aiden ▬ There's nothing more dangerous than a boy with charm.

05/04/2013

« Alors, qu'est-ce que je te sers aujourd'hui ? » Mon regard, qui était tourné vers la rue, à observer les passants, se relève en direction de la voix. Je souris, mais ce n'est pas le rehaussement de lèvres habituel, c'est un vrai sourire. « La même chose que d'habitude, tu me connais. » L'odeur du pain d'épice, des éclairs au chocolat, du thé aux fruits rouges. Tant de parfums qui s'entrechoquent, se disputent la place, qui embaument l'air. Les couleurs, un camaïeu de rose, de rouge, de bruns, des petites billes qui pétillent, qui décorent, qui surmontent les pâtisseries. Qu'est-ce que je plains ceux qui doivent se coltiner les maîtres d'hôtel et la ribambelle de serveurs dans les restaurants de luxe de la ville. Enfin, tant mieux, ils ne squattent pas mon petit paradis, le café-pâtisserie méconnu de St Douglas Road. Peu de gens savent que je rend très souvent ici pour régaler mes papilles avides de sucre. Et personne ne peut dénigrer la qualité des gourmandises vendues ici. On se perds tant la variété est grande, venant de toutes les cultures, de toutes les contrées. On voyage en Chine, en Espagne, en Italie, dans la belle et romantique France. On s'émerveille devant les biscuits, gâteaux et chocolats, la diversité des cafés et thés qu'ils proposent ici. Je me sens moins agressée en compagnie des vendeurs toujours souriants et attentionnés envers leurs clients. J'ai pas besoin d'être agressive ou méchante, je suis simplement moi. Parce que je n'ai encore croisé personne de mes connaissances ici, ce qui me rend légèrement perplexe. « Deux cupcakes chocolat-framboise avec les billes au chocolat blanc et un café viennois, on est bien d'accord ? Petite joueuse, va. » Je souris légèrement, connaissant l'humour de Blaise concernant ma gourmandise incroyable. Je pose mon menton dans la paume de ma main, observant encore le grand brun du coin de l'œil, attentive. « Petite joueuse ? Et encore, j'suis pas au top de ma forme, aujourd'hui. Qu'est-ce que tu attends, alors ? Le client est roi, voyons. » Mais personne ne pourra m'empêcher de sortir des choses comme ça, c'est ma nature. Ce n'est pas foncièrement méchant, mais j'aime seulement l'enquiquiner. Dès qu'il s'en va chercher ma commande, je retourne à mon poste d'observation, fixant la vitrine qui donne sur la grande rue. Il y a tant de choses à observer, au dehors, tant de personnalités qui se croisent sans se regarder, c'est tellement...incroyable.

Silverdale est une ville étrange, personne ne peut le nier. Des rivalités centenaires entre grandes familles, courses au pouvoir entre les sociétés, rumeurs qui circulent très rapidement et peuvent détruire une réputation en moins de deux. Je n'avais jamais apprécié cette lourde atmosphère, ce silence pesant qui dissimulait une hypocrisie incroyable de la plupart des voisins. La vie n'était faite que d'apparences, de faux-semblants, de sourires complètement fabriqués. Rapidement, j'avais montré ma réticence à cet engouement factice pour le mensonge et j'avais préféré rester moi-même, franche et agressive quand il le fallait. Je n'allais pas rester stoïque et souriante devant des remarques, simplement pour faire bonne figure. Hors de question. Ca m'avait valu d'être marginalisé dans les établissements que j'avais fréquenté et dans celui que je fréquente encore, d'ailleurs. Mais je préférais nettement être crainte que d'être appréciée pour ce que je n'étais pas, tout simplement. Un bruit de pas me fit tourner la tête et mes yeux brillèrent un peu en voyant la nourriture arriver jusqu'à moi. Blaise déposa une assiette et une tasse devant moi, sur la table, avant de repartir, sourire aux lèvres. Il savait pertinemment que je détestais être observée et dérangée pendant mon petit moment de pur délice. Observant la gourmandise chocolatée, dont je connaissais le cœur fondant à la framboise, je passai une langue sur mes lèvres. « Qui est-ce qui va se régaler ? C'est moi. » Je croquai dans le cupcake, savourant le glaçage sucré et léger sur le dessus, vrombissant presque de plaisir. Puis la clochette signifiant l'entrée d'un nouvel arrivant -ou d'une nouvelle arrivante, d'ailleurs- se fit entendre et je levai la tête, quelques minutes plus tard, ayant pris le temps de savourer ma bouchée. Plutôt grand, voir très grand, corpulence mince mais athlétique, cheveux d'un blond tirant sur d'autres variations plus ou moins foncées. J'avais raté le pile, qui est généralement le plus intéressant à observer.

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27/04/2013

There's nothing more dangerous than a boy with charm.

Je commençais à reprendre doucement des marques, même si je n'avais malgré tout aucun souvenir pour le moment, mais je devais aussi me rendre à l'évidence que cet endroit avait aussi évolué avec son temps ça faisait 11 ans, ça n'aurait pas été normal que l'endroit ne change pas, donc c'était le problème, rien ne me sautait aux yeux.
Mais bon, je n'allais pas m'empêcher de vivre une nouvelle vie, et de tenter de retrouver mes parents et mon frère, j'avais encore son visage dans la mémoire, bon son visage d'enfant mais j'étais certain qu'il n'avait pas tellement changé...
Je venais aussi de trouver un petit boulot comme serveur, tout se passait bien pour moi, un peu d'argent pour réussir à payer mon appartement....
Ce matin, j'avais envie de me balader, enfin de prendre un peu l'air.. J'étais quelqu'un de très matinal parait-il que cela à toujours été comme ça depuis tout gamin.

Je traversais le parc, je m'arrêtais le temps de fumer une cigarette , et je regardais les gens qui faisaient leur footing, les enfants qui jouaient, ça m'attendrissait assez bien, peut être qu'un jour j'allais à mon tour devenir papa, mais avant tout ça j'étais obligé de me rappeler de moi pour réussir à parler de mon enfance à mon futur enfant.
Je terminais ma cigarette, j'écrasais le mégot avant de le ramasser et de le jeter, bon j'étais un maniaque de la propreté, peut être un peu écologique aussi, je ne savais pas trop.
Je m'étais remis en route , les mains dans les poches, quand mon odorat fut attiré par une odeur de pains au chocolat et autres petites gâteries, je n'allais surement pas résisté, je traversais la route, pour entrer dans ce petit café-patisserie.
Je laissais mes yeux baver presque devant autant de choix de bonnes petites choses, je continuais de regarder mais c'était à mon tour de commander, mais je ne savais malgré tout pas quoi manger.
J'avais la sensation qu'on me fixait du regard, bon cette sensation je l'avais en permanence sur moi, comme si j'étais un extraterrestre ou dans l'idée

Je finis par prendre un petit dejeuner complet, j'avais une faim de loup, au moment où je me retournais avec mon petit plateau, je sentis ma tasse de café se mettre à tituber et surtout à basculer, sur une jeune femme qui était assise.
Je m'en voulais en serrant mon plateau contre mon torse, ce café avait du l'ébouillanter , je posais mon plateau pour venir m'excuser, et surtout essayer d'éponger ce café

« je... Je suis désolé »

Mais je me doutais parfaitement bien, qu'un désolé n'allait surement pas suffire

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05/04/2013

Quiconque vivait plus de huit heures par jour à mes côtés pouvait aisément dire que je n'étais spécialement agréable. Ok, j'suis parfois invivable, à la longue. Il faut faire avec mes sautes d'humeur, mon répondant parfois sarcastique et moqueur, mes envies emplies d'impulsion, la crainte que je pouvais aspirer. Si vous vouliez avoir une flopée d'amis, ne pas se lier d'amitié avec moi. Premièrement, je ne partage que rarement les personnes dont je suis proche et puis je ne suis pas du genre à avoir une masse d'admirateurs. Ce qui me convient très bien, personnellement, mais c'est une simple constatation. Cela fait tellement longtemps que je porte cette réputation qui me protège de la plupart des habitants pour la simple et bonne raison qu'ils me craignent, qu'ils savent de quoi je suis capable. Il m'arrive d'avoir des crises de colères où je n'ai plus l'impression d'être maître de moi, j'prends presque plaisir à faire du mal, à blesser, à faire souffrir. C'est étrange et intense, lorsque cela s'arrête, soudainement, j'en ai le souffle coupé. Il me faut quelques minutes pour reprendre mes esprits et puis je finis souvent par m'enfuir, courant des kilomètres sans m'arrêter, pour me vider l'esprit. J'ai déjà terminé par plonger dans la piscine de notre jardin, complètement habillée. Nager, nager, nager, jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Puis je vais me poser comme une épave sur mon lit, m'endormant paisiblement, dans un profond sommeil. Il n'y avait que dans cet endroit sucré et chaleureux que je pouvais me permettre d'être moi, observatrice et calme, polie, plus que tout. J'étais généralement plus que grossière quand je le voulais, ce qui était plus habituel et faisait beaucoup plus effet. Il était très amusant d'observer la diversité des personnalités qui se trouvaient dans ce petit café-pâtisserie-magasin, qui se retrouvaient pour partager ce même péché qu'était la gourmandise. Qui pouvait honnêtement résister à la douceur d'une pâtisserie encore tiède et moelleuse. Croquante sur le haut, fondante à l'intérieur, régalant les papilles affamées. Et puis ils ne forçaient pas les prix, restant accessible à tout le monde, ce qui était appréciable. Bon, je n'ai aucun problème à me payer un restaurant gastronomique mais pour tout l'amour du monde, j'y allais le moins souvent possible pour ma santé mentale. Tout ces "Tout est à votre convenance mademoiselle Townsend ? Mademoiselle Townsend souhaiterait-elle quelque chose ? Voulez-vous encore un petit peu de caviar, mademoiselle Townsend ?" Mademoiselle Townsend a juste très souvent envie de lui dire d'aller se faire mettre en cuisine, au serveur. Je sais encore ce que je veux, merci bien.

J'avais pris le temps de mordre dans mon cupcake délicatement enveloppé de chocolat et fondant à la framboise dans l'intérieur. Puis la clochette annonçant la venue d'un nouveau visiteur avait résonné dans la pièce. Terminant ma bouchée proprement, je tournai la tête vers l'inconnu qui me présentait son dos. Agréable, j'ai bien l'impression qu'il est encore mieux de face. J'adore étudier les gens, puis quand c'est des garçons, c'est encore plus appréciable, c'est certain. Je n'avais jamais eu de genre précis, le feeling était le plus important selon moi. Puis je retournai à mon dessert, me disant qu'il allait bien passer près de moi puisque la dernière table de libre se trouvait dans ma diagonale, en face de la mienne. Pile poil pour une observation dans les règles. Ce fut quand un bruit étrange de céramique qui se casse que je remarquai que le café dudit garçon s'était renversé sur moi. La chaleur était encore soutenable mais Blaise m'apporte de quoi calmer la chaleur très rapidement. Je lance un regard noir de chez noir au coupable. Il tenta de s'approcher, balbutiant des excuses. « Ne me touche pas ! Je peux m'occuper de ça toute seule, merci bien. » Puis je pris une serviette et épongeai ce que je pouvais. Heureusement que j'avais choisi de mettre un haut noir, ce qui faisait que l'énorme tâche ne se voyait que peu. La douleur liée à la chaleur était bien présente, par contre. « Putain mais c'est pas possible d'être aussi empoté !? J'peux pas manger tranquillement sans qu'on vienne m'emmerder, c'est pas croyable. » Puis je levai les yeux sur l'instigateur de cet incident, sans prendre en compte quoi que ce soit. Mis à part sa grande taille qui me fit me lever pour ne pas avoir l'air trop minuscule. « Et puis t'attends quoi toi, le déluge ? Tu compte resté planté là ? J'espère bien que tu comptes te faire pardonner, t'as foutu mes fringues en l'air. »

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27/04/2013

There's nothing more dangerous than a boy with charm.

Je savais parfaitement bien que je n'allais pas pouvoir avoir une vie paisible et tranquille, qu'il allait y avoir des crasses sur le dos.
Déjà que je n'osais pas encore trop sortir de chez moi, de peur de me perdre ou d'avoir des crises d'angoisse , il m'arrivait d'en avoir dans certains endroits de la ville peut être, que c'était des souvenirs qui essayaient de refaire surface, enfin...
Je ne voulais tellement pas me faire remarquer, c'était tout ce que j'avais envie, qu'on ne me remarque pas du tout, ce n'était pas compliqué ? Je me le demandais.
Parfois les gens me regardaient bizarrement dans la rue, je finissais par croire que sur mon visage il était écrit que j'étais amnésique, et que je me cherchais, pourtant c'était un film que je me faisais la.
Je voulais trop me fondre dans la masse, mais apparemment presque tout le monde se connaissait ici, donc nouveau, je me faisais remarqué évidemment.
Pourtant j'allais finir par prouver que j'avais une place ici, que j'étais d'ici, mais bon, je ne savais pas comment, j'allais finir par le trouver..

Je venais de revenir sur terre, en me faisant remarquer comme il se devait, en reversant mon café, sur une magnifique jeune femme, ça ne pouvait pas être pire je pense.
Je me sentais super mal, super ennuyé même, ne sachant que faire, je venais de prendre des serviettes, je voulais rapidement arranger les choses mais je venais de foutre en l'air un haut et un jeans, je suis trop pas doué, c'était sans doute, un de mes défauts être maladroit.
Cette jeune femme venait de m'arracher tout ça des mains pour le faire elle même, je restais à la regarder sans doute la bouche ouverte, comme je pouvais être débile par moment, mais bon, je ne savais pas ce que je pouvais faire, enfin si, je venais de ramasser les morceaux de la tasse qui s'était explosée sur le sol pour aller les mettre dans la poubelle, et je revenais vers cette demoiselle, assez énervée, elle était entrain de m'en mettre plein la tête, je ne savais pas quoi faire, ni quoi répondre, me faire pardonner, heu.... Je la fixais totalement perdu.

« Oui, mais comment , demandez moi ce que vous voulez, je suis tellement mal de ce qu'il s'est passé, je dois être assez maladroit »

Je ne sais pas pourquoi mais j'avais un coup de chaud, en la regardant.

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aiden ▬ There's nothing more dangerous than a boy with charm.

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