce que l'un d'eux baisse les armes. Pourquoi en arrivé jusqu'à de telle extrémité ? D'où provenait donc toute cette rancoeur qui, au fil des années, s'était vicieusement emparé de l'attachement fraternel. Emrys aurait donné cher pour retrouver la doucereuse complicité qui avait que trop tôt céder sa place à toute cette douleur. Elle tâchait leurs âmes d'une douloureuse opacité. « C'est ironique, tu déploies des efforts considérables, et cela depuis toujours, dans l'unique but de te dissocier de notre père et pourtant tu es devenue aussi condescendant que lui. » Un sourire barra ses lèvres, sardonique, mauvais, plein de tristesse qui faisait briller ses yeux. Ses prunelles vagabondèrent librement sur son aîné pour la première tandis qu'il le jaugeait. « Regarde dans quel état es-tu, maman aurait une crise cardiaque si elle te voyait ainsi. As-tu seulement pensé à elle, ne serait-ce qu'une seule fois, lorsque tu jouais les baroudeurs ? Cela fait des années qu'elle est rongée par l'inquiétude tandis que tu parcourrais le monde à ton bon vouloir. Bon sang, quelles idées saugrenues te sont passés par la tête ? » Crachat-il alors que son regard se plantait avec insistance dans celui ébène de Ciaran. Emrys devait se libérer du poids qui l'entravait, l'affronter, lui, son héros. Son grand-frère, des années plus tôt cela aurait sonné comme une caresse à ses oreilles. Son torse se serait gonflé de fierté, il lui aurait tout pardonné et cela malgré les nombreux désaccords qui semblait les avoir forgés mais, la douleur de l'abandon était trop forte. Une scission qui lui semblait irréparable, un gouffre entre deux essences. « Qu'il est mignon, il se préoccupe finalement de sa famille, c'est touchant. » Soufflât-il des intonations indéniablement sarcastiques, sa voix définitivement trop mielleuse pour être vrai. « Je pourrais te poser la même question, en prison, ce ne sont pas les maladies sexuellement transmissible qui manque. Car, c'est bien où tu étais non ? C'est en tout cas ce que ta dégaine laisse sous-entendre. » Le cadet regardait les tatouages du plus âgé l'air dégoûté, une expression qui aurait pu être identique à celle du patriarche de la famille s'il avait été présent. L'influence que ce dernier s'appliquer à apposer sur le dernier de ses garçons avait de limite que sa folie. Il avait manqué le ricochet avec Ciaran, son premier fils, sa grande désillusion. C'est en tout cas ce qu'il s'efforçait de répéter lorsqu'il daignait encore parler de lui. « Je vois que certaine chose ne change pas. » Dit Emrys en pointant la cigarette que le plus âgé avait entre les lèvres. « C'est rassurant. » Des volutes de fumer planer autour de leurs corps alors qu'ils étaient engloutis par la nuit. Le scintillement des étoiles et le lampadaire de la zone pedonale un peu plus, qui diffusait sa lumière blafarde contre l'asphalte, était les derniers vestige de lueur qui leur restait. Sa stature semblait au jeune garçon encore plus imposante que par le passé, les traits aristocratiques de son visage plus durs et fermes et le basanage épidermique lui offrait la déstabilisante sensation de ne pas se retrouver avec ce frère autrefois tant chéri. C'était autre chose, un nouveau lui, sa vrai image, qui sait. « Toujours cette veille rengaine n'est-ce pas ? Tu n'es donc pas décidé à grandir Ciaran, la vie est faite de compromis. C'est de notre père dont tu parles et nonobstant tout ses défauts ils nous aiment ou au moins fait de son mieux pour essayer. Ça reste notre père, tu ne pourras rien y changer, c'est son sang qui coule dans tes veines. A force de te battre autant tu finiras par devenir exactement comme lui... la prestance en moins. » Finit-il à l'intention de sa barbe. Malgré le ton qu'il voulait contrôler le poing droit d'Emrys convulsait sous la colère qui envahissait chaque parcelle de ses muscles. Désireux de contrôler l'agressivité qui voulait le faire siens, il abaissant ses paupières une seconde seulement pour reprendre son souffle ses mains toujours fermement serré. Il sentait ses ongles s'enfoncer dans la chair de sa paume. C'était toujours ainsi qu'ils avaient réglé leurs différents, à coup de phrases cinglantes pour en venir aux poings. Comme quoi, les choses ne changeaient finalement jamais.



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